Le All-Star Game plutôt que la réception du Maccabi pour Yakuba Ouattara : Sasa Obradovic « un peu en colère »

Il y a eu la schizophrénie de Paul Lacombe, à créditer de sa 29e sélection avec les Bleus un soir de match d’EuroLeague de l’ASVEL fin novembre. Et il y aura désormais celle de Yakuba Ouattara (1,90 m, 29 ans), qui sera mercredi de la grande fête du All-Star Game à Paris pendant que la Roca Team jouera une partie de son avenir européen contre le Maccabi Tel-Aviv. L’ailier originaire de Lyon a été autorisé par l’AS Monaco à se rendre au match des étoiles. Une décision prise dans l’intérêt général du basket français, désireux d’offrir le meilleur spectacle possible à Bercy, par les dirigeants du club de la Principauté, mais qui ne ravit évidemment pas son entraîneur Sasa Obradovic.

« Honnêtement, j’ai été un peu en colère en apprenant cela. Mais je ne peux avoir aucune influence sur la décision finale. Je ne sais pas… Il est vrai que nous avons assez de joueurs pour affronter le Maccabi : Alpha Diallo n’a pas joué ce dimanche, Dwayne Bacon non plus. Mais Yakuba, c’est mon gars ! J’apprécie toujours quand il est là. »

Dans une partie certes biaisée contre Fos-Provence ce dimanche (94-56), Yakuba Ouattara a encore prouvé son importance dans le dispositif monégasque en cumulant 14 points à 5/10, 6 rebonds et 1 interception en 28 minutes. Prochainement triple All-Star, l’enfant de l’Élan Chalon est logiquement partagé entre le fait d’enrichir son CV d’une jolie ligne et celui de ne pas participer à une bataille cruciale pour son club.

« C’est une situation très compliquée, je suis tiraillé. D’un côté, je laisse mon équipe qui va jouer un match super important. De l’autre, il y a le All-Star Game qui est une belle récompense personnelle. Donc forcément… C’est juste que le timing n’est pas le meilleur. »

En tout état de cause, Yakuba Ouattara sera le seul représentant de l’AS Monaco à Bercy. 14e de l’EuroLeague à mi-saison alors qu’une qualification pour les playoffs revêt une importance « cruciale » pour le club (selon les mots d’Oleksiy Yefimov), la Roca Team fera certainement basculer son destin continental , d’un côté ou de l’autre, d’ici la mi-janvier avec quatre matchs abordables : contre le Maccabi Tel-Aviv, à Villeurbanne, face à Kazan puis à Munich.

À Marseille,