T.J. Parker sous pression à l’ASVEL : « Ce qui arrivera, arrivera »

Après l’humiliante défaite de l’ASVEL contre le Partizan Belgrade pour sa première de la saison à domicile en EuroLeague jeudi, les Rhodaniens ont enchaîné par un troisième revers en seulement sept journée en Betclic ÉLITE. Dimanche soir, ils ont perdu 85 à 81 à Nanterre. Incapable de tenir la paire arrière Justin Bibbins – Benjamin Sène (56 points), l’ASVEL a enregistré sa cinquième défaite sur les six derniers matches. Après la rencontre, l’entraîneur T.J. Parker retenait pourtant du positif de cette sortie francilienne :

« L’ASVEL n’est pas malade car il y a eu du positif, notamment en terme d’intensité. L’intensité elle était là. Et ça il faut pouvoir le faire plus souvent. Le banc doit être prêt à mettre la même intensité que les cinq qui démarrent. Après Nanterre a mis des shoots très difficiles quand nous on ratait des choses assez simples et on rate beaucoup de lancer-francs (20/31 au final) sur la fin de match. […] Il faut leur donner du crédit. Il y a deux équipes sur le terrain. »

Dans les Hauts-de-Seine, l’ASVEL avait pris le meilleur départ. Malgré sa large avance (+15), elle n’a pas été capable de garder le contrôle du match.

« On a très bien commencé le match. C’est ce qui est dommage. Il faut qu’on soit vraiment meilleurs quand on est à +15. C’est là qu’il faut contrôler le tempo. On les tient à 23 points en 15 minutes et derrière ils en mettent 17 en 5 minutes. Ce n’est pas possible. Rentrer au vestiaire à +3 ou +10/+15 c’est pas du tout le même match. C’est ce qui est décevant sur la première mi-temps. »

« Le groupe vit bien »

Après cette défaite, T.J. Parker a bien entendu pris sa « part de responsabilités » en tant que coach. Il aspire à « aider les joueurs à être mieux ». Pour lui, l’état d’esprit de ses troupes n’est pas à remettre en cause. « C’est compliqué quand tu perds comme on le fait, mais ils sont toujours là, s’entraînent toujours bien », explique-t-il. Un discours confirmé par son pivot Youssoupha Fall, largement responsabilisé ce dimanche (16 points à 8/9 aux tirs et 12 rebonds en 34 minutes) après être resté sur le banc jeudi en EuroLeague. « Il n’y a pas de problème d’ambiance, le groupe vit bien. C’est juste qu’on perd les matchs. Il faut rester positifs et essayer d’aller gagner en Turquie. On ne va pas tricher, on va se donner à fond, et ça va le faire ». Son entraîneur croit en la marge de progression de son équipe, qu’il estime en construction. « Il faut continuer à travailler, se regarder, faire de la vidéo. C’est très important », assure-t-il avant de se rendre à Istanbul.

« On a une équipe nouvelle mais ça on va pas continuer de le répéter. Ces joueurs là ont le talent mais c’est juste que c’est pas le même championnat, pas le basket qu’ils ont l’habitude de pratiquer. Surtout les nouveaux. Après faut leur donner le temps aussi. On sait qu’on n’a pas le temps, on sait qu’on doit gagner bien sûr, mais voilà, c’est les choix qui ont été faits et on fera avec. »

Et s’il ne venait pas à faire gagner son équipe, T.J. Parker pourrait être victime d’un choix difficile : celui d’être évincé. Car dans les coulisses, la fronde s’intensifie. Certains dirigeants sont revenus à la charge pour qu’il soit remplacé, après la défaite contre le Partizan jeudi. « Je ne vais pas parler de ma situation personnelle. Je me focus (concentre) sur le prochain match. Après, ce qui arrive, arrive. » Mais ramener au moins une victoire de Turquie semble plus que nécessaire pour lui et son équipe.

Propos recueillis par Maxime Bodilis, à Nanterre,