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L’ASVEL punit encore Monaco et s’offre un Match 5 !

Autoritaire en Principauté (85-68), Lyon-Villeurbanne n'a pas dit son dernier mot. L'ASVEL a privé l'AS Monaco d'un titre à domicile et a surtout réussi à décrocher le luxe de disputer un match décisif à l'Astroballe samedi soir.
Crédit photo : Infinity Nine Media / Julie Darbon

Lundi soir, juste avant la fin de l’échauffement, Marcos Knight avait tenté un tir à trois points avant de se joindre au huddle villeurbannais. Raté. Alors il en a rapidement pris un deuxième, puis un troisième. Encore ratés, et il a finalement rejoint ses coéquipiers sans avoir réussi son dernier shoot d’entraînement, prémisse de la terrible soirée de l’ASVEL (0/16 à trois points à la 38e minute). Ce mercredi, il l’a mis. Et forcément, tout le reste de la soirée est allé dans son sens : les Rhodaniens ont empilé les flèches longue distance (10/20) et le « taureau » (© Michel Veyronnet) du Rhône a été exceptionnel. « C’est lui qu’il faut mettre en avant », suggérait le directeur sportif dans les entrailles de Gaston-Médecin, avant de regagner le bus. « Il a fait un match de mammouth, il a été incroyable. » Le vainqueur de l’EuroCup 2021 tenait peut-être tout particulièrement à priver l’AS Monaco de son premier titre de champion de France, lui qui aurait dû faire partie de l’effectif princier cette saison, sans des « soucis administratifs » qui ont ensuite ouvert la porte à l’arrivée de Mike James. « Il y a peut-être une petite dimension psychologique supplémentaire avec Monaco », acquiesce le Normand. « Je pense qu’il a envoyé un message à tout le monde pour leur montrer ce qu’il était capable de faire. »

L’exaspération d’Obradovic

Après, si Marcos Knight a effectivement été impérial dans son ancien jardin (19 points à 8/14 et 6 rebonds), si Chris Jones a été royal (19 points à 6/11), si William Howard a été un facteur X bienvenu en empilant quelques shoots extrêmement lointains (13 points à 4/6, 7 rebonds et 2 interceptions) après sa contre-performance de lundi, l’ASVEL a encore eu la tâche facilitée par l’attitude des Monégasques. L’ASM a livré la copie-conforme de son Match 2, forçant jusqu’à la caricature son jeu en isolation et abordant cette rencontre, qui aurait pu la couronner, en dilettante. « Oui, l’ASVEL a mis des shoots mais comment retrouvent-ils leur adresse ? », interrogeait Yakuba Ouattara, avant de lui-même se charger de la réponse. « C’est nous qui les mettons en confiance. Défensivement, nous n’avions pas la même agressivité qu’au match d’avant. Ils n’ont fait qu’attaquer la raquette lors du premier quart-temps, ils ont pris confiance et une équipe en confiance rentre ensuite ses shoots. » Jusqu’au bout, cette AS Monaco restera complètement incompréhensible, sans équivalent en terme de talent dans le championnat, pratiquement injouable lorsqu’elle décide de se consacrer sérieusement à la tâche mais aussi à la limite du ridicule lorsqu’elle déconnecte.

« Je ne comprends vraiment pas », soufflait Sasa Obradovic, visiblement marqué, proche de l’exaspération face à la schizophrénie de son groupe. « On voit ces deux visages depuis le début de saison. Tout ce dont on a parlé avant, tout ce qu’on a dit qu’on devait faire, a disparu… Pour moi, c’est très dur. On avait un plan et si on fait tout l’inverse, je ne peux pas coacher dans ces conditions. » Au plus fort de la tempête, l’AS Monaco Basket a ainsi compté jusqu’à 26 points de retard (36-62, 29e minute), donnant ainsi naissance à quelques huées sporadiques en tribunes. « Perdre est une chose mais il y la manière », regrettait Yakuba Ouattara. « On ne fait pas honneur à nos supporters en produisant un match comme celui-ci. » Au moins auront-ils pu assister au réveil de Mike James, auteur de 19 points dans le dernier quart-temps (34 unités à 10/19 au total) pour adoucir la note. « C’est facile d’arriver quand le match est plié et de jouer comme ça », soupirait Yakuba Ouattara, en évoquant l’intensité défensive retrouvée des siens dans le money-time. Mais l’idée était là : on ne peut pas espérer décrocher le premier titre de son histoire en produisant une bouillie de basket pendant 30 minutes avant de commencer à se battre à -25.

« Un Match 5, on ne pouvait pas rêver mieux »

« Un match se joue sur 40 minutes », a lâché l’ailier monégasque, avant de quitter les micros. La Roca Team pourra prendre exemple sur l’ASVEL qui est venue à Gaston-Médecin pour livrer deux admirables prestations : l’une certes entachée par une maladresse chronique puis une autre référence à tous points de vue. Comme toujours depuis la claque du Match 1, les Villeurbannais ont attaqué fort (2-12, 5e minute puis 14-30, 13e minute). « Quand on met ce ton-là en défense, ce n’est pas la même chose », appréciait T.J. Parker. Derrière, les champions de France n’ont pas paniqué quand Dwayne Bacon a rapproché l’ASM via sa seule bonne séquence de la soirée (23-30, 16e minute). Le moment choisi par William Howard pour envoyer deux flèches salvatrices (28-41, mi-temps). « Je me devais d’apporter plus à l’équipe », avouait le Ligérien. « Offensivement, je n’ai pas assez pesé lundi et il fallait que je corrige cela. » Marcos Knight a ensuite pris le relais, avec 13 unités en seconde période, et l’ASVEL s’est progressivement envolée vers une nouvelle victoire de costaud, prolongeant la finale jusqu’à un cinquième match décisif pour la cinquième fois d’affilée dans ce format. « Un Match 5 entre les deux équipes d’EuroLeague pour le titre, c’est l’apothéose du championnat », savourait Michel Veyronnet. Les Villeurbannais auront le poids de l’histoire de leur côté, eux qui ont déjà brisé à trois reprises les rêves de grandeur de Monaco, dont une fois lors de l’épilogue en 2019 (66-55). Mais avec une Roca Team aussi imprévisible, le poids des chiffres n’aura aucune importance. « Un Match 5 entre les deux meilleurs de Betclic ÉLITE, on ne pouvait pas rêver mieux », concluait Chris Jones. Nul doute que les Monégasques avaient un autre scénario privilégié en tête. Encore fallait-il venir avec les idées claires sur le parquet…

À Monaco,

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