« Il mérite que des clubs pensent à lui » : la JL Bourg offre une dernière victoire à Jean-Baptiste Lecrosnier

Le duo Fauthoux – Lecrosnier se quitte sur une dernière victoire
Après trois ans et demi d’un mandat de n°2 marqué par une immense épopée européenne jusqu’en finale en 2024 et trois demi-finales françaises, Jean-Baptiste Lecrosnier n’aura pas conclu son aventure burgienne sur le match le plus marquant de sa carrière.
Au contraire, même, tout le monde aura très vite oublié cette rencontre. Dès demain. Sauf peut-être le géant Georgios Tsalmpouris (2,17 m), auteur d’un choix douteux sur le tir de la gagne et qui aura pris une brasse de plusieurs de ses coéquipiers et dirigeants dans le rond central. Et Jean-Baptiste Lecrosnier, évidemment…
L’hommage de Frédéric Fauthoux
Arrivé dans l’Ain en même temps que Frédéric Fauthoux en 2022, alors que les deux hommes n’avaient aucune attache commune auparavant, le technicien breton a validé une dernière victoire dans son costume d’adjoint de la JL Bourg. Il fallait bien cela pour ne pas gâcher la fête et l’ancien entraîneur de Nantes a pu être ovationné par Ékinox, avec des « JB ! JB ! JB » qui lui ont certainement arraché quelques frissons, après une belle étreinte lors du buzzer final avec son homologue landais.

« Qu’est-ce qu’a représenté Jean-Baptiste pour moi ? Déjà un nouvel ami », a glissé le sélectionneur de l’équipe de France. « On ne se connaissait pas avant et on a créé des vrais liens. Humainement, c’est une grande personne. Professionnellement, c’est quelqu’un de compétent, qui avait toujours sa vision de coach de haut niveau à m’apporter et à l’équipe. C’est un passionné de ce sport, qui vit ce milieu différemment de moi et cette complémentarité me faisait du bien. On voit la qualité du technicien que l’on perd. Quand je n’étais pas là pendant la présaison, il a réussi à commencer à créer ce groupe avec un tout nouveau staff. »
« Notre complémentarité me faisait du bien »
Unanimement apprécié au sein de la JL, qui a été toute heureuse de parvenir à le rattraper par le collet l’été dernier après le licenciement imprévu de Slobodan Savovic, Jean-Baptiste Lecrosnier souhaitait reprendre son envol et retrouver un statut de n°1, lui qui reste encore le coach du seul trophée de l’histoire de l’Hermine. Quasiment promu n°1 bis pour cette première partie de saison, il ne sera pas remplacé et laissera le trio Jonathan Nebout – Marius Leonavicius – Sammy Mejia seconder Freddy Fauthoux.

« J’espère que des clubs penseront à Jean-Baptiste », clame l’ancien capitaine de Pau-Orthez. « Il mérite d’avoir sa chance de coacher une équipe LNB, en première ou deuxième division. Sûrement qu’on lui fera faire des missions s’il ne trouve rien mais sa volonté de reprendre une équipe existe, donc on ne peut pas l’enfermer ici à Bourg-en-Bresse. On fera sans lui mais je lui souhaite de pouvoir exprimer tout son talent ailleurs. »
« Pas des conditions pour préparer un match de haut niveau »
Pour en revenir au match, il est vrai que personne ne s’attendait non plus à un sommet de basket dans de telles conditions. La JL Bourg sortait d’un enchaînement de trois matchs en huit jours, marqué par des derbys épiques contre Chalon et l’ASVEL. Trois de ses joueurs ont fait une virée par Paris pour le All-Star Game, deux ont rejoint l’infirmerie. « On était à cinq professionnels, ce ne sont pas des conditions pour préparer une rencontre de très haut niveau », a relevé Frédéric Fauthoux.

Par conséquent, dans un contexte de révolte collective avec les départs conjugués du coach Ilias Zouros et de la star Jaylen Hands, le cancre grec du Panionios (22 défaites en 24 matchs officiels) a accroché plus que de raison les coéquipiers de Both Gach (22 points à 8/14 et 6 rebonds). Mais l’essentiel aura été préservé avec ce succès 81-79 qui permet à la Jeu de consolider sa première place, avec désormais deux longueurs d’avance sur son dauphin Besiktas.
Une dernière victoire en 2025, la dixième sur les onze derniers matchs, qui permet à Jean-Baptiste Lecrosnier de pouvoir partir sereinement, avec l’impression que cette équipe peut accomplir de grandes choses. Une progression collective dont il pourra se targuer, lui qui fut l’entraîneur principal de ce groupe jusqu’à la mi-septembre, afin d’espérer retrouver de plus amples responsabilités ailleurs. Mais une chose est sûre : ce ne sera pas au Panionios. Paraît-il que l’ancien dijonnais Nenad Markovic est attendu dès ce mercredi au chevet de l’équipe athénienne…
À Bourg-en-Bresse,

























Commentaires