Sasa Obradovic après le sacre de l’AS Monaco : « Ça faisait un moment que je n’avais pas ressenti ça »

Sasa Obradovic : « Ça faisait un moment que je n’avais pas ressenti ça. Le sentiment est génial ! Cette saison était une belle promotion du basket français : finir de cette façon avec un groupe aussi génial, c’est spécial. Je veux remercier tous les gars, un groupe génial, qui a souvent trouvé un moyen de gagner les matchs à la fin. Ça montre à quel point on était unique. Je suis heureux pour le club, c’est une victoire historique, comme atteindre le Final Four de l’EuroLeague et gagner la Coupe de France. On termine une saison incroyable. Je priais pour ne pas jouer un match de plus. Tout le monde était à la limite, physiquement et mentalement. Tout le monde était épuisé. 

On a de meilleurs êtres humains et de meilleurs joueurs cette saison que la saison dernière. Cela a été tout un processus pour trouver l’alchimie malgré les hauts et les bas. Il y a eu beaucoup de choses qui auraient pu aller dans un sens ou dans l’autre. Je me sens très reconnaissant pour le club qui m’a mis dans cette situation. Toute la saison, on a toujours trouvé quelqu’un pour élever son niveau de jeu et ça a été la force de cette équipe, car ça pouvait être n’importe qui.

« J’étais heureux de me retrouver dans une situation avec une telle pression »

Dans la peau du coach de Monaco, toutes les journées sont difficiles. Il n’y a pas d’excuse pour une mauvaise journée ou une mauvaise période. Gagner, c’était normal et perdre est à chaque fois une vraie déception : c’est une vraie pression, mais on apprend à vivre avec. Ce n’est pas facile d’avoir une telle opportunité dans une carrière. J’étais heureux de me retrouver dans cette situation. On a tout donné pour gagner, je n’ai plus rien en moi.

On a grandi avec le Final Four et en jouant ce genre de match. D’un côté, l’EuroLeague vous aide, mais sa combinaison avec la France, où tout le monde veut être au top contre nous, n’est pas facile. On a joué tous les 2-3 jours. Depuis le premier jour, on a énormément progressé, on a accumulé de l’expérience. Il y a beaucoup de joueurs qui gagnent un titre pour la première fois : John Brown ou Donatas Motiejunas par exemple. Ça signifie beaucoup pour eux, on voit que l’émotion est très grande. »

À Roland-Garros,