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L’Élan Chalon dans les temps de passage : « Un très bon bilan pour l’instant »

Seul deuxième de Pro B alors que le premier tiers du championnat vient de se terminer, l'Élan Chalon est dans les clous de son objectif : la montée en Betclic ÉLITE. Mais, s'il est satisfait, le coach Savo Vucevic attend encore plus de constance au sein de son effectif.
Crédit photo : Antoine Bodelet

Depuis quand le Colisée n’avait plus connu une telle période d’euphorie ? Depuis l’année 2018 probablement, où l’arrivée de Nate Wolters avait permis au champion chalonnais de retrouver des couleurs (11v-6d) après une entame catastrophique, une euphorie qui s’était quelque peu étirée sur les premières semaines de la saison 2018/19. Mais depuis, plus rien, ou presque. Un dernier exercice raté sous l’ère Jean-Denys Choulet, deux saisons passées à flirter avec la zone rouge avant que le couperet ne tombe en 2021, puis un échec en Pro B l’année dernière…

Alors Rémy Delpon a fait appel à une vieille connaissance choletaise, Savo Vucevic, un coach spécialisé dans les missions de redressement, et l’Élan commence à se porter beaucoup mieux. Toujours de loin le plus gros budget et la plus grosse masse salariale de l’antichambre, le club bourguignon a connu quelques difficultés au démarrage (trois défaites sur les sept premiers matchs) mais reste sur un mois de décembre parfait, dans le sillage de l’excellent pigiste Galen Robinson Jr., qui l’a replacé seul à la deuxième place. Soit parfaitement dans les temps de passage, au tiers du championnat, de son objectif avoué de monter, pour le plus grand bonheur de l’enceinte chalonnaise, qui s’est longuement attardée vendredi pour saluer la victoire de ses favoris lors du choc des deuxièmes contre Vichy (88-79).

« Nous pouvons tirer un très bon bilan pour l’instant », disait Savo Vucevic à l’issue de la 9e victoire de l’automne. « Il y avait beaucoup de choses nouvelles : le coach, la philosophie, la moitié de l’effectif… Le club sortait d’une saison traumatisante et il fallait mettre tout ça en place, faire en sorte qu’il y ait une bonne alchimie entre les anciens et les nouveaux. Je répète aussi souvent aux joueurs que jouer à Chalon est quelque chose à part. Nous avons une tâche importante cette saison : nous devons faire en sorte que ce grand club, empêtré dans les problèmes depuis quelques temps, rebondisse et retrouve sa vraie place, à savoir la Betclic ÉLITE. Or, ce n’est pas gagné. En Pro B, tout le monde est motivé pour affronter Chalon. Il y a 5 000 spectateurs au Colisée, un public extraordinaire, on ne voit pas ça partout en France. Ce n’est pas facile, il faut vraiment être costauds. Dès le départ, nous avons eu des difficultés : pendant presque un mois, nous avons joué avec un seul meneur, Antoine Eito, qui ne s’entraînait pas. C’était vraiment très problématique, nous avons dû bricoler pendant toute une période mais nous en sommes sortis indemnes. Et maintenant, nous devons avoir une équipe qui est vraiment capable de s’investir. Il faut encore corriger certaines choses chez chacun. Il y a encore des joueurs qui sont capables de faire des choses extraordinaires pendant deux – trois minutes et plus grand chose après… Or, cela ne ressemble pas à une équipe qui veut monter, simplement une équipe qui vise les playoffs. Mon objectif est de diminuer ça : je veux avoir un groupe où je sais ce que chacun peut donner. Je veux avoir des joueurs qui sont capables d’avoir une vraie continuité. Et je n’en suis pas encore 100% sûr… »

Il n’est pas difficile de trouver le joueur le plus concerné par les propos du Monténégrin : il s’agit de l’intrigant Sitraka Raharimanantoanina (2,06 m, 21 ans), particulièrement irrégulier mais capable de peser considérablement sur le cours d’une rencontre, comme vendredi où il a été lancé sur le parquet du Colisée à la 25e minute pour ne plus jamais le quitter (9 points à 4/5, 5 rebonds et 1 contre pour 14 d’évaluation en 15 minutes). « Ce serait bien qu’il franchisse un cap. Ça m’a fait plaisir de le voir excellent des deux côtés du terrain, ce qui n’est pas toujours le cas. Il a été concentré et appliqué. C’est une très bonne nouvelle car ça m’ouvre le banc : on ne peut pas toujours demander à Mike (Gelabale) de jouer 25 – 30 minutes. » Savo Vucevic a également cité le jeune meneur Kyshawn George (2,00 m, 19 ans), utilisé avec la plus grande parcimonie mais « qui fait pratiquement gagner le match à Aix-Maurienne » (7 points en 7 minutes). Reste que tout montre que Chalon est sur la bonne voie : les résultats bruts (5 succès de rang), et le contenu. Du propre aveu de son entraîneur, l’Élan a signé vendredi contre Vichy son « match le plus complet de la saison ». Du type de ceux qui peuvent faire monter une équipe ?

LE CHOIX IMPORTANT DE L’ÉLAN CHALON

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À Chalon-sur-Saône,

 

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