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ITW Zaccharie Risacher : « Les attentes, les comparaisons… C’est la réalité qui vient avec »

NBA - Les attentes autour d'un n°1 de Draft, les limitations de son temps de jeu, les moments de doute, ses axes de progression, la dynamique collective des Hawks... Zaccharie Risacher a répondu à nos questions lors de son passage à Washington, dans un début de saison pas idéal sur le plan individuel.
ITW Zaccharie Risacher : « Les attentes, les comparaisons… C’est la réalité qui vient avec »

Risacher lors du Media Day des Hawks

Crédit photo : © Brett Davis-Imagn Images

Victoire ou défaite, dans un bon jour ou pas, il garde toujours la même attitude : calme, souriant et mesuré. Avec son flegme habituel, Zaccharie Risacher (2,05 m, 20 ans) a répondu à nos questions dans le vestiaire visiteur des Washington Wizards. Ses Atlanta Hawks se son déplacés deux fois en l’espace de dix jours dans la capitale américaine, avec un bilan d’une victoire pour une défaite. Sur ces deux matchs, le jeune français a marqué 17 et 7 points.

PROFIL JOUEUR
Poste(s): Arrière / Ailier
Taille: 205 cm
Âge: 20 ans (08/04/2005)
Nationalités:

drapeau-france-carre.jpg
Stats 2025-2026 / NBA
PTS
11,2
#166
REB
2,7
#271
PD
1,5
#256

Des performances irrégulières dans la lignée de son début de saison sophomore, pour l’instant en-dessous de sa saison rookie en termes de points marqués (11,1 contre 12,6) et surtout de pourcentage à 3-points (29,6% contre 35,5%). Mais comme nous l’a expliqué son coach, Risacher reste « un super shooteur » et devrait redresser la barre. De toute façon, le n°1 de la Draft 2025 reste un joueur d’équipe qui se concentre avant tout sur le succès collectif des Hawks, qui sont actuellement 9e de l’Est.

Zaccharie Risacher à notre micro dans le vestiaire de Washington

Zaccharie, vous êtes arrivés ici après un gros match contre Denver hier soir [vendredi 5 décembre]. Comment arrives-tu à gérer ces back-to-back physiquement ?

De mieux en mieux je dirais. Ma première année, je n’avais tout simplement pas l’habitude. Là je commence à les gérer au mieux, que ça soit dans ma préparation d’avant-match ou même pendant les matchs. Comme je dis souvent, c’est important de toujours essayer d’apprendre. Et les back-to-backs sont une grande partie du calendrier NBA, donc c’est important de savoir mieux les gérer.

Justement, que penses-tu du calendrier NBA ? Il y a un débat en ce moment vu le nombre de blessures, pour éventuellement réduire le total de 82 matchs… Tu trouves que ça serait une bonne idée ?

Je n’ai pas forcément d’avis là-dessus… Moi j’adore jouer beaucoup de matchs. C’est vrai qu’il y a énormément de déplacements, beaucoup de back-to-backs, donc ça augmente le risque de blessure globalement. Mais je n’ai pas vraiment d’avis sur ça, et puis ce n’est pas forcément à moi de prendre ces décisions. Je reste prêt à tout, prêt à m’adapter.

Tu as eu une lourde chute il y a trois semaines. Pas laissé de séquelles physiques ?

J’étais pas mal secoué après la chute. Mais au final, plus de peur que de mal. J’avais envie de retourner le plus rapidement possible sur le terrain après, donc je n’ai loupé qu’un seul match. Je pense que c’est le meilleur scénario qui aurait pu se produire. C’est vrai que quand je me suis retrouvé la tête en bas… [rires] Je ne sais pas ce que j’ai fait, mais je me suis demerdé pour tomber sur autre chose que ma tête ou mon dos. Après être tombé, avec le choc c’était dur de me relever. J’ai pris mon temps, je suis allé aux vestiaires, j’ai fait plein de soins, et le lendemain j’avais une IRM, donc tout s’est très bien enchaîné. Comme j’ai dit, plus de peur que de mal.

Et psychologiquement ? Tu n’appréhendes pas quand tu montes au panier ?

Non, quand je suis au terrain, je joue au basket. Il faut éviter à tout prix de trop réfléchir. Ce qu’il s’est passé est passé, il faut s’en servir à bon escient pour ne pas que cela se reproduise. Mais dans l’ensemble, je suis content d’être sur le terrain. Et quand j’y suis, je n’ai peur de rien. J’essaye juste de faire au mieux à chaque match pour gagner.

De manière générale, comment arrives-tu à gérer tes moments de doute ? Par exemple quand tes shoots ne rentrent pas…

J’essaye de me rendre utile le plus possible, que ça soit défensivement, dans les efforts, se jeter sur les ballons… Essayer d’impacter le jeu à ma manière, dans les courses, dans le mouvement, le jeu sans ballon. Trouver des alternatives. Je n’ai pas envie d’être limité parce que j’ai un soir sans au niveau de mon shoot. L’objectif c’est vraiment de pouvoir contribuer au mieux à gagner des matchs, peu importe la situation dans laquelle je me trouve.

« Je n’ai pas envie d’être limité parce que j’ai un soir sans au niveau de mon shoot. »

Légende

Ce soir [samedi 6 décembre], tu as plutôt bien démarré le match, mais tu termines avec 19 minutes de jeu, sans rentrer en jeu pendant le dernier quart-temps. Comment tu le vis, et comment tu l’expliques ?

Le plus important, c’est qu’on reparte avec la victoire. Comme tu l’as dit, j’ai été agressif dès l’entrée du match. Après j’ai essayé d’apporter ce que je peux pour pouvoir impacter le jeu à ma manière et du mieux possible. L’objectif était de bien démarrer, et après de faire un gros match collectif. Mais on a la victoire, donc tout va bien.

Ton temps de jeu est globalement assez limité, tu dépasses rarement les 30 minutes de jeu malgré que tu sois titulaire. Est-ce qu’il y a une part de frustration ?

Je suis un soldat, j’essaye de faire ce que le coach me demande, d’être prêt à faire le job à chaque fois qu’il m’appelle. Comme j’ai dit, j’essaye juste de contribuer, d’affecter le jeu à ma manière, dans plusieurs secteurs du jeu. C’est vraiment mon objectif.

Tu es satisfait de ta saison jusque là ?

J’ai eu une saison un peu saccadée, de part mes blessures. Mais voilà, je trouve mon rythme. Le plus important, c’est de continuer à gagner des matchs. Je sais ce dont je suis capable, je sais qu’on peut faire de belles choses collectivement et c’est le plus important. On a trouvé un bon petit rythme. Le but c’est de continuer à taffer. On attend aussi que Trae [Young] revienne, mais le fait qu’il soit blessé ne doit pas être une excuse pour qu’on se relâche. Justement, ça doit nous donner un truc en plus, et je trouve qu’en ce moment on joue bien ensemble.

Je parlais avec ton coach avant le match de la pression d’être un choix n°1 de Draft… Comment le ressens-tu, est-ce que tu sens que tes performances sont plus scrutées que les autres, et même comparées avec les autres choix n°1 ?

Je pense que les attentes, les comparaisons… C’est une réalité qui vient avec. Comme le coach a dû t’en parler, je pense que c’est important de ne pas se mettre une pression supplémentaire dessus, et de rester au service de l’équipe. Le plus important, ça reste le projet collectif, et d’arriver à performer dans ces conditions uniquement. Je ne fais pas attention aux comparaisons. Je me concentre sur moi, sur mon équipe. On est une équipe qui veut jouer les playoffs et qui veut s’installer dans les top équipes de l’Est. Avec ça en tête, l’esprit est déjà pas mal occupé.

Quels sont tes axes de progression pour toi ?

C’est un tout. J’ai envie de progresser sur plusieurs aspects de mon jeu. Notamment offensivement, je pense que je peux apporter encore plus sur les rebonds. D’un point de vue du travail individuel, je travaille beaucoup sur mon tir extérieur, je sais que ça va nous aider en tant qu’équipe. Petit à petit, essayer de faire en sorte d’être le mieux armé pour jouer des matchs de haut niveau.

« Je pense que les attentes, les comparaisons… C’est une réalité qui vient avec »

Légende

Comment te sens-tu dans cette équipe, il y a une bonne ambiance entre vous ?

Oui oui, on est tous assez proches, c’est assez facile de parler avec tout le monde. On est aussi prêts à se dire les choses, à faire les efforts ensemble, les uns pour les autres. On a envie d’aller au charbon avec eux. Le groupe globalement est plutôt agréable à vivre. J’ai Mo [Gueye] avec qui je parle français, j’apprends aussi certains mots à Dyson [Daniels], mais ne lui demande pas ce que je lui apprends parce qu’il va dire n’importe quoi [rires]. Après aussi, ce n’est pas ma démarche, c’est lui qui veut apprendre certaines choses… compromettantes. Et sinon Nickeil [Alexander-Walker] parle aussi un peu français, parce que sa femme parle français. Donc j’entends un peu de français un peu partout, c’est agréable.

Tu suis un peu ce que font les autres joueurs français en NBA ?

Oui c’est important de suivre ça en tant que Français. En tout cas pour ma part j’ai toujours un œil sur ce qu’ils font, sur à peu près tout le monde. Je suis content de voir autant de Français dans la ligue, c’est sûr.

Et est-ce que tu as toujours un œil sur ce qu’il se passe en France ? Tu suis les matchs de la JL Bourg ?

[grand sourire] Ouais toujours… La JL a un peu une place particulière dans mon cœur. Cette organisation, cette équipe, cette ville. Je vois que là ils font un bon taff en EuroCup, j’ai encore 2-3 coéquipiers là-bas, donc c’est cool.

Depuis Washington,

L’avis de son coach Quin Snyder :

« On ne veut jamais juger un joueur après un match, une série de matchs ou même une saison. Chaque année est une nouvelle année. Dans notre équipe, les minutes reflètent les rôles de chacun, et la concurrence qu’il y a entre eux. Zacch continue à progresser. Comment cela se matérialise dans ses minutes ou ses tirs n’est pas le plus important. Je sais que récemment il ne tire pas aussi bien que dans le passé. Mais je sais qu’il va en redresser la barre, parce que c’est un super shooteur. On essaye de ne pas mettre de plafond ou de plancher sur un joueur. On le prend match par match, et on voit s’il s’améliore…

Le fait qu’on ait ce genre de discussions prouve qu’il y a de la pression autour de lui. Il y a toujours des attentes sur tous les joueurs, c’est important de les gérer. Mais ta place à la Draft n’est pas importante. Ce qui l’est, c’est ta capacité à continuer à progresser et à avoir une longue carrière dans la ligue. J’espère qu’on ne lui met pas cette pression, ou qu’il ne se la met pas lui-même. Ce que je peux vous dire sur Zacch, c’est qu’il pense à l’équipe avant tout, à ce qu’il peut faire pour nous aider. Et puis il n’a que 20 ans. Cette course est un marathon, pas un sprint. »

Image Tom Compayrot
Tom Compayrot a rejoint BeBasket en novembre 2023, où il suit de près l’actualité de la NBA. Curieux et rigoureux, il s’intéresse autant aux stars qu’aux rôles clés dans l’ombre, avec l’envie de raconter ce qui fait vibrer la ligue au quotidien. Récemment, il s’est rendu aux Etats-Unis pour couvrir la Draft NBA 2025 sur place et nous faire vivre cet événement majeur de l’intérieur.

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