Tel un matador, Briante Weber a tiré sa révérence à la fin du match dimanche face à un public du Palais des Sports encore sous le choc. Sous les sifflets, la star des Metropolitans 92 a rejoint les vestaires épaulé par un Donta Smith lui aussi très chambreur envers ses anciens fans. Weber a été incroyable dans ce choc entre Pau-Lacq-Orthez et Boulogne-Levallois. Le funambule a inscrit 18 de ses 26 points dans les 14 dernières minutes du match (quatrième quart-temps et les deux prolongations). Après avoir raté le tir de la gagne en fin de temps réglementaire, il s’est rattrapé à la fin de la deuxième prolongation grâce à une action de grande classe.
Le panier de @Sir_deuce2 pour donner la victoire des @Metropolitans92. Il a scoré 18 de ses 26 points dans le dernier QT et les deux OT. Un vrai leader. pic.twitter.com/XmuCTokeWA
— OttouAnthony (@OttouAnthony) October 27, 2019
C’est un véritable show que le numéro 2 francilien a livré dimanche soir. Un récital qui commence à l’échauffement où il danse pendant que ses coéquipiers tentent de se concentrer, puis pendant la présentation des équipes où, dos aux joueurs palois, il s’amuse à mimer quelques actions sous le regard hilare de Donta Smith ou Rob Gray et pour finir pendant le match où il n’a pas cessé, sourire aux lèvres, de s’adresser à ses adversaires. Une attitude qui peut déranger mais il a le mérite de l’assumer sur le terrain. Plus il chambre, plus il est fort !
Ce dimanche après-midi, un sentiment de nostalgie a dû envahir les fans béarnais. Pendant 50 minutes, ils ont dû penser à un certain D.J. Cooper qui passait son temps à les faire rêver et qui aimait aussi à s’adresser aux joueurs adverses, sans oublier de les crucifier quand il en avait l’occasion. Deux meneurs américains avec des qualités différentes certes mais avec la capacité de faire la différence dans le money time.
Car en plus d’être un showman, Weber déteste la défaite. Il est le cœur de cette équipe Boulogne-Levallois. Celui qui a la mission de faire douter le plus longtemps possible l’ASVEL ou Monaco dans la course au titre. Celui qui va devoir aider son équipe à remporter un trophée cette saison (Leaders Cup ou Coupe de France). Le leader d’une équipe qui a un mental à tout épreuve.
Un petit air de D.J. Cooper
Car comme face à Limoges, les Metropolitans ont été menés, bousculés par une belle équipe paloise, mais ils ont réussi à inverser la tendance une nouvelle fois en prolongation. A l’image de leur leader, les Smith, Chikoko ou Gray ne lâchent rien et dans les moments cruciaux ils répondent présents… Laurent Vila aimerait pouvoir en compter au moins un dans son équipe.
Avant le déplacement à Pau, Alain Weisz s’est exprimé au sujet de Briante Weber pour le site Internet de la LNB. Le président est sous le charme du bonhomme. Celui qui n’était pas le choix numéro 1 en début de saison impressionne au quotidien et les Franciliens ne peuvent pas nier qui possèdent un joueur capable de remporter le titre de MVP en fin de saison. Les conseils d’un médaillé de bronze de la dernière coupe du Monde, Axel Toupane, ont permis à l’ancien de l’Olympiakos de venir enflammer Marcel Cerdan.
« L’élément clé, ça a été l’avis d’Axel Toupane qui avait joué avec lui à l’Olympiakos et qui m’a parlé du joueur. Ensuite, je l’ai eu plusieurs fois au téléphone. Le fait d’être à Paris a été déterminant, alors qu’on ne joue pas de coupe d’Europe. Si on regarde le problème frontalement, jamais ce joueur ne vient dans une équipe qui a fini 12e et ne fait pas de coupe d’Europe. Il a fallu batailler, négocier. On est ravi qu’il soit là, par ses performances, son style de jeu capable de scorer, de faire jouer l’équipe et de défendre. Il y a quelque chose de John Linehan dans sa défense. Quelque fois je me mets à la place du coach qui doit jouer contre lui, c’est un casse-tête. Tu ne sais jamais où il est là sur le terrain, c’est déroutant pour l’adversaire… et parfois pour son propre coach (rires). C’est un catalyseur. Mais ce n’est pas le seul. Il y a des joueurs qui touchent la balle à côté, et qui performent. »
Quand il était joueur palois, Frédéric Fauthoux a eu la chance de jouer avec de très grands meneurs étrangers comme Dragan Lukovski, Jerry McCullough, Marcus Brown, Mous’ Sonko ou encore Damon Bailey. Il sait donc la chance qu’il a de pouvoir compter dans son équipe sur un tel diamant. En conférence d’après match, il a tenu à lui rendre hommage.
« Il voulait gagner, il était content pour moi donc ça fait plaisir. C’est un joueur qui n’aime pas perdre. Il a ça en lui. Chaque concours de tirs, chaque match à l’entrainement, il veut gagner et cela fait avancer le groupe. Il fait partie de ses joueurs capables de faire gagner des rencontres. »
Boulogne-Levallois est toujours invaincu. Tout comme l’ASVEL. Mais dès mardi, ils seront à Boulazac pour tenter de garder cette invincibilité. Avec un Briante Weber qui voudra, après avoir fait pleurer le Palais des Sports, mettre à mal le Palio.
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