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Vincent Collet à la fin du Mondial : « On était prêts à gagner, mais pas suffisamment à se battre »

Équipe de France - Vincent Collet est revenu sur le dernier match de l'équipe de France à la Coupe du monde, gagné difficilement face à la Côte d'Ivoire.
Vincent Collet à la fin du Mondial : « On était prêts à gagner, mais pas suffisamment à se battre »
Crédit photo : FIBA

C’était l’ultime point-presse de Vincent Collet dans cette Coupe du monde 2023. Après la courte victoire contre la Côte d’Ivoire (87-77), le sélectionneur de l’équipe de France est revenu une dernière fois sur la compétition ratée des Bleus, avec sa disponibilité habituelle. Après un dernier match moins « enthousiasmant » que les deux précédents.

Vincent, votre équipe vient de s’imposer difficilement face à la Côte d’Ivoire…

C’était dur jusqu’au bout, on a fait mieux contre l’Iran. Aujourd’hui, la première mi-temps était faible en défense, en attaque pas mal, mais on les a laissé attaquer le cercle. On a bien repris dans le troisième, puis rebaissé la tête. Heureusement on a fini comme il le fallait. […] La défense commence avec l’énergie au départ. L’essentiel c’est la volonté, honnêtement elle n’était pas très haute cet après-midi, c’est pour ça qu’on est heureux d’avoir trouvé un moyen de gagner ce match.

En quelque sorte, c’est la fin d’un calvaire maintenant que ce dernier match est passé.

Un calvaire, il ne faut pas exagérer non plus mais c’est la fin d’une semaine difficile, c’est sûr. On le savait en la démarrant. Contre le Liban et l’Iran, c’était plutôt régénérant par rapport à ce qu’on pouvait envisager, mais là le fait que ce soit le dernier match, avant le départ le lendemain… Fort heureusement certains étaient plus investis que d’autres. Isaïa (Cordinier), Sylvain (Francisco) qui a fait des choses, Nando (De Colo) et même Rudy (Gobert). Nico (Batum) s’est enfin réveillé après avoir dormi en première.

Vous n’étiez donc pas surpris par ce non-match ?

Avant la fin de l’échauffement jeudi (contre l’Iran), j’ai dit à Pascal (Donnadieu) : « On s’est échauffé de façon tonique, je trouve qu’ils ont envie ». Ça s’est vérifié. Ce (samedi) soir, j’ai dit : « Là je suis très inquiet ».

« Il faut savoir redescendre au plancher des vaches pour reprendre l’ascension »

Pour en revenir sur d’autres faits que cette ultime rencontre, on a vu que le Brésil était parvenu à battre le Canada ce vendredi en jouant sur très peu de possessions. Cela ne vous frustre pas de vous dire que vous auriez pu faire de même ?

Le problème c’est que Bryan (George) leur (aux joueurs) a fait des slides (document de présentation) leur montrant qu’on jouait nos matches en 80 possessions et eux en 90, donc qu’il fallait… (ralentir le rythme). Ça ne suffit pas de dire des choses pour qu’elles soit appliquées.

Sur l’autre match de ce vendredi à Jakarta, la Lettonie s’est imposée contre l’Espagne. Ce qui marque avec cette équipe sur cette Coupe du monde, c’est son enthousiasme.

On a marqué par cet enthousiasme pendant de nombreuses compétitions. Là, c’est flagrant. Quand on va faire l’analyse, c’est ce qui va mettre dans les premières choses. On était prêts à gagner, mais pas suffisamment prêts à se battre. Ça doit rentrer dans toutes les têtes. Et je ne me dédouane pas du tout. Notre responsabilité c’est de ne pas avoir su impulser ça. Par contre par rapport à ce que j’ai vu hier (vendredi) soir, c’était aussi flagrant pour la Lettonie que pour le Brésil. Cette gnac, cette rage, ça précède les explication techniques et tactiques. Sans ça, on ne peut pas espérer grand-chose.

Peut-être qu’elle peut être amenée par de la fraîcheur avec des éléments nouveaux pour l’avenir ?

Souvent, il faut ramener de la fraîcheur avec les éléments nouveaux, mais c’est aussi une remise en question. On sait que ceux de l’équipe de cette année, quel qu’en soit le coach, il y aura des joueurs qui seront encore là probablement l’année prochaine. Eux aussi il faudra qu’ils fassent mieux. Il faudra qu’ils se servent de cette expérience douloureuse pour aller de l’avant. C’est une leçon d’humilité aussi de mesurer que rien n’est jamais acquis, qu’à chaque fois ça recommence à zéro. Si je peux me permettre, je l’avais dit lors de la présentation de la sélection, beaucoup de monde rigolait. C’est la réalité, quand tu réussis aussi. Il faut savoir redescendre au plancher des vaches pour reprendre l’ascension. On n’a pas su le faire. On en porte la responsabilité.

« Je suis dans l’attente »

Vous n’avez plus de match à coacher jusqu’en février avec le début des qualifications pour l’EuroBasket 2025. Quel est votre programme ?

Je vais déjà me ressourcer et on verra ce qu’il va se passer. Pour l’instant, je suis dans l’attente. En fonction de ce qu’il se passera, j’utiliserai ce temps comme il était prévu de le faire ou pas.

Il n’est pas facile de rentrer en France avec beaucoup plus de questions que de réponses ?

Très sincèrement, même si j’avais eu un club la semaine prochaine, ce ne serait pas facile. Ce qu’on a vécu là, c’est dur à encaisser. C’est dur pour les joueurs, très dur pour le staff. On est tous conscients de ce qui s’est passé, de la déception, la contre-performance. Il n’y a pas débat. Il faut l’analyser plus en profondeur pour comprendre la raison. On en a eu une partie hier soir (avec la victoire de la Lettonie contre l’Espagne). Quelque part je le savais aussi mais ça s’est renforcé hier soir. Même si le Canada a perdu. Ce que je dis depuis cinq jours, le plus rageant même, c’est qu’en ayant été en dessous contre la Lettonie, la victoire était presque dans la poche. C’est ça qui a aggravé notre cas.

Vous avez sûrement eu le temps de pouvoir voir plusieurs matches cette semaine. Il est difficile de donner un favori.

C’est vraiment (difficile)… Les Américains quand même. Cette année, ils ont peut-être un peu moins de talent mais ils sont très empêcheurs. Même en menant à la mi-temps, le Monténégro avait déjà perdu 12 ballons. Ils ont cette capacité défensive. Après, c’est quand même très ouvert.

À Jakarta,

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