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À Valence, « une victoire fondatrice » pour l’ASVEL ?

Après un début de saison en demi-teinte, l'ASVEL s'est rassurée avec une victoire marquante à Valence vendredi soir (77-76). De quoi véritablement lancer les Villeurbannais ? C'est ce qu'espère Paul Lacombe.
À Valence, « une victoire fondatrice » pour l’ASVEL ?
Crédit photo : Miguel Angel Polo / Valencia Basket

Dans les couloirs de la Fonteta, Paul Lacombe cherche ses mots. « On espère vraiment que cette victoire va être… comment on dit ça ? » « Fondatrice ? », lui suggère-t-on. « Voilà ! C’est exactement le terme ! » Il est vrai que dans l’histoire de la construction de cette ASVEL version 2021/22, cette soirée espagnole du 14 octobre pourrait compter. Jusque-là, les Villeurbannais n’avaient empilé pratiquement que des déceptions : des défaites à Cholet (89-91) et Blois (82-86), un court revers contre Milan (62-69)… Même leur récent succès au Portel (85-82) fut arraché in extremis, avec deux tirs de la victoire dans les mains des Stellistes. L’essentiel avait évidemment été assuré au Chaudron, mais au final, seule leur balade contre Bourg-en-Bresse (102-84) fut conforme à leur statut. Alors oui, ce premier succès européen de la saison (77-76) pourrait bel et bien poser les fondations de ce renouveau villeurbannais.  « L’EuroLeague, ce n’est jamais évident », avançait l’ancien arrière de Strasbourg. « Les victoires à l’extérieur sont toujours rares. Le début de saison est un peu compliqué, il n’est pas conforme à ce que l’on voulait. Donc venir gagner à Valence dans la douleur, ça fait du bien (il le répète). On a une très grosse semaine donc c’était important de prendre celui-là. La manière, on s’en fout un peu. »

Une soirée espagnole en guise de référence pour la Betclic ÉLITE ?

Une allusion aux dernières décisions arbitrales, aussi incohérentes des deux côtés dans les toutes dernières secondes. Les officiels ont d’abord refusé de rendre la balle à l’ASVEL, alors que la tentative de Nando De Colo avait clairement touché le cercle, avant de siffler une faute très discutable sur la dernière possession de Jared Harper. Le règlement a été strictement appliqué en accordant deux lancers-francs à Jonah Mathews puisque la balle était considérée comme neutre (après le tir) mais vu que le shoot avait de toute façon été raté, une telle décision à un moment aussi critique est particulièrement cruelle pour Valence. « Je comprends qu’ils soient complètement frustrés », reconnaissait d’ailleurs Paul Lacombe, pendant que de l’autre côté de la cloison, Alex Mumbru (le nouveau coach local) chargeait le trio arbitral. « Je suis en colère, je n’arrive pas à digérer ce qui s’est passé. Il faut laisser les joueurs décider du match ! »

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L’ANALYSE DU MATCH

Paul Lacombe et les Villeurbannais ont réussi un joli coup en Espagne (photo : Lilian Bordron)

Après, les Villeurbannais n’ont pas volé leur succès. Longtemps dans les cordes (jusqu’à -13 en première mi-temps), ils ont affiché de belles vertus mentales, d’abord avec un 23-2 (de 25-36 à 48-38) notamment signé de la main du revenant Charles Kahudi, puis en se remettant de la nouvelle estocade portée par Josep Puerto et Valence (72-72) pour forcer la décision. Au rayon des satisfactions, outre le retour fracassant du capitaine et le festival De Colo, T.J. Parker pourra également cocher le rayonnement de son secteur intérieur. Parfois fantomatique l’an dernier en EuroLeague, particulièrement dans les premières semaines de compétition, Youssoupha Fall est devenu dominant cette saison (10 points et 13 rebonds) tandis que Joffrey Lauvergne poursuit sa montée en puissance. Ce qui tranche avec quelques sorties récentes, où l’ASVEL fut dominée dans la raquette, comme à Blois (43 rebonds à 21 pour l’ADA). « On a une raquette intéressante », faisait valoir Paul Lacombe. « On a souffert en Betclic ÉLITE mais pas encore en EuroLeague à ce niveau-là. À nous d’être plus sérieux dans tous les domaines en Betclic ÉLITE afin de s’octroyer des victoires plus faciles, car on a déjà fait des faux-pas. Quand on voit ce genre de match, ou même celui contre Milan où on n’est vraiment pas loin, on se doit d’être plus solides en championnat. »

« Une victoire en EuroLeague, c’est une valeur quadruplée par rapport au championnat »

Cela démarrera dès dimanche, avec la réception de Gravelines-Dunkerque, avant une semaine terrible passée sur la route, entre Istanbul, Tel-Aviv et Roanne. Un long road-trip qui pourrait cimenter un collectif qui se cherche encore, avec la bagatelle de huit recrues cet été. Parmi elles, que des étrangers inexpérimentés au niveau EuroLeague et tous inconnus en Betclic ÉLITE, ce qui ne facilite pas les choses. Certains sont d’ailleurs trop justes pour le gratin continental comme Anthony Polite, scotché au banc vendredi, mais ce n’est pas une surprise dans le cas du rookie suisse, attendu comme un joueur de complément. En revanche, après avoir souffert contre Milan, Retin Obasohan a clairement haussé son niveau de jeu à Valence (13 points et le meilleur +/-, +17) tandis que Jonah Mathews a signé une seconde période très intéressante. Autant de points positifs pour l’évolution globale de cette équipe rhodanienne, perturbée par quelques impondérables (comme la blessure de Parker Jackson-Cartwright) et d’autres problèmes, à tel point que le bilan global est tout juste équilibré après six matchs (3v-3d). « Le début de saison est compliqué », admet Paul Lacombe. « On a eu une pré-saison hachée, on devait aller aux Philippines et à Saragosse, ça n’a pas pu se faire. On a bricolé, avec un groupe très nouveau : nos joueurs majeurs sont partis, les nouveaux joueurs majeurs viennent d’arriver. Beaucoup de recrues apprennent à connaître le haut-niveau. Même si ça reste le championnat de France, sans manquer de respect aux autres clubs, la rigueur est plus élevée à l’ASVEL qu’ailleurs. Le temps que les nouveaux prennent la température, ce n’est pas évident et c’est pour ça qu’une victoire comme Valence fait énormément de bien pour la suite. Pour exister, et même pour nous… Franchement, une victoire en EuroLeague, c’est une valeur quadruplée par rapport au championnat. Quand on a battu Le Portel au Portel, c’était une super victoire mais c’est censé être normal. Alors que venir battre Valence à Valence, ce n’est peut-être pas un exploit non plus mais c’est quelque chose, c’est une très grosse victoire ! Un succès en EuroLeague a toujours plus d’impact sur la suite des évènements. » Du coup, oui, « une victoire fondatrice » était peut-être bien l’expression adéquate…

À Valence,

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