Antoine Diot déjà très bon avec l’ASVEL : « Je n’ai jamais douté »
Membre important de la célèbre génération 88-89 multiple médaillée sur le plan international avec les équipes de France jeunes, Antoine Diot (1,93 m, 30 ans) a ensuite confirmé au niveau professionnel et en équipe de France A (champion d’Europe 2013 et médaillé de bronze à la Coupe du Monde 2014). Malgré diverses blessures l’ayant arrêtées (comme sur toute la saison 2011/12), il a fait le bonheur de trois clubs français (Le Mans, Paris-Levallois et Strasbourg) avant de pouvoir tenter l’aventure étrangère en signant à Valence à l’été 2015. Là-bas, il y a conquis un magnifique titre de champion d’Espagne en 2017 avant d’être arrêté 444 jours au lendemain de l’EuroBasket 2017. Son retour en compétition avec le club espagnol, vainqueur de l’EuroCup 2019, a été discret sur la saison passée (1 point à 21% de réussite aux tirs et 1,9 passe décisive en 20 matchs de Liga Endesa en 2018/19). C’est pourquoi, à 30 ans, il y avait des doutes à son sujet. Mais aussi pourquoi il a pu être accessible financièrement pour l’ASVEL qui l’a engagé pour les trois saisons à venir.
Si on s’attendait à ce que le Bressan retrouve son impact passé dans un rôle où il se sentait investi, on pensait qu’il aurait besoin de temps pour y parvenir. Mais il est déjà fin prêt. Les sept victoires de l’ASVEL en autant de matchs d’EuroLeague et Jeep ELITE, le prouvent. Et il n’est qu’en train de monter en puissance.
Une grosse performance à Dijon samedi
Face au MVP en titre de la Jeep ELITE, David Holston, Antoine Diot a réalisé un match très solide dimanche à Dijon. Non seulement il a cumulé 13 points à 5/5 aux tirs (dont 3/3 à 3-points), 6 rebonds, 7 passes décisives, 2 interceptions, 5 balles perdues et 3 fautes provoquées pour 23 d’évaluation en 30 minutes, mais il a aussi mis en grande difficulté le petit meneur américain (7 points à 2/10 aux tirs, 6 d’évaluation). Il a surtout conduit l’ASVEL a une victoire autoritaire (70-79) dans une salle où il est toujours difficile de s’imposer, à l’image des performances souvent ratées des Rhodaniens sur place ces dernières années. C’est lui qui a mis fin au suspense, dans le money-time, sur un 3-points (de 68-74 à 68-77) après une extra-passe de son meilleur ami Edwin Jackson.
« On a fait une grosse partition, déclarait-il après le match au micro de RMC Sport, en tant que MVP de la rencontre. Ce (dimanche) soir, c’est moi qui ait eu des tirs ouverts et je les ai mis, tant mieux. On a une grosse équipe où tout le monde peut mettre des points. Je pense qu’à la fin de l’année il n’y aura pas de MVP. Mais ça sera l’équipe qui sera MVP si on gagne. Je pense que personne fera des stats monstrueuses parce qu’à chaque match ça va tourner. […] On a marqué les esprits en venant ici, on a fait un gros match c’est bien. Après nos deux belles perf’ en EuroLeague, il faut qu’on continue. »
A 30 ans, Antoine Diot semble donc reparti de plus belle. Lui assure que les deux dernières saisons ne l’ont en aucun cas incité à penser qu’il était « fini ».
« J’avais un petit peu une croix au-dessus de ma tête, j’étais un petit peu mort pour certains, mais je me sentais bien, a-t-il avoué dans les colonnes du Progrès. Même si la fin de la saison dernière a été un peu compliquée, je sentais mon corps revenir et j’avais confiance en lui. Je n’ai jamais douté, contrairement à certains. Mais, dans ma tête, c’était clair. »
Après avoir joué 30 minutes (une première pour lui cette saison), il va devoir enchaîner avec un match à Munich qui s’annonce « très compliqué » pour la 3e journée de la saison régulière de l’EuroLeague.
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