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La JL Bourg ne devrait pas faire les playoffs : « un peu de déception mais pas de regrets »

Et subitement, tout s’est arrêté. Après sa démonstration à Pau lors du week-end de Pâques (85-74), on pensait la JL Bourg sur une voie royale vers les playoffs. Et puis, l’équipe s’est effondrée. Plus de défense (100 et 99 points encaissés lors des deux derniers matchs à domicile), peu d’intentions collectives, des matchs cruciaux lâchés… L’addition est sans appel : une série de trois revers de rang qui privera très certainement le club de l’Ain d’une qualification en playoffs. Ce n’est pas mathématique mais l’espoir est désormais bien maigre en Bresse : il faudrait que la Jeu empoche deux succès de plus que Strasbourg ou trois de plus que l’Élan Béarnais sur les trois dernières journées. Et encore, dans le cas d’une égalité à plusieurs, cela ne sera pas forcément suffisant.

« Cette défaite contre Limoges est très décevante car elle nous sort pratiquement de la course aux playoffs », soupire Mike Moser. « L’absence de défense a vraiment été notre problème sur les derniers matchs. Et lien de cause à effet, on ne défend pas donc on perd. Pourquoi a-t-on arrêté de défendre ? C’est une bonne question et je n’ai pas de réponse… Il faudra demander au staff ou à d’autres joueurs. »

Finalement, hormis la Leaders Cup où la Jeunesse Laïque est passée à un panier d’arracher le premier trophée d’envergure de son histoire, cette saison 2018/19 ressemble comme deux gouttes d’eaux à sa prédécesseure : des débuts prometteurs, une place longtemps assurée dans le Top 8 et une désillusion en fin de saison avec un jeu collectif qui se délite. La JL Bourg a conforté son statut de club en vogue dans le paysage du basket français mais n’a pas passé un cap au niveau sportif.

« Il y a des petits regrets mais pas de déception car la logique est respectée », plaide Savo Vucevic. « Les meilleures équipes seront en playoffs. On a des regrets car on aurait peut-être pu perturber cette logique. Les joueurs ont essayé de faire ce qu’ils peuvent. On a tiré le maximum de notre groupe mais à un moment, ils touchent leurs limites : physiques, techniques, tactiques, psychologiques. Chapeaux aux joueurs, ils ont fait ce qu’ils pouvaient faire, donné ce qu’ils pouvaient donner. On a quand même fait une belle saison, développé un très bon basket, joué la finale de la Leaders Cup mais on a eu beaucoup de problèmes. On n’est pas une équipe possédant 10 joueurs de haut niveau, contrairement à d’autres. Sans les blessures, peut-être que Bourg serait la grande surprise de ce championnat. Malheureusement, tous les joueurs cadres se sont blessés successivement. Finalement, on est à notre place. C’est pour ça qu’il n’y a pas de déception mais un petit regret car on aurait pu faire mieux avec de meilleures circonstances et un peu plus de chance. »

Néanmois, le déroulé de la saison burgienne soulève quelques questions. Pourquoi avoir payé de grosses sommes à Nanterre et l’ASVEL pour finalement clouer Bathiste Tchouaffé et Malcolm Cazalon sur le banc ? Pourquoi avoir décidé de salarier un onzième professionnel en la personne de Fréjus Zerbo pour ne le faire jouer que 132 minutes sur la saison (dont 32 à Strasbourg, un soir de janvier où Peacock et Ndoye étaient absents), symbole de l’impact famélique du banc burgien ? Pourquoi être allé chercher un meneur au profil similaire de Trey Lewis, aussi talentueux individuellement qu’handicapant collectivement la saison dernière, afin de remplacer Zack Wright ? Pourquoi n’avoir pas su mieux exploiter les qualités de LaMonte Ulmer à l’aile ?

Si une analyse plus poussée attendra la fin de la saison, l’essoufflement de certains cadres (Garrett Sim, Zachery Peacock, Youssou Ndoye) a sauté aux yeux lors des dernières semaines. Néanmoins, pour Savo Vucevic, la saison a basculé au matin du 2 mars, premier match d’après Leaders Cup, où Zack Wright s’est donné une hernie discale, entraînant une fin de saison prématurée. Dépositaire du jeu collectif aindinois, l’ancien meneur du Panathinaïkos Athènes n’a pas été efficacement remplacé, malgré l’impact individuel intéressant de Rob Gray (12,3 points à 47%, 3,9 rebonds et 3,3 passes décusuves en 7 matchs). Ce qui a effectivement contribué à éjecter la JL Bourg hors du Top 8.

« L’absence de Zack Wright est très préjudiciable. Pour moi, le basket ne se résume pas à des flashs (en référence à la forte série de Rob Gray en deuxième mi-temps contre Limoges) mais se construit sur le long-terme. Tous les joueurs avec un peu de talent individuel sont capables de fortes séquences sur 5 – 6 minutes mais le basket est un sport collectif. La première tâche d’un meneur est de faire jouer l’équipe et de contrôler le match. On n’a pas eu ça sur nos trois dernières sorties. Nous jouions très bien collectivement mais nous avons perdu notre jeu d’équipe suite à la blessure d’un joueur tellement important. »

Avec notamment le démantèlement annoncé du duo vedette Zachery Peacock – Youssou Ndoye, l’intersaison promet d’être agitée à Bourg-en-Bresse. Mais avant cela, il reste encore trois matchs à jouer : à Châlons-en-Champagne, contre Nanterre pour la dernière à Ékinox et au Portel face à une équipe stelliste qui jouera peut-être son maintien sur cette rencontre au Chaudron. Pas forcément enthousiasmant mais « nous sommes des professionnels et on se doit de rester motivés, même pour des matchs sans enjeux, car on nous paye pour cela », résume Mike Moser.

À Bourg-en-Bresse,

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