ITW Clarence Nadolny, un « statut de All-Star marqué dans un coin de la tête » après le Skills Challenge

Clarence Nadolny a bouclé son bon début de saison avec Chalon Au Skills Challenge du All-Star Game LNB.
Grand adepte de la culture américaine qu’il continue d’épouser, et dans laquelle le All-Star Game occupe toujours une place prépondérante, Clarence Nadolny (1,92 m, 25 ans) a participé pour la première fois à la fête du basket français au Skills Challenge. Si la bataille a été remportée par un Nadir Hifi impitoyable avec ses adversaires, le Chalonnais retient une « expérience incroyable » dans une atmosphère qui l’était tout autant à Bercy.
Heureux de prendre part à la célébration du basket français, le meneur revient par la même occasion sur son début de saison impressionnant avec Chalon, où il prend peu à peu conscience de son « ascension » dans l’élite nationale. Entretien !
Clarence, vous vivez premier All-Star Game pour vous avec le Skills Challenge ! Racontez-nous votre expérience !
C’est une expérience incroyable, on revient sur ce que j’ai un peu vu par le passé aux Etats-Unis. L’atmosphère est un peu différente tout de même, car c’est devant un public français qui connaît les joueurs, et qui est vraiment renseigné. C’est super sympa de passer de l’autre côté de la barrière après avoir fait des All-Star Games dans le public quand j’étais petit. Je ne suis même pas déçu d’avoir perdu.
Que symbolise le All-Star Game pour vous ?
La place du basket en France ! Cela montre que ce sport y occupe une place importante, et qu’on est traité à notre juste valeur de sportifs. Alors que ce n’est pas toujours évident à faire. La France n’est pas aussi développée que les Etats-Unis par exemple. Il y a un vrai travail effectué par la LNB, les médias, et par les coachs qui viennent ou exercent en France.
« J’ai toujours été à fond dans le 1-contre-1 »
Parlez-nous du Skills Challenge, auquel vous avez participé.
C’est le challenge le plus fun du All-Star selon moi, car tu peux t’exprimer plus librement que jamais dans la saison. Tu peux faire autant de dribbles que tu veux, il y a simplement une gestion de temps à avoir. Ça rappelle un peu quand tu étais jeune : tu t’entraînes, tu fais des décomptes dans ta tête, tu prends les tirs que tu veux… Sauf que là, tu es à Bercy. Pas dans ton jardin ou au city-stade. Et puis j’étais l’outsider dans tous les cas.
Cette discipline semble beaucoup vous plaire… Vous dominiez le city-stade quand vous étiez petit ?
Toujours ! (rire) J’ai toujours été à fond dans le 1-contre-1, dans le jeu américain. Regarder les Kyrie Irving, les Derrick Rose, les John Wall à l’époque… Et puis je passais tout mon temps, mes après-midi, mes journées au city. Dans mon jardin, j’avais une terrasse avec un panier, j’y jouais tôt le matin et tard le soir.
Vous servez-vous de ce bagage du 1-contre-1 dans le 5-5 ?
Oui, car je pense que le 1-contre-1 est la chose qui ne s’apprend pas dans le basket. Soit tu l’as étant petit, une sorte d’instinct, de bagage, ou soit tu ne l’as pas. On peut être un bon joueur de 1-contre-1 et devenir un très bon passeur et shooteur ; mais on peut difficilement faire le chemin inverse.
Le 1-contre-1 rassemble beaucoup de disciplines et de qualités différentes : dribble, vitesse, endurance, même intelligence… Plus le joueur est bon, plus il a de dribble et plus il est difficile de défendre sur lui. On peut gêner ce joueur dans le meilleur des cas, mais pas l’arrêter. Et dans le 5-5, cela peut servir.
« Nadir est au sommet de son art »
Sans se cantonner aux participants du Skills Challenge, qui est pour vous le meilleur joueur de 1-contre-1 en Betclic ELITE actuellement ?
Je pense sincèrement que c’est le meilleur, Nadir Hifi, qui l’a emporté. Nadir est au sommet de son art, imprévisible. Après, il y a Elie Okobo dans un style plus fin, et Mike James parce que… parce que c’est Mike James. Pour l’avoir joué, tu as beau l’orienter comme il faut, il n’y a rien à faire. Tu ne l’arrêtes pas, c’est ce qui fait sa force.
Ce sont un peu vos “Welcome to the Betclic ELITE”…
C’est totalement ça ! Et puis je ne m’attendais pas à être du All-Star Game quoi ! C’est une récompense de tout le travail avec Chalon, en montant de Pro B à Betclic ELITE, et puis le bon début de saison et la progression du club.
Parlons justement de votre promotion personnelle de l’ELITE 2 à la Betclic ELITE, où vous performez déjà !
Honnêtement, je ne me rends pas compte de ma trajectoire. Je suis assez dur avec moi-même car je veux que l’on arrive à faire de grandes choses. J’attends le meilleur de moi-même, mais je prends peu à peu conscience qu’il y a une très belle ascension et des échelons qui se gravissent très vite. C’est grâce au coach Elric Delord, qui vient beaucoup me dire que je fais du bon boulot et que je progresse bien.
Il est honnête avec moi et j’aime ça. Cela me permet de rectifier et savoir où est-ce que je peux améliorer mon jeu quand je fais quelque chose de moins bien. La suite logique ? Je ne sais pas si ce serait être un All-Star tout court pour sûr, mais ça reste dans un coin de la tête (sourire)…































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