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L’exceptionnel Chris Jones : « Ce n’est pas pour rien qu’il est courtisé par toutes les équipes d’EuroLeague »

Révélation de la saison d'EuroLeague, Chris Jones a été lé détonateur de la victoire de l'ASVEL lors du Match 4 à Monaco. Avant de s'envoler vers d'autres cieux, il devrait encore être l'un des premiers atouts villeurbannais avant l'épilogue de Betclic ÉLITE ce samedi.
Crédit photo : Infinity Nine Media / Alexia Leduc

« Le meilleur meneur du championnat de France ? » Laurent Sciarra n’a même pas eu besoin d’une seconde de réflexion avant de livrer sa réponse. « Chris Jones. Je le prends tous les jours. Lui, s’il veut, je lui file 500 000 dollars. Top joueur (il le répète quatre fois). Quand tu vois comment il joue… » Nous étions alors en février mais le secret était déjà éventé depuis longtemps. Si bien que quand Chris Jones a regagné les vestiaires en claudiquant à la 40e minute du Match 1 (74-82), l’Astroballe s’est tue. Non seulement l’ASVEL venait d’abandonner l’avantage du terrain à l’AS Monaco mais le spectre de terminer la finale sans l’un de ses leaders planait au-dessus de l’équipe villeurbannaise. Mais dès le lendemain, T.J. Parker a rassuré en indiquant que son meneur ne souffrait que d’une blessure musculaire de grade 1. « Une très bonne nouvelle », soufflait l’ancien shooteur du SLUC Nancy. La balade du Match 2 a donné l’opportunité à l’Américain de se ménager (7 points et 4 passes décisives en 9 minutes) avant de partir en mission en Principauté : 15 points à 6/12, 3 rebonds et 2 passes décisives lors de la frustrante défaite du Match 3, avant un véritable récital 48 heures plus tard afin d’arracher une cinquième rencontre décisive : 19 points à 6/11, 1 rebond, 2 passes décisives et 1 rebond en 26 minutes. « Je me sens bien », glissait-il après coup. « J’ai eu un petit pépin lors du premier match mais je n’ai pas été inquiet quand je me suis blessé. J’ai d’excellents coéquipiers, qui me portent, et un très bon coaching staff. Je n’ai jamais senti que tout le poids de la finale était sur mes épaules, je n’ai pas à tout faire tout seul. »

Peut-être pas, mais dans sa quête de triplé, Lyon-Villeurbanne avait terriblement besoin de Chris Jones, même pas forcément à 100%. Si l’équipe possède d’autres leaders, le Texan peut légitimement être considéré comme le meilleur joueur de l’ASVEL. « Il a fait une saison énorme pour nous, sa finale est dans ses standards », applaudit William Howard. Extrêmement régulier, athlétique, doté de bons fondamentaux, capable de marquer quand il le veut – tel qu’il l’a prouvé mercredi -, l’ancien combo-guard de Bursaspor est surtout complet des deux côtés du terrain car fort défenseur. « Le joueur est extraordinaire », disait, plus tôt cette année, T.J. Parker. Par ailleurs, certainement a-t-il contribué à sauver la saison de l’ASVEL en prenant la parole dans la presse fin mars après une élimination décevante en Coupe de France. « Nous ne pouvons pas continuer à nous saborder de cette manière si nous voulons faire quelque chose de grand », avait-il lâché dans les colonnes du Progrès. Villeurbanne avait ensuite enchaîné onze victoires d’affilée en Betclic ÉLITE, validant la première place du championnat, avec toutes les conséquences positives que l’on aperçoit pour ce samedi soir.

Dans une usine de glace et en Mongolie il y a sept ans…

À 40 minutes du deuxième trophée de sa carrière professionnelle, le champion d’Israël 2021 repensera peut-être aux prémisses de son parcours. Diplômé d’Angelo State (NCAA II) en 2015, Chris Jones n’avait pas trouvé d’emploi directement à sa sortie de l’université et avait dû prendre un travail alimentaire dans une usine de glaces au Texas afin de subvenir aux besoins de son jeune fils. Puis le premier coup de téléphone d’un club pro était arrivé en décembre : Tuv Ajmag TuV Urgats, en… Mongolie. Débarqué en petit gilet et en short à l’aéroport dans le froid glacial des steppes mongoles, le natif de Garland en avait été réduit à la générosité de son président qui lui avait acheté un manteau, alors que ses bagages s’étaient égarées en Corée du Sud. Depuis, il a retrouvé ses valises et progressivement tissé le fil d’une superbe carrière réalisée avec le même agent depuis ses débuts : après son passage en Asie, il termina meilleure évaluation du championnat suisse, avec Bâle, avant de se faire repérer par l’actuel entraîneur antibois, Daniel Goethals, qui officiait à Mons-Hainaut. Ses deux années en Belgique lui ouvriront ensuite les portes de Bursaspor et du Maccabi Tel-Aviv. Frustré par son rôle de rotation en Israël, il prit le pari l’été dernier d’un pas en arrière en ralliant l’Astroballe. Choix gagnant puisqu’au terme de sa superbe saison, le futur Arménien est désormais sollicité par pratiquement toutes les équipes d’EuroLeague. Mais avant de penser à son futur, l’Américain a un travail à finir dans le Rhône. « Il a envie d’être champion », apprécie Michel Veyronnet. « Il a un cœur de champion. Ce mercredi, il nous a fait énormément de bien : il amène du scoring, du charisme, de la défense… Ce n’est pas pour rien qu’il est courtisé par toutes les équipes d’EuroLeague et qu’on aura du mal à le garder… » Alors autant partir sur un titre de champion de France. Histoire d’avoir sa photo affichée à jamais dans les couloirs de l’Astroballe, à défaut de continuer à y jouer…

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