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Victorieuse de Valence, l’AS Monaco jouera les playoffs… et l’EuroLeague en 2023-2024

Troisième ex-aequo de l'EuroLeague, l'AS Monaco a décroché sa 20e victoire de la saison en battant Valence à domicile (90-79). Un succès qui lui permet de verrouiller sa place dans le Top 8 et donc de valider officiellement sa présence dans la meilleure compétition continentale pour une troisième campagne d'affilée en 2023/24.
Victorieuse de Valence, l’AS Monaco jouera les playoffs… et l’EuroLeague en 2023-2024
Crédit photo : Sébastien Grasset

Depuis quelques semaines, l’AS Monaco voit déjà bien plus loin qu’un simple Top 8, lorgnant vers l’avantage du terrain en quart de finale, de plus en plus vraisemblable. Mais tout de même, il fallait assurer cette première étape, et c’est désormais chose faite grâce à sa victoire 90-79 contre Valence : la Roca Team disputera les playoffs de l’EuroLeague. Un strapontin qui lui permet de conserver officiellement sa place dans le gratin continental pour l’exercice 2023/24, quand bien même le doute n’était pas trop permis. Jamais un néophyte ne s’était qualifié pour les playoffs dès sa première saison en EuroLeague alors avec un 2/2, le club de la Principauté marque encore plus le coup.

Aleksej Fedorychev peut avoir le sourire : l’ASM vivra une troisième saison d’affilée en EuroLeague (photo : Sébastien Grasset)

Un premier accomplissement à la hauteur des ambitions de l’AS Monaco. Arrivée sur la scène continentale en 2016 avec un premier match anonyme de BCL contre les Fraport Skyliners, la Roca Team a vite marqué son territoire : un Final Four de Champions League dès sa première saison, une finale lors de la deuxième puis l’inoubliable sacre en EuroCup en 2021… Soit un parcours de glouton ! Désormais fort d’un budget colossal (20,7 millions d’euros) et d’une masse salariale encore appelée à exploser sous la houlette du président mécène Aleksej Fedoricsev, le club monégasque ne peut plus être considéré comme un débutant en EuroLeague. Tant que le patron de FEDCOM sera là, il va falloir s’habituer à voir le nom de l’AS Monaco accolé aux plus grands d’Europe.

Et maintenant, le Final Four avant une licence A ?

Après, s’il est plus facile de construire de grandes équipes avec beaucoup d’argent, les dirigeants ne veulent plus être dépendants des résultats sportifs, où il est assez facile de connaître une saison sans, en témoigne l’exemple de l’Anadolu Efes Istanbul. Un retour en EuroCup serait ainsi considéré comme une catastrophe par l’ASM. À cet égard, Monaco travaille en coulisses à l’obtention d’une licence permanente, ce qui passera forcément par un développement structurel du club (entamé cette saison par l’embauche de plusieurs salariés à des postes clefs en dehors du domaine sportif) et surtout par la construction d’une nouvelle salle, étape obligatoire dans la feuille de route du club princier. Mais d’ici là, les résultats vont redevenir la priorité : après être passé tout proche du Final Four l’an dernier, l’AS Monaco veut arriver en terre promise. Pour enfin dénicher les successeurs de l’ASVEL 1997 ? « Je pense que ce sera eux », affirme Alain Digbeu, consultant sur SKWEEK et membre de l’aventure stambouliote de Villeurbanne il y a 26 ans. « J’ai annoncé Monaco au Final Four et je suis persuadé qu’ils en sont capables. » Pour cela, il faudra bien gérer le retour de Mike James, tant la dynamique sans lui est intéressante. Mais ce 10/10 en mars est porteur de magnifiques promesses printanières…

Une 20e victoire contre Valence

Longtemps mise en difficulté par les pistoleros de Valence (37 tirs tentés de loin), soumise à un money-time dangereux (73-69, 33e minute) alors qu’elle semblait avoir pris le contrôle au retour des vestiaires (58-41, 23e minute), la Roca Team a finalement assuré l’essentiel grâce à un 9-0 salvateur, majoritairement signé Élie Okobo (12 points et 7 passes décisives) – Donta Hall (10 points à 100% et 13 rebonds). Sans Mike James, Matthew Strazel a continué à mettre le « Nous sommes heureux d’aller en playoffs », savoure Jaron Blossomgame, lui aussi régénéré (14 unités), sur Skweek. « Mais on ne va pas s’en satisfaire. Tout est clair depuis le début, on ne veut pas s’arrêter là mais c’est un pas dans la bonne direction. Il nous reste quatre matchs pour aller chercher le Top 4 maintenant. » Seule ombre au tableau, la sortie sur blessure de John Brown III, dont la cheville gauche a tourné sur un shoot réussi en toute fin de match.

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