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Orléans n’y arrive pas : « Oui, ça ressemble à une saison de transition »

Relégué de Betclic ÉLITE, Orléans vient de prendre deux claques contre les leaders de Pro B (-17 contre Chalon et -26 à Saint-Quentin) et affiche un bilan négatif après 22 journées. Qu'est-ce qui cloche à l'OLB ?
Orléans n’y arrive pas : « Oui, ça ressemble à une saison de transition »
Crédit photo : Antoine Bodelet

« Il ne faut pas se fier à ce que vous voyez maintenant », tente de positiver Neftali Difuidi. Tant mieux, car la saison de l’OLB, deuxième budget et deuxième masse salariale de Pro B, ressemblerait alors à un sacré accident industriel : relégué de Betclic ÉLITE à cause d’un panier-average défavorable contre Fos, le club du Loiret était censé jouer les premiers rôles de Pro B. Mais au lieu de cela, après 22 journées, il est virtuellement hors des playoffs, lesté d’un bilan négatif (10v-12d), avec un débours de 43 points en quatre jours contre les deux vrais leaders du championnat. « Quand tu es un vrai compétiteur, ça fait beaucoup », pointe Germain Castano. « J’aimerais qu’on ait plus de fierté, on accepte trop de choses. Nous ne sommes pas au niveau des équipes comme Chalon-sur-Saône et Saint-Quentin. Peut-être qu’on le sera dans quelques semaines, peut-être jamais… »

Avec des joueurs très expérimentés, l’OLB peut-il trouver la clé ? (photo : Antoine Bodelet)

C’est justement là où le bât blesse : le réveil d’Orléans est attendu depuis de nombreuses semaines, mais n’arrive jamais. Au retour de la trêve hivernale, l’enchaînement actuel face aux trois premiers (réceptions de Chalon et Boulazac, déplacement à Saint-Quentin) semblait faire office de révélateur des vraies ambitions du SQBB, comme l’exprimait Germain Castano samedi dans les colonnes de La République du Centre. « On va voir ce qu’on a dans le ventre et ce qu’on vaut vraiment. On va vite être fixé sur notre fin de championnat. Si on fait 3/3, on sera de retour dans le business. Si on fait 0/3, la saison sera longue et très moyenne. Pour moi, le minimum est de prendre deux de ces trois matches-là. » Pour l’instant, c’est un 0/2, avec surtout deux contre-performances notoires. Toujours est-il que l’optimisme continue de dominer au sein de la sphère orléanaise. « C’est un début compliqué mais la saison est encore longue », répète Neftali Difuidi. « On va rester sur nos bases, la défense et la dureté. Rien n’est perdu, on est 10e au classement, il reste beaucoup de matchs. » Le jeune arrière est rejoint dans son discours par son entraîneur. « Je reste intimement persuadé que mon équipe est capable d’inverser la tendance. Mais il va falloir réagir maintenant, et le faire. »

Une faiblesse difficilement surmontable au poste 5 ?

Cela dit, le chantier reste encore immensément grand pour faire d’Orléans un prétendant au haut de tableau. Depuis des mois, Germain Castano regrette le mental défaillant de son effectif. Cela s’est encore ressenti à travers la lente agonie de la seconde mi-temps mardi à Saint-Quentin, où l’on a vite senti l’OLB capituler, perdant tous les duels et s’enfermant dans des vaines tentatives longue distance, dès que le SQBB a creusé un premier écart. Cette incapacité à faire face à l’adversité s’accompagne d’une autre faiblesse structurelle majeure : un axe 1-5 défaillant, avec un Jonathan Stark irrégulier à la mène et l’absence d’un vrai point d’ancrage dans la raquette. Beaucoup trop seul au poste 5, Junior Mbida bénéficie du retour progressif de Jean-Fabrice Dossou depuis deux matchs (4 minutes contre Chalon, puis 7 à Saint-Quentin), mais les 211 centimètres de l’ex-blésois ne pourront de toute façon pas masquer les carences orléanaises. L’OLB est, de loin, la pire équipe de Pro B sous les panneaux, la seule sous la barre des 33 rebonds, avec… 29 rebonds par match ! Germain Castano a longuement cherché la perle rare mais n’a pas su trouver le pivot idoine, en dehors de Bangaly Fofana (qui monte en puissance avec Saint-Vallier), vite libéré en janvier car hors de forme. Sans même parler d’un collectif douteux. « Ils ont des bons joueurs mais ne jouent pas toujours en équipe », soulignait Javier Beiran (Saint-Quentin) mardi.

Germain Castano est à la tête d’Orléans depuis 2017 (photo : Antoine Bodelet)

Si la montée directe n’est évidemment plus d’actualité, il suffirait pourtant juste de se glisser en playoffs pour qu’Orléans continue à espérer. En 2008, Besançon (coaché en début de saison par… Germain Castano), 8e et dernier qualifié, était allé au bout. Pas plus tard que l’an dernier, Blois, futur promu, avait craint pour sa survie en janvier, plombé par une série de sept revers en neuf matchs. Jean-Fabrice Dossou pourra d’ailleurs évoquer ce souvenir avec ses coéquipiers. Mais il n’empêche que plus les semaines passent, plus l’OLB semble empêtré dans des difficultés inextricables. « Oui, ça ressemble à une saison difficile », admet Germain Castano. « Oui, ça ressemble à une saison de transition. Il faut avoir un peu de fierté. Il ne reste plus que 12 matchs, le compte à rebours est lancé : on doit absolument gagner chez nous samedi pour la dernière au Palais des Sports contre Boulazac. Je continue à dire qu’on va faire une meilleure deuxième partie de saison mais à un moment donné, les opportunités commencent à filer. Après, la saison n’est pas extraordinaire, je serais un menteur de me cacher derrière quoi que ce soit. » D’autant plus dommageable que le club va prendre une nouvelle dimension dans trois semaines avec l’emménagement au CO’Met, superbe enceinte de 10 000 places…

À Saint-Quentin,

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