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Adrien Moerman tête haute malgré l’échec en finale : « On reviendra plus fort pour gagner ce titre »

La fierté plutôt que la déception. C’est ce qui se dégageait de l’attitude d’Adrien Moerman au moment de répondre à nos questions en zone mixte. Certes finaliste malheureux de l’EuroLeague avec l’Anadolu Efes Istanbul, impuissant face au CSKA Moscou (83-91) malgré le nouveau festival de Shane Larkin (29 points), l’ancien Roannais avait effectivement de nombreuses raisons de rester digne malgré la défaite.

Individuellement, tout d’abord : l’international français (9 sélections) est passé de la déprime barcelonaise à l’euphorie stambouliote. D’une campagne collective totalement ratée à une saison où l’Efes a surpassé toutes les attentes à son égard. Puisque collectivement, l’équipe turque a abandonné le statut de lanterne rouge de l’EuroLeague pour celui de finaliste de la compétition.

Auteur d’une magnifique saison (12 points à 52%, 6,1 rebonds et 1,5 passe décisive), Adrien Moerman a grandement contribué au superbe parcours de l’Anadolu Efes. Malheureusement pour lui, le triple champion de France n’a pas vraiment réussi à hisser ses performances individuelles à hauteur des exigences d’un Final Four (2 points à 1/4 et 3 rebonds en 30 minutes contre le CSKA ; 4,5 points à 31% et 4 rebonds sur le week-end). Toujours aussi combatif, l’intérieur francilien a quelque peu subi le style de jeu de son équipe, très orienté vers ses arrières, Shane Larkin ou Vasilije Micic. Il a peu vu la gonfle en finale et n’a pas su convertir ses deux tirs ouverts de loin. Forcément frustrant, mais un vrai apprentissage pour l’avenir. Car, à peine 30 minutes après la défaite, Adrien Moerman ne parlait que de « revenir plus fort l’année prochaine » afin de « gagner le titre ». Comme une obsession. Déjà.


Après une interception dans les mains de Hines, Moerman file au dunk à la 34e minute. Son seul panier de la finale
(photo : Anadolu Efes Istanbul)

Adrien, vous vous inclinez en finale de l’EuroLeague mais on avait l’impression que le CSKA était pratiquement intouchable ce soir…

Il y a de la déception mais on s’est battu. Le plus important est d’avoir tout donné. Or, à la fin du match, on était tous sur les genoux. Contrairement à nous, le CSKA a mis tous ses shoots, ça fait partie du basket. Félicitations à eux et à nous de revenir plus fort l’année prochaine et de concrétiser tout ça.

Que dire de votre performance collective ce soir ? Vous avez fait la course derrière, sans jamais baisser les bras.

On n’a pas abandonné. On pourra retenir de cette finale qu’on a tout donné. On est revenu dans le match mais on fait quelques petites erreurs au moment où l’on repasse à -3, -4. Ça a été difficile, d’autant plus qu’ils ont shooté à 60% à trois points. C’est énorme dans un match comme ça. Quand tu vois Will (Clyburn, son ancien coéquipier à Darussafaka, ndlr) qui termine avec 4/4 à trois points (4/6 en réalité, ndlr), ce n’est pas tous les jours…

Qu’est ce que vous êtes dit entre les joueurs ou avec Ergin Ataman depuis le buzzer final ?

Que l’on a fait une saison remarquable. Après 18 ans, on a ramené l’Efes sur le toit de l’Europe. On est content de notre saison : on a tout donné, on a gagné des matchs, on a prouvé aux gens que, même avec une équipe qui n’est pas constituée de superstars, l’on pouvait jouer ensemble et se battre les uns pour les autres. Nous sommes un vrai groupe, beaucoup de joueurs vont revenir la saison prochaine. Comme je vous l’ai dit, à nous de bien travailler cet été pour revenir plus fort l’année prochaine. C’est le plus important.

Personnellement, ce n’était pas votre première finale mais bien la première fois en revanche que vous évoluez sur une scène d’une telle envergure. J’imagne que cela donne envie des envies pour la suite ?

Oui, ça me donne surtout envie de revenir plus fort. C’était ma première à ce niveau, je n’ai pas fait un énorme Final Four. Mais j’apprends, j’apprends et cela me servira pour revenir la saison prochaine et rapporter ce titre à l’Efes.

Justement, savez-vous pourquoi votre Final Four n’a pas été totalement réussi, du moins pas à la hauteur de vos performances réalisées plus tôt cette saison ?

Shane (Larkin) a été énorme. Sur ce Final Four, on n’a pas vraiment trouvé de solutions collectives. C’était dur, on s’est plus appuyé sur les individualités. Malgré ça, on est revenu dans le match. Personnellement, j’ai raté mes shoots ouverts. Si j’avais été plus chaud, j’aurais sûrement eu plus de confiance. Mais ce soir, je me suis battu, j’ai tout donné donc je n’ai pas de regrets.

« Le club n’oubliera pas »

Vous avez échangé avec Nando De Colo après la rencontre ?

Non, non. Félicitations à lui. On est tous des compétiteurs donc je suis content pour lui. Il y a une grosse différence entre l’Efes et le CSKA. Quand tu regardes la feuille de match, leur victoire n’est pas une surprise, c’était normal pour le CSKA de gagner ce match. Félicitations à Nando, on se verra cet été je pense.

Qu’est ce qui manque justement pour arriver au niveau du CSKA Moscou ?

De l’expérience. Nous sommes pratiquement tous nouveaux à ce stade de la compétition. À part Bryant Dunston et Vasilije Micic, c’était le premier Final Four de tout le monde. Je pense qu’on a tous beaucoup appris ce soir, qu’on a pris de l’expérience et qu’on reviendra plus fort pour gagner ce titre.

Maintenant, après un week-end d’une telle importance, est-ce que cela ne risque pas d’être un peu compliqué de se replonger dans le quotidien du championnat turc ?

Non, non. On est une équipe qui a faim. On veut battre le Fenerbahçe, on en a vraiment envie. Maintenant, notre meilleure récompense serait de gagner le titre en Turquie. La saison serait alors bénéfique pour nous.

La demi-finale de vendredi, où vous avez surclassé le Fenerbahçe (92-73), prouve que vous pouvez le faire…

Exactement. Rien n’est impossible, surtout avec la limitation des étrangers. On les a battus deux fois chez nous, idem pour eux. Ce sera un match à notre portée. On serait vraiment déçu de perdre en playoffs. Dans l’immédiat, je ne pense pas que notre équipe va se frustrer. L’an dernier, l’Efes a quand même fait dernier de la saison et là, on a atteint la finale ! Ce n’est pas parce qu’on a perdu sur la dernière marche qu’il faut tout abandonner. Cela restera une excellente saison de la part de tout le monde. C’est bien pour nous. De mon côté, je suis fier d’avoir représenté ce club là et j’espère revenir plus fort.

De dernier de l’EuroLeague à finaliste, c’est effectivement un parcours qui a marqué les esprits.

Oui. Déjà, on rentre dans l’histoire du club. C’est le plus important pour nous car nous sommes tous fiers d’avoir apporté cela à l’Efes, de faire partie des douze à avoir accompli cela. Je pense que le club ne l’oubliera pas et on essayera de revenir pour la gagner.

Quelle est votre situation contractuelle avec l’Efes ?

J’ai encore un an de contrat.

À Vitoria-Gasteiz,

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