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ITW Maxim Ilvovskiy, l’autre Français du CSKA Moscou : « Maintenant, je veux jouer en Russie ! »

En Russie depuis deux ans, l'intérieur binational Maxim Ilvovskiy revient sur sa saison à Moscou et son adaptation au CSKA. Il évoque ses choix et la suite de sa carrière, dans "un monde à part".
ITW Maxim Ilvovskiy, l’autre Français du CSKA Moscou : « Maintenant, je veux jouer en Russie ! »

Maxim Ilvovskiy a passé un cap cette saison avec la réserve du CSKA Moscou

Crédit photo : T. Makeeba / CSKA Moscou

Champion de France U18 2019 avec la JL Bourg, l’intérieur franco-russe Maxim Ilvovskiy (2,01 m, 23 ans) vient d’achever sa deuxième saison en Superligue (deuxième division russe). Avec la réserve du CSKA Moscou, l’intérieur massif semble avoir « lancé la machine en Russie », au point de ne plus vouloir la quitter.

Quart-de-finaliste de Coupe, finaliste des playoffs, Maxim Ilvovskiy veut maintenant passer un cap, et rejoindre la première division (VTB). L’enfant de Saint-Mathieu-de-Tréviers revient sur sa saison, ses ambitions mais aussi la vie à Moscou, dans un contexte géopolitique que l’on ne peut ignorer.

Quel était votre projet en passant de la réserve du Zénith à celle du CSKA Moscou ?

Il y a eu plusieurs éléments. D’abord, mon entraîneur Anton Yudin est passé du Zénith au CSKA. C’est pour moi l’un des meilleurs coachs russes actuellement, et un homme en qui j’ai confiance. Le CSKA Moscou est une énorme institution en Russie, même quand il s’agit de la réserve. C’est extrêmement professionnel, là où le Zénith était un peu mal organisé à mon arrivée. Quand un club pareil te veut, ça change beaucoup de choses. Et puis sportivement, je savais qu’on allait avoir une bonne équipe, j’ai saisi cette opportunité et j’ai suivi le coach.

« C’est un monde à part, une ville à part avec le monde. »

Est-ce le coach Yudin qui vous a convaincu de le rejoindre ? Vous a-t-il donné des garanties ?

De base, je voulais le suivre après la saison compliquée que nous avons eu au Zénith. On a parlé un petit peu ensemble l’été dernier, je savais qu’il me voulait. Avant d’être un grand entraîneur, Yudin est une légende du CSKA en tant que joueur, je pensais même qu’il allait signer pour prendre en charge l’équipe première, en VTB. Le coach avait des objectifs dont l’équipe a eu connaissance dès le début, je savais que ça allait bien se passer. Il avait emmené notre préparateur physique avec lui, et tous les joueurs habitent ensemble, mon adaptation s’en est trouvée facilitée. Je me suis dit que ce serait le contexte idéal pour lancer la machine en Russie.

Maxim Ilvovskiy est utilisé au poste 5 au CSKA Moscou
Maxim Ilvovskiy est utilisé au poste 5 au CSKA Moscou (photo : T. Makeeba / CSKA Moscou)

Comment est la vie dans la capitale, comparé à Saint-Pétersbourg ?

Je préfère 100 fois Moscou ! C’est comme New York, c’est incroyable ! C’est une ville énorme, les gens sont très sociables, les restaurants sont moins chers qu’en France : c’est indescriptible. Après, il y a beaucoup d’argent à Moscou, les habitants sont fortunés, il faut faire attention à ce que ça ne monte pas à la tête pour ne pas se perdre. Comme à New York, tout va trop vite ici, un jeune qui arrive pourrait se perdre. C’est un monde à part, une ville à part avec le monde. Par exemple, on n’y a pas ressenti les attaques de drones récentes. La ville est protégée, brouillée. Après les habitants veulent la paix, sincèrement. Les Russes sont des citoyens normaux, ils continuent de vivre.

Et niveau club, c’est cent fois plus professionnel. Le CSKA doit toujours être premier, ne doit jamais perdre… On ne joue pas pour jouer, on joue pour un objectif extrêmement motivant dès le début de saison. Il faut “juste” l’atteindre. Même hors basket, les conditions sont très très bonnes, très professionnelles. Si j’ai un problème administratif par exemple, quelqu’un est là pour m’aider.

« Maintenant, je me sens bien en Russie, je veux jouer ici »

Était-ce votre envie première que de prouver en Russie avec une nouvelle saison ?

Après la saison à Saint-Pétersbourg, il y avait plus d’options en Russie qu’en France. Mais maintenant que je suis en Russie et que je m’y sens bien, je veux jouer ici. Ce n’était pas forcément le cas après la saison au Zénith, où je voulais plutôt rentrer en France. Tout s’est très bien passé cette année, malgré les hauts et les bas. On verra ce qui se passera, mais c’est pas mal ici…

Comment s’est passée votre saison au CSKA Moscou ?

Maxim Ilvovskiy est un intérieur doté d'un excellent tir
Maxim Ilvovskiy est un intérieur doté d’un excellent tir (photo : T. Makeeba / CSKA Moscou)

On a fait une saison de fou en réserve. Le coach était venu me voir en début de saison pour me dire que l’objectif était le top 3 de la Superligue, avec une équipe de réserve très jeune, face à des joueurs très expérimentés. Personnellement, le début de saison a été compliqué, je voulais peut-être trop en faire. Je me suis entouré d’un coach mental qui m’a un peu débloqué. La seconde partie de saison a été beaucoup mieux.

En parallèle de l’objectif playoffs, on voulait faire quelque chose en Coupe de Russie. On s’est hissé jusqu’en quarts-de-finale face à une équipe de VTB, dans une double confrontation où j’ai été performant. J’ai vu que j’avais le niveau pour la première division, j’en suis content. Je pense avoir compris ce que je pouvais apporter à l’équipe pour gagner. Au poste 4, peu de joueurs peuvent m’arrêter lorsque je joue au post-up, car je suis assez lourd. Le coach a mis des systèmes en place pour me faire marquer, et ça a bien fonctionné.

Au final, on termine deuxième de Superligue, et les playoffs se sont très bien passées. On passe en trois matchs face au septième (3-0), puis il a fallu aller jusqu’aux prolongations du cinquième match pour écarter un gros morceau : le BC Khimki. On s’incline en finale face au premier du championnat, Revda (3-1). Mais on peut être fier, c’est la première fois de l’histoire qu’une équipe réserve est classée aussi haut, et va aussi loin en playoffs.

Quel est le niveau du championnat russe, réserve et pro ?

Je me suis toujours posé la question. Certaines équipes peuvent battre des équipes de Pro B, d’autres non. Le niveau se situe entre la N1 et la Pro B, mais le jeu est très différent. Le basket est extrêmement stratégique en Russie, encore plus qu’en Pro B.

Comment le basket russe vit-il d’être isolé ?

Je pense que les plus gros clubs sont embêtés malgré tout pas l’absence de coupe d’Europe. Mais la Russie est très patriote et très fan de basket. Les gens continuent de venir aux matchs, et continuent de vivre normalement. Les sanctions ne les ont pas affectés plus que ça : c’est un autre mode de vie, une économie autonome avec un autre système bancaire, etcétéra.

Quelles sont vos envies pour la suite ? Est-ce qu’à présent, le marché français n’est plus une priorité pour toi ?

Je vise clairement la VTB League. Après, c’est un ligue fermée qui va passer de 12 à 10 équipes… Je ne sais pas trop comment cela va se passer. Il y a la possibilité de faire la passerelle entre la réserve et l’équipe première du CSKA, mais je ne sais pas encore. Dans tous les cas, les opportunités en VTB arriveront plus tard car le championnat n’est pas terminé. J’ai le passeport russe, tout en pouvant apporter un jeu européen, mon profil atypique peut être un atout, surtout dans ce basket moderne. Je vise toujours plus haut, j’étudierai les propositions, mais je suis très heureux de ma vie en Russie.

Commentaires


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nesmakhno
"Très heureux de ma vie" dans un Etat génocidaire, c'est cool la vie.
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flavor_flav
attention, tu vas réveiller les admirateurs de Poutine!
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