« Je suis sans doute un doux rêveur, mais… » : Éric Girard et Le Portel croient encore (un peu) au maintien direct

Éric Girard peut-il permettre à l’ESSM d’accrocher un 9e maintien consécutif en Betclic ÉLITE ?
Dans le petit monde de la Betclic ÉLITE, Le Portel fait office de miracle permanent depuis 2016. Voilà neuf ans que l’ESSM côtoie le gratin du basket français et neuf ans que l’ESSM s’en sort inlassablement, même s’il a fallu une pandémie mondiale pour sauver le club en 2020.
Toujours parmi les clubs les plus modestes financièrement du championnat (14e budget et 15e masse salariale), équipe située dans une ville de 8 800 habitants, l’ESSM Le Portel s’est même hissée à deux reprises en Coupe d’Europe. Mais la belle histoire pourrait-elle s’arrêter cette année ? À deux journées de la fin, le club nordiste n’a pas réussi à se hisser au-delà de la 15e place, avec un bilan très négatif (7v-21d).
« Pour une fois, notre classement est à la hauteur de notre budget »
« Pour une fois, notre classement est à la hauteur de notre budget », clame Éric Girard, le coach historique, qui quittera son poste cet été au profit de Kenny Grant. « Nous avons l’avant-dernier budget (l’antépénultième en réalité, devant Saint-Quentin et La Rochelle, ndlr), nous sommes à l’avant-dernière place. Malheureusement, dans une ligue avec deux équipes de moins, cela laisse encore moins de possibilités pour les petits villages, pour des clubs aux moyens plus que limités, pour survivre. »

Une réalité indéniable, même si Éric Girard pourra aussi remercier la LNB de lui offrir un sursis. Depuis 2004, l’avant-dernière place de Betclic ÉLITE était toujours synonyme de relégation directe en Pro B mais la ligue a voulu apporter « un peu de stabilité à l’élite » en permettant au 15e d’aller disputer les playoffs de Pro B.
L’ESSM conditionnée à aller jouer les playoffs de Pro B ?
Préparée à aller jouer sa survie parmi les équipes de l’antichambre depuis sa déroute lors de l’Opalico le 6 avril (80-104 à Gravelines), l’ESSM pourrait être certaine de sa 15e place dès ce week-end. Une défaite contre Paris l’enverrait en barrages, même si Éric Girard se présente encore comme « un doux rêveur »…
« Ça fait plus de trois semaines qu’on pense aux playoffs de Pro B. On a refait une préparation ces derniers temps pour aller le plus loin possible. Cela dit, nous ne sommes pas encore sûrs mathématiquement de terminer à la 15e place. Il faut que l’on se méfie de La Rochelle, qui peut encore nous passer devant si elle gagne tout. Il faut être prudent mais notre métier est d’anticiper. On va se battre jusqu’au bout lors des playoffs de Pro B. Mais… Il faut aussi que Limoges gagne un match, ce qui devrait arriver, mais si on arrivait à faire un exploit monumental à Paris puis battre Nanterre, tout reste possible encore. Je suis sans doute un doux rêveur mais il faut utiliser toutes les possibilités à notre disposition. »
Commentaires