Nicolas Batum : « On a trop gagné de choses ensemble pour que le groupe n’implose »

Ce mardi, l’équipe de France a sauvé l’honneur en s’imposant dans la douleur contre le Liban (85-79) pour son troisième et dernier match du premier tour. Sans poste 5, les Bleus ont longtemps été menés. Mais à l’image de leur capitaine, ils se sont montrés vaillants sur les 15 dernières minutes pour revenir, passer devant et finalement l’emporter.
« Un match comme ça quand t’as eu une grosse désillusion, laissé beaucoup de gens, beaucoup réaction négatives, de haine sur toi, ce n’est pas évident de rebondir, a commenté le capitaine Nicolas Batum. On joue à neuf sans pivot donc toutes les rotations et les systèmes étaient chamboulés. C’était juste de la fierté et rien d’autre ce soir.
[…] C’était dur. Ils ont très bien joué, rien à perdre, joué à fond, ils savaient qu’on n’était pas bien et ils avaient Manu Ginobili visiblement (en référence à Wael Arakji, NDLR). On a été obligé de puiser dans nos retranchements, on a joué small ball, moi en 5 je n’y connais rien. On a essayé de se battre, cravacher. Il faut continuer. »
« Je suis vraiment content pour Elie Okobo »
C’est avant tout grâce à leur engagement, notamment défensif, que les Bleus sont parvenus à revenir et finir devant. A l’image d’Elie Okobo qui, tancé par Vincent Collet lors d’un temps-mort en première mi-temps, est devenu incisif pour la première fois sur cette compétition.
« Elie a vraiment eu une grosse réaction. Je suis vraiment content pour lui qui souffrait dernièrement. On a essayé de le remettre en place, Vincent lui a parlé directement et moi aussi. Il a été très bon. Isaïa (Cordinier) aussi, Yak (Ouattara) a très bien joué. Le match de Guerschon et Evan, on savait ce qu’ils allaient faire. Mais la réaction de gars qui n’étaient pas dans la rotation, qui ont tout donné, ne se sont pas plaints et ont joué à fond c’est ce qu’on veut voir. »
Le vétéran a insisté sur l’importance de bien terminer cette Coupe du monde.
« Il y a une image à respecter même si cela n’a pas forcément été fait sur les deux premiers matches. On est une équipe encore vice-championne olympique, d’Europe et techniquement médaillée de bronze du Mondial. On a un statut à honorer, on n’est pas morts, on va se relever. C’est un énorme couac qu’on vit mais on va se relever. On en a parlé ce midi : il reste trois matches (désormais deux, NDLR) on va gagner les trois. La manière n’est peut-être pas forcément jolie mais il faut montrer de la fierté. […] On a un maillot important sur le dos et il ne faut pas bousiller cette image. Même s’il y avait très peu de monde qui nous suit aujourd’hui, il faut le faire pour eux et essayer de faire revenir ceux qui sont un peu fâchés. C’est normal. Il y a une grosse échéance l’année prochaine, on n’est pas mort, on va se relever. »
Quant au groupe France, il a tout sauf implosé selon Nicolas Batum, malgré le choix de Rudy Gobert de faire l’impasse sur cette rencontre.
« Jamais ça n’arrivera, jamais. On n’est pas comme ça, on est ensemble et on restera ensemble. On a trop gagné de choses ensemble pour que le groupe n’implose. Il n’y a pas de problèmes. Le groupe vit très bien. On sait ce qu’on a fait de mal, on ne pointe personne du doigt, on est tous dans le même bateau et on va en sortir ensemble. »
A Jakarta,


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