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ITW Tuomas Iisalo avant Paris – Badalone : « On ne pouvait pas tomber sur un adversaire plus coriace »

EuroCup - Récent vainqueur de la Leaders Cup, le Paris Basketball reçoit l'équipe espagnole de Badalone jeudi en quart de finale de l'EuroCup. L'occasion de faire le point avec son entraîneur, Tuomas Iisalo, avant un déplacement périlleux à Dijon pour le compte de la 25e journée de Betclic ELITE.
ITW Tuomas Iisalo avant Paris – Badalone : « On ne pouvait pas tomber sur un adversaire plus coriace »
Crédit photo : Julie Dumélié

Tout juste auréolé du premier titre de sa courte histoire après son succès à la Leaders Cup, le Paris Basketball se prépare à un nouveau choc en EuroCup. Premier de la poule A au terme d’une saison régulière impressionnante (17 victoires, 1 défaite), les protégés de David Kahn affronteront la redoutable équipe de Badalone, jeudi dans un match à élimination directe, sur le parquet de l’Adidas Arena.

Un tirage difficile et un nouveau test XXL pour les hommes de la capitale, diminués par les blessures de Collin Malcolm, Mehdy Ngouama et Enzo Shahrvin. Tuomas Iisalo nous livre ses impressions sur ce tirage compliqué, revient sur la victoire en Leaders Cup et évoque les contacts entre le club parisien et Frank Ntilikina. Entretien.

Après votre succès sur le fil face à Blois, vous venez de battre Gravelines-Dunkerque sur son parquet. Peut-on dire que la victoire en Leaders Cup est maintenant digérée ?

Tuomas Iisalo a offert au Paris Basketball le premier titre de son histoire (photo : Lilian Bordron)

Le plus gros challenge, c’était le match contre Blois. Nous n’étions pas dans les meilleures conditions. Nous sortions d’un court break et avions repris l’entraînement avec six joueurs seulement. Certains étaient en équipe nationale, d’autres étaient blessés, etc. L’alchimie du groupe était complètement chamboulée sachant que lorsque les joueurs reviennent, il leur faut un peu de temps pour se remettre dans le moule du groupe et reprendre les bonnes habitudes. Car nous avons notre propre culture au sein du club. Cela concerne le terrain bien sûr, mais aussi nos relations en dehors et la façon dont nous nous comportons entre nous. Nous avons réussi à résoudre ce problème pour le match contre Gravelines-Dunkerque, où nous avons été très intenses et concentrés, à part peut-être sur le rebond défensif (22 rebonds offensifs pour les Maritimes).

Il vous aura donc fallu deux semaines pour pleinement tourner la page de la Leaders Cup…

Le risque lorsque vous gagnez et que vous pensez être bon, c’est de se croire arrivé. Nous avons frôlé la défaite contre Blois, qui a bien joué et bien préparé la rencontre, et battu une bonne équipe de Gravelines qui restait sur un bilan de 8 victoires pour 5 défaites depuis l’arrivée de Jean-Christophe Prat, soit un bilan similaire au notre sur le début de saison. Donc nous avons clairement fait un pas dans la bonne direction. Nous avons retrouvé notre cohésion et notre élan collectif.

« On ne pouvait pas tomber sur un adversaire plus coriace »

Avez-vous pris conscience de ce que cette victoire en Leaders Cup, le premier titre de l’histoire du Paris Basketball, représentait pour le club ?

Je n’ai pas vraiment le temps de penser à tout cela pendant la saison. Tout le monde a savouré la victoire, car chacun sait le travail qu’il a fallu fournir pour y arriver. Gagner un titre, quel qu’il soit, est extrêmement compliqué. La difficulté dans ce genre de situation, c’est de devoir passer à autre chose rapidement. Savourer le moment et très vite prendre conscience que ce succès vient surtout renforcer la confiance du groupe dans le process. Comprendre que lorsque nous faisons les choses de la bonne façon, nous obtenons des résultats. Le succès doit nous renforcer, et pas nous ramollir. Si nous voulons continuer de gagner, nous n’avons d’autre choix que de nous concentrer sur le prochain challenge.

Vous affrontez Badalone mercredi en quart de finale de l’EuroCup. Que pensez-vous de ce tirage ?

Ce que je retiens surtout en observant les résultats, c’est que notre poule était très forte. Venise, 4e du championnat italien, ne s’est pas qualifié pour les playoffs et Besiktas, qui a terminé 6e de notre poule, a sorti le champion en titre Gran Canaria, 3e de la poule B. Pour revenir à Badalone, ils sont tout simplement l’une des meilleures équipes d’ACB. Ils ont eu des problèmes de blessure, ont intégré des joueurs en cours de saison, mais ils sont un adversaire extrêmement dangereux pour n’importe quelle équipe en Europe. Nous avons beaucoup de respect pour eux. Ils ont beaucoup d’expérience, ils sont bien coachés et présentent une belle profondeur d’effectif. Comme nous ils ont un jeu à l’espagnole avec beaucoup de vitesse, de la rapidité dans les prises de décision, et une bonne circulation de balle. Il y a des similitudes entre les deux équipes et les deux matchs de poule face à eux ont surement été les plus serrés. Concrètement on ne pouvait pas tomber sur un adversaire plus coriace. Mais on peut aussi se dire que pour remporter la compétition, il nous faut battre trois grosses équipes (quarts, demi, finale) et que l’ordre dans lequel nous les affrontons importe peu. Nous sommes deux prétendants au titre et je ne crois pas qu’il y ait un favori. Ce qui rend ce match face à Badalone si spécial, c’est son format (NDLR : match à élimination directe alors que la demi-finale et la finale seront disputés au meilleur de 3 matchs).

« La confiance collective est déterminante »

Justement, pensez-vous que la Leaders Cup, dans son format (matchs à élimination directe), était une bonne préparation pour ce match couperet ?

Je pense que notre parcours peut être un plus mais Badalone vient de faire la même chose en sortant Ulm en huitièmes de finale sur un match sec. Cela prouve qu’ils en sont également capables. Sur ce genre de match, il y a une part de chance bien plus importante que sur une série en 3 ou 5 matchs. C’est toute la difficulté. Je pense surtout que nos derniers quart temps de la Leaders Cup et du match face à Blois montrent que tant que nous faisons les choses à notre manière, nous avons une vraie chance de succès. La confiance collective est déterminante.

Que redoutez-vous le plus dans cette équipe de Badalone, qui reste sur 6 succès consécutifs dans le championnat espagnol, dont une victoire face à Baskonia, 9e au classement de l’EuroLeague ?

Michael Kessens et les Parisiens vont retrouver la Joventut jeudi prochain (photo : Joventut Badalona)

Sur un match couperet, l’adresse a beaucoup d’importance. C’est ce qui fluctue le plus d’un match à l’autre, surtout dans le basket actuel où la moitié des tirs ou presque sont pris à 3-points. Parfois je souris quand j’entends des commentateurs s’étonner de voir des équipes dilapider une avance de 20 points. Le jeu a changé. Il y a de plus grosses variations de score dans le cours d’un match qu’il n’y en avait par le passé. Sinon, je pense que nous sommes deux équipes axées sur la vitesse, capables de prendre des décisions très rapidement, et que celle qui parviendra à freiner l’autre fera la différence. Ils ont d’excellents arrières, comme nous, qu’ils associent à des intérieurs comme Ante Tomic, qui sont de bons passeurs. La difficulté contre une telle équipe, c’est qu’il ne suffit pas simplement de contrarier son plan de jeu pour les battre. Car comme nous, Ils ont des individualités capables de faire la différence. C’est ce qui en fait un candidat au titre.

« Je ne nous vois pas remanier l’effectif »

[Entretien réalisé le jeudi 7 mars] Vous affrontez Dijon samedi pour le compte de la 25e journée de Betclic ELITE. Comptez-vous profiter de ce match pour préparer le choc de mercredi face à Badalone ?

La meilleure préparation, c’est une préparation spécifique pour chaque adversaire. Dijon est une forte équipe, dont le bilan (11 victoires, 13 défaites, 10e) ne reflète pas la valeur. Nous avons beaucoup de respect pour eux et ce n’est pas dans nos habitudes de sous-estimer un adversaire. Il y a deux paramètres qui rentrent en ligne de compte lorsque nous préparons un match. Nos concepts de jeu, et le contexte de l’adversaire. Les concepts ne changent pas vraiment d’un match à l’autre, nous avons nos habitudes, mais le contexte de chacune des équipes que nous affrontons nous pousse à insister sur certains aspects et à nous ajuster. Mais globalement nous savons ce que nous avons à faire pour nous donner une chance de gagner. Notre préparation change assez peu d’un match à l’autre et dépend aussi du temps que nous avons pour nous préparer. Le but, c’est que les joueurs puissent effectuer un travail de préparation mentale, qu’ils aient en tête les challenges qu’ils vont devoir relever pour l’emporter. Un peu comme un étudiant qui connaitrait les questions d’un examen, pas forcément les réponses, mais qui se serait préparé en connaissance de cause. Et si l’adversaire décide de proposer quelque chose de nouveau, ou de différent par rapport à ses habitudes, il y a de fortes chances qu’il ne soit pas très bon dans l’exécution. Au-delà de l’effet de surprise que cela peut éventuellement créer, je pense que voir un adversaire changer ses habitudes de jeu pour tenter de nous battre, ne peut que renforcer notre confiance en ce que nous faisons.

Vous avez pris contact avec Frank Ntilikina. Y a-t-il une chance de le voir sous le maillot du Paris Basketball cette saison ?

Nous nous sommes renseignés car nous avions des blessures dont nous ne connaissions pas le niveau de gravité. Le message que nous avons reçu, c’est que Frank souhaitait en priorité retrouver une place en NBA pour cette saison. J’ignore si la situation évoluera. J’espère surtout que les choses vont continuer à aller dans le bon sens, sachant que l’état de forme de nos blessés s’est amélioré sur ces deux dernières semaines. A l’instant T, je ne nous vois donc pas remanier notre effectif. A vrai dire je touche du bois pour que nous retrouvions tous nos joueurs. Pas seulement pour les matchs, mais aussi pour garantir des entraînements de qualité.

En quoi le profil de Frank vous intéresse-t-il ? Quelles qualités pourrait-il vous apporter que vous n’ayez pas déjà au sein de l’effectif ?

C’est un joueur de très haut niveau. C’est un type de joueur auquel un club avec notre budget n’aurait pas accès en temps normal. La raison pour laquelle on s’est renseignés, c’est la raison pour laquelle il a été drafté et pour laquelle il a passé tant d’années en NBA. Il a des mensurations intéressantes, c’est une très bonne personne, un grand professionnel, et il a la longueur nécessaire pour défendre, à l’image de Justin Simon, sur les postes 1 à 4 sachant qu’en attaque il peut jouer avec et sans le ballon. C’est un profil très rare et un joueur qui peut remplir différents rôles. Ce n’est pas un spécialiste, mais plutôt un généraliste de haut niveau, qui peut s’intégrer plus facilement à un collectif. J’espère qu’il aura une nouvelle chance en NBA car à mon sens il n’a pas encore pu exploiter tout son potentiel. Surtout, je suis soulagé de voir l’évolution de nos blessés et de retrouver un groupe qui fonctionne pleinement.

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