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Nicolas Batum : « On a laissé tomber beaucoup de monde, nous les premiers »

Équipe de France - Le capitaine de l'équipe de France Nicolas Batum est revenu sur la défaite contre la Lettonie, synonyme d'élimination dans cette Coupe du monde 2023.
Nicolas Batum : « On a laissé tomber beaucoup de monde, nous les premiers »
Crédit photo : FIBA

Capitaine de l’équipe de France, Nicolas Batum avait décidé de se reprendre après son match très discret vendredi contre le Canada. L’ailier a dégainé le premier face à la Lettonie et fait ficelle pour donner l’avantage aux Bleus. Un avantage qu’ils ont conservé jusqu’à la dernière minute. Et n’ont pas pu reprendre. Frustré, touché, énervé même, par cette défaite synonyme d’élimination dans cette Coupe du monde, le Normand a d’abord laissé éclaté tout cela devant la presse après la rencontre :

« C’est une énorme déception pour nous. On était venus ici avec de grandes attentes. On a laissé tomber beaucoup de monde, nous les premiers. J’ai déjà connu des grosses défaites en équipe de France mais c’est la première fois que j’ai aussi honte en portant le maillot bleu, que j’ai peur de rentrer à la maison.  On a une chose énorme qui arrive dans douze mois donc on doit tous se remettre en question : joueurs, staffs, fédération… J’ai parlé de tout le monde car c’est un échec global. Ça part d’abord de nous, les joueurs, on est sur le terrain. Si on a des consignes et qu’on ne les applique pas, personne ne peut le faire.

Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à revoir et de questions à se poser. Je parle de joueurs, coachs, fédérations mais il y a beaucoup plus. Quand je parle de politique, je ne parle pas de politique d’état mais de beaucoup de choses aux alentours. Il faut comprendre pourquoi on est bons, pourquoi on a fait tout ça pendant des années et pourquoi ça a limite été un peu oublié. On a amené le basket français tellement haut, avec tellement d’exigences et d’attentes que maintenant, on ne peut pas se permettre un échec comme ça. Ça va commencer par moi, pourquoi je n’ai pas été bon, pourquoi je n’ai pas su rassembler les gars comme j’ai pu le faire les dernières années. Clairement, c’est mon plus grand regret. Si on veut faire quelque chose de grand l’année prochaine et ne pas être encore ridicule comme ce soir, tout le monde doit essayer de comprendre ce qu’il fait de mal et ce qu’il a fait de bien. »

Déjà au micro de beIN Sports, le joueur des Los Angeles Clippers (NBA) avait évoqué cette remise en cause en haut-lieu. Pour beaucoup, le dirigeant de l’ASVEL a fait référence à la non-sélectionnabilité de Thomas Heurtel. Mais lui n’assure que ce n’est pas le cas, ou du moins, pas principalement.

« Je n’ai pas précisé, ça fait partie mais il n’y a pas que lui. Quand j’ai parlé de politique, je ne parlais pas que de lui. Il y a d’autres choses par rapport à d’autres joueurs. On joue pour ce qu’il y a marqué devant, pas derrière. »

« Il faut que moi je trouve pourquoi je n’ai pas réussi à rassembler tout le monde »

Après ces propos teintés d’amertume, Nicolas Batum a recentré sur la volonté d’analyser cet échec pour avancer, et fait part de son auto-critique en tant que leader et capitaine.

« C’est une grosse désillusion, c’est vrai mais il ne faut pas oublier ce qu’on a fait avant. On est la seule équipe mondiale qui a fait trois médailles sur les trois dernières compétitions. On ne peut pas se le permettre car on a créé tout ce qu’on a créé. A un an d’une échéance aussi importante à domicile, il faut essayer de comprendre avant qu’il ne soit trop tard. Qu’est ce qu’il s’est passé ? Pourquoi on est tombés si bas pour ne pas refaire la même erreur l’année prochaine ? Il faut juste comprendre pourquoi, tout le monde doit se remettre en question avant de chercher des excuses.

Être le chassé, c’est différent qu’être le chasseur. Peut-être qu’on est arrivés avec moins faim, plus de certitudes et on l’a payé très, très cher. Il faut retrouver ce qu’on a réussi dans des campagnes précédentes, pourquoi on a été très respectés. On a une cible dans le dos maintenant. Il faut réagir, il faut que moi je trouve pourquoi je n’ai pas réussi à rassembler tout le monde avec le rôle que j’ai et pourquoi je n’ai pas réussi à être dans un rôle avec plus d’impact, je ne dois pas laisser mon équipe tomber comme ça. »

Les prochains jours à Jakarta, où l’équipe de France devra rester pour jouer encore trois matches (un de poule et deux de classement), permettront certainement aux Bleus de se réunir pour se projeter vers un avenir plus radieux.

À Jakarta,

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