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Surclassé à domicile par Paris, Nanterre « ne joue pas le même championnat »

Betclic ELITE - Dans un match à sens unique, Paris a laminé Nanterre (67-98) samedi devant une salle Maurice Thorez médusée, ramenant les banlieusards sur terre après leur belle victoire du week-end dernier face à l’ASVEL.
Surclassé à domicile par Paris, Nanterre « ne joue pas le même championnat »
Crédit photo : Claire Macel / Nanterre 92

124 à 62 en faveur de Paris. L’évaluation collective est sans appel et traduit à elle seule la domination sans partage des joueurs de la capitale dans tous les compartiments du jeu, samedi, face à Nanterre. Dominée dans l’agressivité, au rebond, ou encore en adresse, la JSF n’a pas existé. Les joueurs de la capitale, signent après leur belle victoire en EuroCup mercredi à Hambourg (105-69), une nouvelle démonstration de force. Paris impressionne et retrouve son identité.

Lourdement battu par Paris samedi (67-98), Pascal Donnadieu arrivait pourtant en conférence de presse avec le même sourire que celui qu’il affichait une semaine plus tôt après la victoire des siens contre l’ASVEL. Lucide, pour ne pas dire résigné, il avait déjà tourné la page et songeait avant tout à la suite. « On est tombés sur une très forte équipe. On est simplement moins bons […]. Il faut reconnaître la supériorité de l’adversaire […]. Faire une fixation sur ce match et ne pas basculer tout de suite sur le match de mardi en Coupe de France face à Rouen puis sur le match de samedi à Cholet serait une erreur. Ce n’est pas la peine de perdre de l’énergie et du temps à ruminer une défaite subie contre un adversaire aussi fort. On peut faire des choses intéressantes contre plein d’équipes. » Avant de revenir longuement, presque admiratif, sur la prestation des joueurs de la capitale. « Leur vitesse d’exécution et leur force collective, avec un ADN très fort, sont très impressionnants. Ce type d’équipe, on ne va pas en rencontrer beaucoup cette année. Ils ne jouent pas dans le même championnat que nous […]. Cette saison il y a deux équipes très en place, avec un gros potentiel, c’est Monaco et Paris. Il ne faut pas se le cacher. »

Le vécu collectif et l’identité parisienne

Paris vs Nanterre
Le banc du Paris Basketball, à Nanterre samedi soir (photo : Julie Dumélié).

Passé le temps des louanges, rappelant que le club parisien « disposait aussi du troisième budget et de la troisième masse salariale du championnat », le coach nanterrien nourrissait quand même quelques regrets et notamment l’erreur commise par son équipe de jouer le jeu des Parisiens. « On a joué à leur rythme. C’est le piège dans lequel on est tombé. A la mi-temps on avait pris davantage de tirs qu’eux, et pourtant on était à -26. On s’est peut-être grisé après les premières minutes du match, où on est plutôt en réussite. » Poursuivant l’analyse, tentant d’expliquer la domination des hommes de la capitale, Pascal Donnadieu se demandait si Paris n’était pas « en avance sur les autres équipes avec son vécu collectif », avouant enfin : « on sent qu’ils ont une identité ».

La question de l’identité est effectivement très importante du côté parisien. C’est ce que nous livrait d’entrée de jeu Bandja Sy, l’intérieur du paris Basketball en conférence de presse. « C’est une victoire qui nous fait beaucoup de bien, car on retrouve notre identité ». Même son de cloche du côté de son entraîneur, Tuomas Iisalo, qui poursuivait : « On a le sentiment qu’on peut encore faire mieux, mais le plus important, c’est qu’on a retrouvé notre identité. C’est quelque chose que l’on doit préserver. » A travers ces mots, le technicien finlandais faisait bien entendu référence aux deux dernières défaites concédées en championnat, à Nancy puis face au Portel, où son groupe n’avait pas su fournir les « efforts nécessaires ».

Tyson Ward se fait un nom

Paris vs Nanterre
Tyson Ward a régalé samedi soir (photo : Julie Dumélié).

L’autre motif de satisfaction que soulignait l’ancien coach de Bonn, c’était la superbe prestation de Tyson Ward (18 points à 88%, 24 d’évaluation en 21 minutes), son ailier américain, qu’il côtoie depuis trois ans. « Il a joué ce (samedi) soir comme il joue depuis le début de la saison, à un excellent niveau. Je suis très fier de lui. Son développement comme joueur et en tant qu’homme est exceptionnel. Il a élargi sa palette offensive, sa défense est incroyable, et il est très solide aux rebonds. Je suis très fier de lui, de son évolution, car il revient de loin. Je suis heureux et honoré de le coacher ». Des éloges partagés par le coach adverse du (samedi) soir, Pascal Donnadieu, qui lâchait admiratif : « Tyson Ward est profilé pour le haut niveau, il est très impactant et très sobre à la fois. C’est un joueur dont on va beaucoup entendre parler. Il est vraiment fantastique. Il a le niveau EuroLeague. Il n’a pas de déchet et il est très intelligent. Il a une bonne lecture de jeu, il sait tout faire. »

Paris et ses individualités ont encore impressionné samedi à Nanterre. Celle que Pascal Donnadieu voit comme « l’équipe qui pourra poser le plus de problèmes à Monaco », a retrouvé de sa superbe avant d’affronter les Londres Lions mercredi en EuroCup et tentera de conserver sa deuxième place au classement de Betclic ELITE, à égalité avec Bourg-en-Bresse, samedi face à Chalon-sur-Saône.

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