L’ASVEL également au rendez-vous des demi-finales de Betclic ÉLITE !

Andre Roberson a mené la charge pour l’ASVEL
La cinquième faute de Dusan Ristic sonna presque comme un aveu de faiblesse. En allant chercher toucher Nando De Colo au cou, quelques secondes après s’être vu siffler sa quatrième sur une lutte au rebond avec Andre Roberson, le pivot serbe s’est sabordé et a abandonné ses coéquipiers, déjà contraints de partir à la guerre avec des bouts de bois comme seules armes, dans une galère sans nom. L’ASVEL menait 71-58 à la 33e minute et n’allait faire que continuer à s’envoler vers les demi-finales du championnat (99-75, score final).
« Rendez-vous compte qu’on a poussé
l’ASVEL dans ses retranchements ! »
Comme à l’Adidas Arena un peu plus tôt dans la journée, le sommet espéré aura finalement accouché d’une souris. À sept professionnels et trois Espoirs, sans Zeljko Sakic contraint de rentrer précipitamment en Croatie, l’Élan Chalon n’avait plus grand chose dans le moteur pour rivaliser physiquement avec l’ASVEL (46 rebonds à 26). Et vu que Jeremiah Hill a longtemps été à côté de ses chaussures (4 points à 1/5 et 4 balles perdues à la mi-temps), que Dusan Ristic a sombré sans son compère Sakic (2 points à 1/7, -3 d’évaluation), le club bourguignon n’a pas pu créer un miracle, frappé dès l’entame (12-2, 5e minute), même s’il aura fait illusion jusqu’au début du quatrième quart-temps, avec un shoot ouvert pour revenir à -7 (65-55, 31e minute).
Toujours est-il que la saison chalonnaise restera remarquable, de par son scénario, renversant. Barragiste lors de la première trêve internationale de novembre, l’Élan aura su devenir l’un des outsiders les plus crédibles du championnat, jusqu’à regarder l’ASVEL dans les yeux pendant les deux premières manches de la série. « Nous avons même été meilleurs qu’eux sur les deux premiers matchs mais l’ASVEL était plus forte aujourd’hui », corrige Elric Delord. « Rendez-vous compte qu’on a poussé une équipe d’EuroLeague, qui possède le double de notre budget, dans ses retranchements. On leur a fait peur. On a rappelé à tout le monde où était Chalon. »
Enfin une performance digne des playoffs pour l’ASVEL
Si l’on considère l’intérêt suprême du basket français, qui réside en une demi-finale accrochée, il était cependant préférable que ce soit l’ASVEL qui passe, plutôt qu’une équipe chalonnaise sur la jante. Vexés par leur défaite au Colisée (69-76), les Villeurbannais ont donné la meilleure réponse possible, enfin dans l’intensité requise par un match de playoffs. « On savait qu’on devait faire mieux », souffle Andre Roberson, qui a parfaitement incarné cette rédemption (20 points à 7/9, 9 rebonds et 6 passes décisives). « On se tient à un haut niveau d’exigence, digne de l’histoire de l’ASVEL qui est un club qui gagne. Et ce soir, on s’est battu comme l’ASVEL ! »
Outre leur domination physique, incarnée par la bagarre de la raquette, l’équipe de Pierric Poupet a livré une prestation pleine, réunissant tous les ingrédients nécessaires : l’adresse (42% à 3-points), la fluidité collective (27 passes décisives), le sens du sacrifice, la défense… « Je suis très heureux qu’on ait pu montrer ce visage là qu’on n’avait pas vu depuis quelques matchs », apprécie le technicien normand. Qui va tranquillement pouvoir savourer son dimanche après-midi devant Monaco – Le Mans, officiellement « sans préférence pour l’adversaire », évidemment. Pour être digne de l’histoire de l’ASVEL, il faudra de toute façon battre tout le joueur.
À Villeurbanne,







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