Finale grecque suspendue : la rivalité Panathinaikos – Olympiakos vire au chaos

Dimitris Giannakopoulos a été expulsé dès le début du match 2
La finale du championnat grec entre le Panathinaikos et l’Olympiakos a basculé dans une crise sans précédent. Après les graves incidents survenus lors du match 2 au bien nommé Stade de la Paix de l’Amitié, les autorités grecques ont annoncé la suspension immédiate de la série. Tandis que le score était de 1-1, la tenue du reste des rencontres est désormais plus qu’incertaine.
Une finale qui dérape
Le match 2 entre les deux clubs rivaux a donné lieu à une série d’événements violents et de débordements verbaux inédits. Expulsé avant même l’entre-deux, le propriétaire du Panathinaikos, Dimitris Giannakopoulos, est accusé par l’Olympiakos d’avoir proféré de lourdes menaces à caractère sexuel. Le club du Pirée affirme même qu’un mandat d’arrêt a été émis à son encontre par un procureur. Le Panathinaikos dément, expliquant que son président a quitté la salle en raison des insultes visant sa fille.
La tension a également gagné les bancs. L’entraîneur du Panathinaïkos, Ergin Ataman, lui aussi expulsé, a parlé d’un « cirque » en conférence de presse, dénonçant des propos racistes proférés par le public adverse : « Ils sont des bâtards. Voilà tout », a-t-il lâché à la télévision grecque ERT. De son côté, Giorgos Bartzokas, coach de l’Olympiakos, a appelé au calme tout en pointant les insultes dont il est régulièrement victime à l’O.A.K.A, la salle du Pana.
L’intervention du gouvernement
Face à l’escalade, le porte-parole du gouvernement Pavlos Marinakis a annoncé la suspension du match 3, initialement prévu mercredi à l’O.A.K.A. Des discussions devaient avoir lieu entre les deux clubs et les autorités pour tenter de sécuriser les matches restants. Mais l’Olympiakos – où joue les Français Evan Fournier et Moustapha Fall – a refusé de s’asseoir à la même table que Dimitris Giannakopoulos, jugeant la présence du dirigeant « inacceptable » et affirmant que « la seule rencontre avec lui se fera au tribunal ».
La suite de la série semble donc compromise, d’autant plus que les déclarations publiques se transforment en batailles juridiques. Dimitris Giannakopoulos a déjà annoncé avoir porté plainte contre les dirigeants de l’Olympiakos pour diffamation, tandis que sa fille a elle aussi engagé des poursuites contre le club rouge et blanc pour les chants injurieux captés dans une vidéo officielle.

Une image désastreuse pour le basket grec
À ce stade, la finale de la GBL pourrait tout simplement être annulée. Le climat délétère entre les deux institutions, pourtant piliers du basket européen, renvoie une image catastrophique du sport en Grèce. Le gouvernement a précisé que les matchs pourraient encore se disputer avec public, mais seulement si les clubs garantissent un environnement sécurisé — ce qui semble très hypothétique dans l’état actuel des choses.

Commentaires