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[L’œil de coach Caloni] Où en est l’équipe de France féminine avant son entrée en lice contre le Canada ?

JO de Paris - Alors que l'équipe de France féminine démarre son tournoi olympique ce lundi à 17h15 contre le Canada, le coach Jonathan Caloni (ancien analyste vidéo à Lattes-Montpellier) nous propose son regard tactique sur la rencontre.
[L’œil de coach Caloni] Où en est l’équipe de France féminine avant son entrée en lice contre le Canada ?

Deux ans après la victoire canadienne à la Coupe du Monde, Marième Badiane et Kayla Alexander vont se retrouver ce lundi à Villeneuve-d’Ascq

Crédit photo : FIBA

Les Bleues entrent en lice aujourd’hui à 17h15 face à l’intrigante équipe canadienne. Une entrée en matière déjà capitale qui verra s’affronter une équipe française en pleine confiance et une équipe canadienne, qui semble ne pas avoir trouvé son rythme lors des matchs de préparation. Quelle est la véritable valeur de cet adversaire et quelles armes doit utiliser Jean-Aimé Toupane pour éviter le piège canadien ?

CANADA – Les miraculées

Récentes demi-finalistes de la Coupe du Monde 2022 et classées 5e au ranking FIBA, les joueuses de Victor Lapena ont cependant été tout près de passer à la trappe en finissant 3e de leur TQO à Sopron (Hongrie). Les Canadiennes doivent leur ticket olympique aux Espagnoles qui, déjà qualifiées, ont réalisé une incroyable remontada pour s’imposer face à la Hongrie, les éliminant ainsi.

Avec un effectif talentueux mais des résultats en dents de scie (2 victoires pour 4 défaites en matchs de préparation), les Canadiennes doivent trouver le subtil équilibre entre les talentueuses joueuses expérimentées et l’arrivée de la jeune garde très prometteuse.

– Les joueuses à suivre –

  • #11 Nathalie Achonwa (31 ans, 1m91, Ailière Forte, Minnesota Lynx)
  • #14 Kayla Alexander (33 ans, 1m93, Pivot, Valence)

Expérimentées (4e plympiade pour Achonwa), les deux joueuses passées par Bourges forment une paire d’intérieures très dense et puissante sous le cercle.

  • #6 Bridget Carleton (27 ans, 1m85, Ailière, Minnesota Lynx)
  • #5 Kia Nurse (28 ans, 1m82, Arrière, Los Angeles Sparks)

Capable de s’enflammer à tout instant, le redoutable duo de shooteuses canadiennes représente un véritable danger derrière l’arc, à surveiller de près !

– Le coach –

Vainqueur de l’EuroCup sur le banc du Fenerbahçe Istanbul en 2019, médaillé d’argent en tant qu’assistant avec l’Espagne aux Jeux Olympiques 2016 de Rio, l’Espagnol Victor Lapena est sans doute l’un des meilleurs coachs européens à l’heure actuelle. Le nouvel entraîneur de Mersin (où il retrouvera Marine Johannes, Marine Fauthoux et Iliana Rupert) est un leader dynamique, exigeant, fin tacticien qui a la réputation de s’adapter aux adversaires durant le match. L’Espagnol est un véritable game-changer au service du projet canadien.

Que penser de la France ?

Le bilan de cette phase de préparation est très positif pour l’équipe de France, que ce soit par ses résultats, le jeu proposé mais aussi par l’énergie générale qu’elle dégage sur et en dehors des terrains. Le plein de confiance fait, faut-il s’attendre à une olympiade réussie ou doit-on se méfier de la réalité de la compétition ?

– Les satisfactions –

  • L’intensité défensive : véritable pilier du projet performance français, les Bleues ont montré de belles attitudes défensives au fur et à mesure de l’avancée de la préparation, ce qui se traduit en chiffres (21 points marqués après 11 interceptions de moyenne sur les 3 derniers matchs).
  • La circulation du ballon : Les repères collectifs offensifs ont eux aussi montré une certaine évolution, ce qui se traduit par une agréable fluidité et un respect des responsabilités individuelles (23 passes décisives en moyenne sur les trois derniers matchs).
  • Individuellement prêtes : À l’image d’une Marine Johannes au sommet de son art, qui a gagné en maturité et qui figure en tête des statistiques majeures sur les deux derniers matchs (points, rebonds, passes), toutes les Françaises semblent chacune performantes dans leur rôle respectif.

– Les doutes –

  • La montée de balle sous pression : On pense au match contre le Japon où cette phase de jeu s’est révélée être problématique et peut grandement nuire à la performance de l’équipe.
  • Entames de matchs : En mode diesel, les débuts de rencontres ont souvent été poussifs. Bien que l’on puisse se réjouir de faire la différence physiquement en fin de match, il ne faudrait pas se mettre en situation défavorable dès début de rencontre.
  • Jeu rapide timide : Que ce soit après un rebond défensif ou un panier encaissé, il semblerait que la volonté de vite transiter en attaque ne soit pas l’option privilégiée par le staff (ou exécutée par les joueuses), préférant ainsi se réfugier dans le jeu organisé sur demi-terrain.
  • Erreurs défensives : Si l’intensité est bien au rendez-vous, certaines erreurs de rotation, de concentration et de communication ont coûté de nombreux points durant la phase de préparation.
  • Quid des Lancers-francs ? Un joli 23/26 (88%) face à la Serbie, un faible 12/20 (60%) contre la Chine et un timide 2/3 (66%) contre le Japon : on ne sait sur quel pied danser dans ce secteur de jeu qui peut faire basculer la rencontre vers un succès ou… une défaite.
Ici avec Gabby Williams, Jean-Aimé Toupane va vivre ses premiers JO à la tête de l’équipe de France féminine (photo : Julie Dumélié)

– Les clés tactiques –

En défense :

  • Gestion intelligente des « stunts » (stratégie défensive qui consiste à faire venir le premier joueur sans ballon en aide sur le porteur de balle pour limiter sa pénétration, ndlr) : primordial pour ne pas laisser trop facilement des espaces à 3-points aux tireuses canadiennes.
  • Contrôle du rebond défensif : Limiter le scoring via les secondes chances d’Alexander et Achonwa notamment.
  • Rigueur & Exigence défensive : Attitudes, communication, discipline… Il sera impératif de se responsabiliser individuellement et d’être mieux coordonnées collectivement dans les rotations.

En attaque :

  • Se projeter rapidement : Le niveau défensif adverse va forcément monter d’un cran durant la compétition. L’équipe de France ne peut pas se priver de points ‘opportuns’ que le jeu rapide peut apporter, surtout en ayant des joueuses comme Gabby Williams et des intérieures mobiles très performantes dans ce domaine.
  • Faire circuler la balle : Être patientes afin de pousser la défense canadienne à l’erreur.
  • L’alternance : Les pick and roll de Fauthoux, les sorties d’écrans de Johannes, les duels de Williams, Ayayi et Salaün, les relances de Berniès, la fixation intérieure par Malonga entre autres… Autant de possibilités au service de Jean-Aimé Toupane afin de générer du danger.

Dans la tête :

  • Rentrer dans le match immédiatement et se nourrir de l’énergie du Kop France et l’euphorie ambiant de l’ensemble des supporters qui, comme toujours, répondent présents au rendez-vous !
Quelques statistiques avancées

La dernière rencontre avec les Canadiennes s’était soldée par une défaite lors de la dernière Coupe du monde en 2022 (45-59). Cette fois-ci, les Bleues ont tous les ingrédients nécessaires pour prendre leur revanche à domicile et ainsi, démarrer leur tournoi olympique de la meilleure des manières.

Qui est Jonathan Caloni ?

Passionné de basketball, Jonathan Caloni dispose d’une appétence toute particulière pour le travail vidéo. Doté d’une solide connaissance technico-tactique, il a ainsi officié pendant cinq saisons en tant qu’analyste vidéo pour Lattes-Montpellier, notamment auprès de Rachid Meziane. Désormais coach de Castelnau-le-Lez (NM3), il conserve un œil attentif et expert sur le haut-niveau.

Il nous présentera les clefs tactiques de chaque match du premier tour, pendant qu’Earvin Schneider, ancien assistant des Metropolitans 92 et du centre de formation de l’ASVEL Féminin, se chargera du débriefing des rencontres.

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