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Un Isaïa Cordinier record gâche la première séduisante de l’ASVEL version Pozzecco

EuroLeague - Monumental avec son record en carrière européenne (20 points), en plus du panier de la gagne, Isaïa Cordinier a grandement contribué à infliger une 18e défaite d'affilée en EuroLeague à l'ASVEL (84-87). Pourtant, pour la première de Gianmarco Pozzecco, les Villeurbannais ont laissé entrevoir de belles promesses.
Un Isaïa Cordinier record gâche la première séduisante de l’ASVEL version Pozzecco
Crédit photo : Matteo Marchi

En deux jours, et un seul entraînement collectif, peut-on vraiment changer une équipe ? La réponse est non, bien sûr que non. La preuve avec le résultat final : avec ou sans T.J. Parker, l’ASVEL continue de perdre en EuroLeague (84-87 face à la Virtus Bologne). Une 18e défaite consécutive, en forme de pas supplémentaire vers l’infamant record des London Towers, battus à 23 reprises d’affilée entre 2000 et 2002. Mais ce vendredi, il ne fallait pas regarder que le contenu. Il fallait surtout observer la réaction d’une équipe et l’Astroballe est repartie frustrée, certes, mais surtout enthousiasmée par ce qu’elle a vu : une équipe à même de rivaliser, enfin, avec l’une des meilleures écuries de ce début de saison.

Pozzecco, charisme et spectacle sur la touche

Avec, à sa tête, un chef de guerre en la personne de Gianmarco Pozzecco, capable d’aller convoquer les émotions les plus intimes de ses ouailles, en débordant d’activité et de charisme sur le banc de touche : une accolade virile avec tous ses joueurs avant l’entre-deux, les deux poings levés sur chaque panier, un câlin pour Nando De Colo au moment de faire entrer Noam Yaacov avant lui, des félicitations très tactiles pour Edwin Jackson, une pression incessante sur le corps arbitral, une demande appuyée de soutien à l’Astroballe, un sprint dans le couloir afin de s’enquérir de l’état de santé d’un Youssoupha Fall si précieux (16 points, 6 rebonds et 2 interceptions), etc. Presque un spectacle à lui tout seul en bord de terrain, une pièce de théâtre à l’Italienne, de quoi aller piquer les joueurs dans leur sensibilité. Bref, Pozzecco a fait du Pozzecco et ça a failli marcher. « On n’a pas eu tant de temps que ça avec lui », explique Edwin Jackson. « Il y aura des ajustements techniques et tactiques à faire mais son discours à la base, c’était de la combativité. Qu’on soit à +20 ou -20, il voulait qu’on soit irréprochables, qu’on reparte sur de nouveaux rails et une dynamique différente. »

Gianmarco Pozzecco : « Je suis triste pour mes joueurs qui méritaient de gagner »

Après avoir réellement découvert son équipe jeudi matin, Gianmarco Pozzecco a pianoté sur son effectif tout au long de la première mi-temps. Nando De Colo s’est présenté en 5e rotation (!), les 12 joueurs ont eu le droit à leur chance en première période, même Edwin Jackson ou Boris Dallo, pour ses premières minutes d’EuroLeague depuis avril 2014. Puis il a resserré sa rotation après la pause, trouvant les leaders sur qui s’appuyer : Nando De Colo, forcément, beaucoup plus responsabilisé en deuxième période qu’en première, l’inévitable Joffrey Lauvergne (14 points à 6/11 et 5 rebonds) qui a formé un excellent duo de tours jumelles avec Youssoupha Fall, Mike Scott qui a marqué des points (13 unités à 5/6 et 5 rebonds), Paris Lee archi-complet (8 points à 1/6 mais 4 interceptions et 10 passes décisives). « Je suis encore en train de comprendre quel type d’équipe je vais coacher », a expliqué le technicien transalpin en conférence de presse, couvé du regard par son second Edoardo Casalone. « Je suis très triste pour mes joueurs car ils méritaient de gagner. Mon équipe a absolument tout donné sur le terrain. »

Alors oui, il ne fallait pas trop s’attacher au contenu mais l’Astroballe a quand même pu être témoin de la meilleure prestation européenne de l’ASVEL, des années-lumière au-dessus de la bouillie de basket proposée face au Partizan Belgrade (62-88), conclue par les sifflets du débonnaire public rhodanien. « On a vu une grosse motivation et une vraie réaction », acquiesce Edwin Jackson. « On a montré un bien meilleur visage. Des joueurs ont repris confiance, c’est de bon augure pour la suite. On a été irrégulier mais j’espère qu’on est maintenant sur les bons rails pour y rester. Notre objectif est d’être compétitif et d’être dans les matchs à la fin afin d’avoir l’opportunité de gagner. »

Cordinier entretient la terrible série villeurbannaise

C’est ce qui s’est passé ce vendredi, avec la possession de la gagne entre les mains villeurbannaise. Mais à 84-85, le hook de Joffrey Lauvergne, bien défendu par Daniel Hackett, n’a même pas touché le cercle, laissant le temps à Isaïa Cordinier de (re)prendre les choses en main. Bien soutenu par Tornike Shengelia (18 points et 5 rebonds) et Marco Belinelli (16 points à 6/12), l’arrière tricolore a été d’une importance cruciale toute la soirée, allant notamment chercher son record en carrière EuroLeague (anciennement à 15 points) sur un 3+1 en forme de tournant à la 32e minute (67-71). Alors, à 18 secondes du buzzer final, résistant à la pression de Nando De Colo le long de la ligne médiane, l’enfant des Sharks d’Antibes a hérité de la gonfle. Pendant que son grand ami azuréen Timothé Luwawu-Cabarrot se morfondait au premier rang des tribunes, toujours blessé au tibia, lui enfilait le costume de héros. Des pas de danse dans le rond central afin d’éviter le retour en zone puis la détonation : un premier pas foudroyant pour éliminer De Colo et les qualités athlétiques pour aller finir au contact sur Charles Kahudi, changeant de main en l’air, à 11 secondes de la sirène, bouclant ainsi son premier match à 20 points (à 7/8) en carrière EuroLeague.

« Mes coéquipiers et le staff me donnent de la confiance afin que je puisse évoluer à ce niveau-là », pouvait-il sourire une demi-heure plus tard, après avoir passé de longues minutes à débriefer en compagnie de Stéphane Risacher. Un international français qui vient gâcher la première du nouvel entraîneur italien au sein d’un club français, drôle de conclusion pour une drôle de soirée à l’Astroballe. Mais au moins, on a hâte de revenir voir de l’EuroLeague à Villeurbanne, ce qui n’avait pas toujours été le cas ces derniers mois. Et ça, c’est déjà une première victoire !

À Villeurbanne,

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