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Historique ! L’AS Monaco finit 3e de l’EuroLeague

C'est historique ! Au courage et au caractère, l'AS Monaco a déroulé contre le FC Barcelone et s'est imposée assez facilement (78-66), ce dimanche. Les Monégasques, une fois la déception de cette demi-finale passée, apprécieront sans doute cette belle troisième place en EuroLeague. Trente ans après le sacre limougeaud, revoilà un club sur le podium de la C1. Désormais, la Roca Team part à la conquête du titre de champion de France.
Crédit photo : Julie Dumélié

Y’avait-il besoin des fans de l’Olympiakos pour faire passer l’enjeu sportif de cette rencontre à l’arrière-plan ? Non, pas vraiment. Les sept ballons perdus du FC Barcelone dès le premier quart-temps sont le parfait témoin du manque de rigueur, d’intensité, et au final, d’envie, des hommes de Šarūnas Jasikevičius. « Les deux équipes étaient vraiment affectées par leur défaite en demi-finale mais le Barça l’était encore plus que nous et ça s’est vu », avoue, sans fard, Sasa Obradovic, le coach monégasque. Arrivés au compte-gouttes à partir du 2e quart-temps, les ultras grecs ont hurlé leur amour pour le club de cœur, applaudi chacun de leurs protégés à leur arrivée au bord du terrain. Le tout alors que le match pour la troisième place battait son plein…

LIRE AUSSI. « Troisième de l’EuroLeague, un bel accomplissement » : les réactions monégasques après la victoire contre Barcelone

Elie Okobo et la Roca Team ont parfaitement réagi (photo : Julie Dumélié).

Enfin, que dire de ce match ? Que dès les premières possessions, les 16 000 personnes de la Žalgirio Arena ont compris que le Barça n’avait clairement pas priorisé cette rencontre face à la Roca Team. Les Barcelonais ne vivant que pour un titre en EuroLeague. Mais pour ces Monégasques, elle était essentielle. Indispensable, aussi, pour valider la saison historique que vient d’achever l’AS Monaco pour sa deuxième année en EuroLeague. À Kaunas, les hommes de Sasa Obradovic ont fièrement bouclé la boucle en venant à bout du FC Barcelone, la dernière équipe d’EuroLeague que l’ASM n’avait pas battu cette saison. Cette victoire contre le Barça, une puissance européenne que le club de la Principauté aspire à devenir, est aussi une première pour Monaco. « C’est une nouvelle histoire historique », s’amuse Sasa Obradovic en zone mixte, si peu habitué à plaisanter, à fendre l’armure.

« C’est le plus beau succès de ma carrière de coach »

Mais dans quelques jours, dans quelques mois pour d’autres, tous se rendront compte de la performance majuscule de la Roca Team. Cette victoire, c’est aussi celle du basket français, trop souvent malmené et humilié en C1. Cette saison d’EuroLeague de la Roca Team, elle est loin d’être anecdotique puisque c’est le meilleur résultat pour un représentant de la LNB depuis le sacre du CSP Limoges en 1993. « Il n’y a pas de médaille, il n’y en a pas besoin. Mais nous sommes troisièmes d’EuroLeague que demander de plus ? C’est le plus beau succès de ma carrière de coach. Quand vous commencez la saison, vous ne parlez pas de Final Four. Car c’est dur, c’est la réalité de l’EuroLeague mais tout ce qu’on a fait cette saison est incroyable », avoue le technicien monégasque, dont la fierté et le sentiment du devoir accompli pouvant se percevoir dans ses yeux.

En début de rencontre, les Monégasques avaient parfois l’air amorphes. L’esprit ailleurs mais le cœur, sur le terrain. Les jambes étaient lourdes après cette défaite en demi-finale contre l’Olympiakos et ce 3e quart-temps cataclysmique. Mais au caractère, la Roca Team – encouragée par une grosse cinquante de supporters monégasques –  s’est toutefois accrochée pour faire vaciller les Barcelonais (24-13, 10′). Des Catalans dont l’investissement, notamment en première période, a été suspect : une adresse inexistante (5/14) et aucun lancer franc tenté. Seul Nikola Mirotic a affiché un visage décent côté barcelonais. « Quarante-huit heures après avoir vu passer le trophée sous notre nez, c’était dur de se remobiliser et d’arriver à se reconcentrer pour ce genre de match », résume parfaitement Yakuba Ouattara, le capitaine monégasque. « Malgré tout, on a été sérieux et ça montre la force de caractère de ce groupe. La facilité, ça aurait été d’abandonner, de ne pas jouer sérieusement ce match mais j’ai beaucoup aimé le caractère des gars. »

Matthew Strazel ultra précieux en sortie de banc

Yakuba Ouattara est le coeur de cette réussite monégasque (photo : Julie Dumélié).

Comptant jusqu’à 21 points d’avance (70-49, 37′) et sous l’impulsion de son tandem Alpha Diallo (16 d’évaluation) – Jordan Loyd (14), la Roca Team en a logiquement profité pour faire tourner son effectif. Mike James a joué les six premières minutes de la rencontre avant de rester sur le banc le restant de la partie. « Je suis vieux », a commenté le meneur américain de 32 ans avec une pointe d’ironie. « Je ne ferai pas plus de commentaire, c’est le choix du coach, tout simplement. »

Plus souriant au moment de regagner le vestiaire, Matthew Strazel a réalisé l’un de ses matchs les plus aboutis de la saison. L’ancien joueur de Marne-la-Vallée, auteur de 14 points et pas entré en jeu sur ce Final Four, a apporté énormément de peps à la Roca Team, se jouant parfois de Nicolas Laprovittola. Yoan Makoundou a aussi claqué deux dunks en haut altitude pour conclure la campagne européenne de l’ASM sur une bonne note. « J’ai détesté le match de Yoan », plaisante Yakuba Ouattara, alors qu' »Air Makoundou » était juste à côté de lui en zone mixte. « Non, j’ai adoré ce qu’il a fait. On aura besoin de Matthew et de Yoan pour la suite. » Mercredi soir au Rhénus, dans le relatif anonymat de la Betclic ÉLITE, la Roca Team débutera une nouvelle saison en quart de finale contre la SIG Strasbourg et disputera son 80e match. « Si on y arrive, ce sera la saison la plus aboutie de la Roca Team. » Histoire de faire de cette année historique, une saison légendaire…

À Kaunas,

Sasa Obradovic tout sourire après la victoire de l’ASM contre le Barça (photo : Julie Dumélié).

 

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