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Le Real Madrid sauvé par ses Français : « Il faut montrer que l’on mérite de porter ce maillot »

Le Real Madrid sauvé par ses Français : « Il faut montrer que l’on mérite de porter ce maillot »

Depuis deux ans, et le retour de Sarunas Jasikevicius, le FC Barcelone a mis les grands moyens pour conquérir sa troisième couronne continentale. Et pour la seconde fois d’affilée, le club catalan a vu ses rêves se briser. Or, cette fois, après la puissance offensive de l’Anadolu Efes, c’est un trio de Français qui s’est chargé de défaire les illusions du Barça (86-83).

Parmi eux, un seul était destiné au plus haut niveau : Guerschon Yabusele, prospect de longue date, drafté en 16e position par Boston en 2016. Mais les deux autres ? L’un avait comme simple objectif « de jouer en Pro B », Fabien Causeur. L’autre, justement, y a goûté à la Pro B et avait traversé la saison comme une ombre (3,9 points à 53% et 3,7 rebonds avec Hyères-Toulon en 2014/15), Vincent Poirier. « Je viens de loin », disait-il jeudi.

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Yabusele et Poirier adversaires en Pro B en 2015, coéquipiers dans une finale de Coupe d’Europe en 2022 !
(photo : Sébastien Grasset)

Peu importe finalement qu’ils étaient censés disputer un Final Four un jour, ou non, c’est bien ce trio qui a renversé la machine barcelonaise en deuxième mi-temps jeudi. De 43-54 à 60-56, le Real Madrid a terminé le troisième quart-temps par un 17-2 et les Français ont contribué à l’intégralité de cette série, que ce soit par des points (12) ou des passes décisives (3). « Je suis très content pour mes gars (Yabusele et Poirier) », savoure Fabien Causeur. « C’est leur premier Final Four et sortir un match comme cela pour commencer, c’est très bien ! » À eux trois, ils ont marqué plus de la moitié des points madrilènes en seconde mi-temps : 27 sur 52 !

 « Fabien nous a montrés ce que c’était de step-up dans un aussi gros match »

Au fond, les Frenchies du Real Madrid ont été à l’image de leur équipe. En sous-intensité en première mi-temps, pas assez agressifs, sauf peut-être Guerschon Yabusele (11 points et 5 rebonds à la pause). Vincent Poirier a raté un dunk, Fabien Causeur attendait que les choses viennent à lui alors que Pablo Laso avait déjà terriblement besoin d’une étincelle sur la ligne arrière. « J’ai mis un peu de temps à rentrer dans mon match », acquiesce Poirier. « Mais je me suis reconcentré pour vraiment apporter en deuxième mi-temps car je ne voulais pas avoir de regrets. » À ce titre, son dunk, après s’être joué de Brandon Davies, à l’entame du money-time et surtout son contre sur Nicolas Lapprovitola à 52 secondes du buzzer final font déjà partie des actions iconiques de la saison du Real Madrid.

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Fabien Causeur a été le détonateur du retour madrilène
(photo : Victor Carretero / Real Madrid)

Mais si Vincent Poirier a dominé la seconde mi-temps, si Guerschon Yabusele a été tout aussi décisif, notamment en verrouillant la victoire des Merengues sur un dernier rebond offensif à 5 secondes du terme, tous les regards étaient braqués vers Fabien Causeur. Dans la foulée de sa finale exceptionnelle de 2018, le Breton a fait de Belgrade son jardin. « Je lui recommande de s’acheter une maison ici et tout ira bien pour lui », souriait Pablo Laso après la rencontre. Trop passif de son aveu en première période, l’ancien arrière de Vitoria a su devenir le facteur X dont avait désespérément besoin le Real afin de renverser une situation compromise (34-47, 21e minute). « Je mettrais la balle entre les mains de Fab lors de chaque action », tweetait son ami Mike James dès la mi-temps. Sans pur meneur depuis la sortie sur blessure de Nigel Williams-Goss, le Real a trouvé la solution de l’équation barcelonaise dans l’éternel move du champion de France 2010 : feinte, départ à gauche et drive. « On a pu voir à quel point Fabien Causeur était important pour eux », disait d’ailleurs de lui-même Ergin Ataman ce vendredi au moment où il a été invité à s’exprimer sur les forces espagnoles. « Il nous a montrés ce que c’était de « step-up » pendant un Final Four, pendant un aussi gros match », souligne, admiratif, Vincent Poirier.

Auteur de 11 points et 2 interceptions dans le troisième quart-temps, puis initateur d’un 5-0 en forme de tournant dans le money-time, Fabien Causeur a renversé le FC Barcelone à la seule force de son poignet gauche. « Il a été impressionnant », applaudit Guerschon Yabusele. « On avait vraiment besoin que quelqu’un sorte de sa boîte. Il a été en feu pendant un long moment et ça nous a fait le plus grand bien pour revenir dans le match. » Une sorte de spécialité locale chez le Finistérien, souvent discret pendant la saison régulière puis tranchant dans les grands moments. « Je joue au Real Madrid pour une raison précise », appuie-t-il. « Il faut montrer que l’on mérite de porter ce maillot. Je donne tout dans ce genre de matchs car je ne veux pas rentrer chez moi avec des regrets. Des fois, je suis bon, d’autres fois, non. Je peux réussir ou rater des shoots mais c’est une histoire d’état d’esprit. Je donne tout sur le terrain et quand vous faites toujours cela, de bonnes choses finissent par arriver. » Encore plus à Belgrade qu’ailleurs en ce qui le concerne… Mais ça, ne lui en parlez-pas. « Ah, on peut en discuter après la finale si je suis encore bon ? Car je suis très superstitieux. »

À Belgrade,

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