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Dix ans après leur sacre surprise, que sont devenus les membres de la génération 90 championne d’Europe ?

« Pour Jo Bourhis ! » ont-ils toujours clamé ! En hommage à leur pote, tragiquement décédé le 1er novembre 2009 d’un accident de la route, les Bleuets de la génération 1990 ont créé l’une des plus grandes surprises de l’histoire des championnats d’Europe Espoirs en remportant le titre continental à Zadar, terre bien-aimée du basket tricolore.

Pourtant, les premiers matchs ont été une souffrance. Certes sortis invaincus du premier tour (66-54 contre les Pays-Bas, 61-58 contre l’Italie et 60-59 face à la Russie), les hommes de Jean-Aimé Toupane ont vécu une seconde phase inquiétante. La victoire inaugurale sur les Slovènes leur avait bien sûr ouvert les portes des quarts de finale mais la prestation offensive avait été inquiétante : 5-5 après le premier quart-temps, 50-43 au final ! Des difficultés confirmées le lendemain à l’occasion d’un match catastrophique contre la Croatie (40-65), suivie d’une nouvelle défaite face à l’Espagne (66-69). Mais ces gars-là étaient portés par un supplément d’âme et, à l’image des vrais Bleus de 2013, ont su se transcender lors des matchs couperets.

Ils n’ont d’abord pas fait de détail en quart de finale face à des Ukrainiens dépassés (80-59) avant de retrouver l’Espagne de Nikola Mirotic dans le dernier carré. Sur les ailes du duo Andrew Albicy – Paul Lacombe, les Bleuets ont réalisé un match référence (86-83), de quoi leur ouvrir en grand les portes de la finale face au favori de la compétition, la Grèce. Menés par le quatuor Nikos Pappas – Kostas Sloukas – Kostas Papanikolaou – Vangelis Mantzaris, les Hellènes étaient champions d’Europe juniors en titre et vice-champions du monde. Mais même eux ont dû rendre les armes face au collectif tricolore (73-62), magnifique de précision en première mi-temps (41-22) et transcendé par un Andrew Albicy extraordinaire (20 points à 6/12, 5 rebonds et 4 passes décisives).

« C’est le plus beau moment de ma carrière et de loin », nous avait expliqué le MVP de la compétition en mars dernier à l’occasion de son 30e anniversaire. « Avec les mecs, on a bataillé tous les ans pour avoir ce titre. Personne ne pensait qu’on allait le faire, la Grèce dominait tellement. En plus, on était soi-disant la génération sans talent et pourtant, on a réussi à le faire. C’était une année particulière avec la mort de Bourhis qui a toujours été dans le groupe, on a voulu le faire pour lui aussi. »

L’immense majorité des champions d’Europe gravite encore dans le monde professionnel alors la tâche n’était pas extrêmement complexe. Mais nous sommes partis sur la trace des héros de Zadar.

(En complément, la FFBB propose également un article rétro ce jour agrémenté des impressions du sélectionneur Jean-Aimé Toupane. À lire ici)

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À Zadar, (de nouveau) douze jeunes en or
(photo : FIBA)

Que sont-ils devenus ?

  • #4 Jonathan Rousselle

Dans l’ombre d’Andrew Albicy, le Nordiste avait tenu un rôle mineur. Mais sa finale (6 points à 2/2 à 3-points en seulement 3 minutes) avait laissé présager de sa capacité à trouver le cercle. Une grosse qualité d’adresse qui a constitué l’un des éléments fondateurs de sa belle carrière. Formé à Gravelines-Dunkerque, lancé à Boulogne-sur-Mer, passé par Cholet et Limoges, il est devenu international français (9 sélections) grâce au système des qualifications et désormais un élément très respectable de Liga Endesa sous les couleurs de Bilbao. Méritoire !

  • #5 Lens Aboudou

Bon élément de cette génération, le grand frère de Jordan n’a jamais réussi à percer en Pro A avec Dijon et a ensuite trouvé refuge dans les divisions inférieures. Champion de France de Nationale 2 en 2017 avec La Charité, il évolue depuis deux ans en NM1 avec Challans. Devenu international comorien l’été dernier, il tente désormais de s’impliquer afin de développer le basket dans le pays d’origine de sa mère

  • #6 Andrew Albicy

La star de cette génération, le MVP de cette compétition. Six semaines après, il découvrait la grande équipe de France et étouffait Ricky Rubio en ouverture du Mondial ! Depuis, il a peu ou prou connu la carrière réussie qu’on lui imaginait. Avec une sélection dans le meilleur cinq de l’EuroCup et une médaille de bronze lors de la Coupe du Monde, l’année 2019 représente jusque-là le sommet de son parcours. Il sort d’une première saison mitigée en EuroLeague sous les couleurs du Zénith Saint-Pétersbourg.

  • #7 Maxime Courby

Précieux en demi-finale face à l’Espagne (9 points et 6 rebonds après avoir été blessé une grande partie de la compétition), le Nordiste a réussi à s’imposer comme une figure de la LNB. Il a d’abord dû cravacher en Pro B, dans un rôle de joueur de l’ombre, avec Antibes puis Rouen avant de connaître le déclic à Bourg-en-Bresse. Sa signature avec la JL en 2015 marque le tournant de son parcours : artisan majeur de la montée en puissance du club burgien, il est désormais un élément reconnu de Jeep ÉLITE.

  • #8 Paul Lacombe

Monstrueux lors de la demi-finale contre l’Espagne (23 points et 7 rebonds), le Lyonnais a connu l’une des plus belles trajectoires. Brouillon mais généreux du côté de l’ASVEL, il a pris une autre dimension à Strasbourg sous la houlette de Vincent Collet avant de partir à la découverte d’un nouvel environnement à Monaco. Souvent évoqué comme un loser magnifique (6 défaites de suite en finale de Jeep ÉLITE), il appartient pourtant au gotha du championnat et n’était pas forcément attendu à un tel niveau à l’époque. Il a été récompensé par une place parmi les douze médaillés de bronze lors de la Coupe du Monde 2019.

  • #9 Nicolas Lang

Déjà, à l’époque, son bras était précieux (2/2 de loin en finale contre la Grèce). Indissociable du triplé historique de l’Élan Chalon en 2012, le Mulhousien n’a joué que dans des grands clubs français et a garni son palmarès partout où il est passé : le Match des Champions avec le Paris-Levallois, le championnat de France (et accessoirement encore le Match des Champions) à Villeurbanne puis la Leaders Cup sous les couleurs de Strasbourg. Reste à en faire de même avec Limoges, où il sort de sa meilleure saison individuelle avec 10 points de moyenne.

  • #10 Alexis Tanghe

Intenable contre l’Ukraine en quart de finale (19 points), l’ancien intérieur d’Orchies est devenu un spécialiste des accessions en Jeep ÉLITE. Il en compte déjà trois à son actif : avec Bourg-en-Bresse en 2014, Boulazac en 2017 et Roanne en 2019. Il y aurait peut-être même pu y en avoir une quatrième cette saison si l’exercice était allé à son terme puisqu’il était revenu chez lui, à Blois, où il était leader du championnat avec l’ADA. Timide en Pro A lors de ses jeunes années avec Dijon et Roanne, il s’est imposé comme un joueur majeur de l’antichambre.

  • #11 Alexandre Gavrilovic

Peut-être bien la trajectoire la plus improbable. Totalement méconnu à l’époque du sacre, douzième homme ou presque, formé aux États-Unis jusqu’en 2015, le Strasbourgeois n’arrivait pas à s’exprimer en Pro B. Avant la décision qui a changé le cours de sa carrière en 2018 : partir pour l’étranger. D’abord sacré champion de Bulgarie, il s’est fait remarquer en VTB League sous les couleurs du Tsmoki-Minsk et a réussi à intégrer l’une des plus grandes équipes russes, Nijni Novgorod. Inattendu !

  • #12 Christophe Léonard

L’un des plus gros potentiels de cette génération, à la carrière gâchée par les blessures. Présenté comme un prospect NBA, son moment de gloire fut finalement le trophée de MVP de la finale de la Leaders Cup de Pro B en 2016. Désormais reconverti dans le coaching, le Guyanais a retrouvé… l’équipe de France U20 l’été dernier en tant qu’assistant-coach.

  • #13 Tanguy Ramassamy

Un parcours atypique ! Le Guadeloupéen est même passé par la… Fédérale 1 de rugby, où il a officié quelques mois avec l’US Bressane. Une infidélité à la balle orange après avoir vu des pépins physiques entraver sa progression amorcée à Pau. Depuis, l’ancien Fosséen est devenu un pilier de Dax-Gamarde, qu’il a contribué à hisser jusqu’en Nationale 1 où il sort d’une saison à 14 d’évaluation.

  • #14 Ferdinand Prénom

Lui aussi, victime de plusieurs blessures, n’a peut-être pas connu la carrière qu’il aurait pu avoir. « Ferdi aux mains d’argent » n’a plus été aperçu sur un parquet depuis mai 2019. Dommage parce qu’il restait un joueur solide de Jeep ÉLITE (10,5 d’évaluation en 2017/18 avec Hyères-Toulon) ou un élément dominant en Pro B. Champion avec Roanne la saison passée, le Parisien a récemment clamé qu’il espérait rejouer.

  • #15 Henri Kahudi

Le facteur X de la finale, très peu utilisé de tout le tournoi (seulement 1 point en 48 minutes cumulées) et lancé dans une mission destruction sur la star adverse, Nikos Pappas. Des qualités défensives qui lui ont longtemps permis de faire carrière en Pro B avant qu’il ne se lasse du milieu professionnel. Le petit frère de Charles a été le premier des champions d’Europe à lancer sa reconversion. Revenu en Picardie pour se rapprocher de sa compagne et de son fils, il a aidé Longueau à s’implanter en Nationale 2 tout en reprenant ses études en informatique. Il s’est récemment engagé auprès de son club d’origine, Beauvais, avec qui il découvrira la Prénationale la saison prochaine.

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Paul Lacombe déborde Vlado Jankovic en finale, le symbole d’un dernier match à sens unique
(photo : FIBA)

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