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Process Corporation : Un tout nouveau clinic de développement des coachs professionnels, orchestré par Pierre Vincent

Échanges, partage, contenu et méthodologie étaient les 4 mots clés de ce camp qui s’est déroulé du 15 au 17 juin dernier. Une vingtaine d’entraîneurs professionnels de divisions différentes s’est réunie autour de trois intervenants de renom que sont Pierre Vincent, Mehdy Mary (Limoges CSP) et Elric Delord (Le Mans) dans le but d’interragir sur des sujets purement basket. Et ce, grâce au fils de Pierre Vincent, Thomas, joueur à La Rochelle en NM1, qui est le moteur du projet et le responsable de l’entreprise Process Corporation. 

Ce projet part du constat alarmant qu’a pu faire Pierre Vincent en officiant à l’étranger : en France, rien n’est mis en place par les entraîneurs qui sont isolés et qui ne cherchent donc pas à s’ouvrir à ce qu’il se fait ailleurs.  

« Travaillant à l’étranger, il y a énormément de choses qui sont faites par les entraîneurs locaux qui se regroupent et qui travaillent ensemble. Chez nous, ça n’existe pas. C’est une idée que j’avais eu il y a longtemps et qui partait du constat que l’entraîneur professionnel est un peu seul. Il est le responsable de tous les échecs. C’est à dire qu’il est très entouré quand tout va bien mais quand ça va mal, il est isolé, sans soutien et les gens se détournent de manière inconsciente. »

Alors pourquoi ne pas chercher à s’entraider ? C’était en tout cas la volonté personnelle du coach de la Famila Schio. Réunir certains entraîneurs qui ont des projets communs dans leur club respectif mais qui font également face à des problèmes communs. En parler, interragir et échanger étaient les objectifs recherchés. 

« Il n’est pas inutile de se regrouper pour s’entraider. À la fois, on est concurrents donc on ne travaille pas ensemble mais en même temps, ce qui est paradoxal, c’est que les entraîneurs ont énormément besoin d’échanger. La philosophie était la suivante : on est isolé donc on se nourrit de nos certitudes donc, à aucun moment, on ne va aller voir à droite et à gauche ce qu’il se passe et ce qu’il se fait. »

Second constat fait par Pierre Vincent, lui l’ancien assistant d’Alain Jardel voit comme une richesse cette capacité d’évoluer auprès de coachs différents, ce qui lui a donné des idées et de l’énergie. La volonté était de pouvoir retrouver cette richesse au sein de ce camp. 

« Quand on est assistant, on est confronté à une vision et une façon d’entraîner qui est différente, ce qui est très riche. C’est quelque chose qui me tenait à coeur. »

Un enthousiasme immédiat

Afin de mettre en forme cette première édition du camp d’entraîneurs, Pierre Vincent n’a pas hésité à solliciter des coachs de l’élite du basket français. Ces derniers ayant immédiatement répondu par l’affirmative, le projet a vu le jour. Des coachs comme Jean-Marc Dupraz (Lille), Julien Mahé (Saint-Quentin), Alexandre Ménard (Rouen) ou encore Ruddy Nelhomme (assistant Équipe de France) étaient de la partie. Pour se faire et pour bien se faire, être peu nombreux était préférable, afin de ne pas nuire à la qualité des échanges. 

« J’ai sollicité Mehdy (Mary) et Elric (Delord) pour savoir ce qu’ils en pensaient et si l’idée leur plaisait. Ils m’ont tout de suite dit oui. J’ai alors pris d’autres avis auprès de certains coachs de Pro A et de Pro B qui m’ont aussi dit qu’ils étaient partants. Donc on est partis, sur une philosophie d’échange et de partage sur un camp qu’on voulait réduit, d’une vingtaine de personne. On ne voulait pas qu’il y ait trop de monde pour ne pas nuir à cette philosophie et aussi car on voulait réunir des personnes qui ont des projets et des problèmes communs, qu’ils soient dans le basket masculin ou féminin. »

Ce format a donné satisfaction, aussi bien à l’organisateur qu’aux entraîneurs présents :

« Dans le débrief, les personnes qui ont assitées au camp étaient unanimes pour dire qu’ils ont appréciés le fait d’échanger avec des personnes de divisions différentes. C’était l’un des motifs de satisfaction du camp. Il n’y a pas un basket garçon et un basket fille, il y a du basket. »

Interventions et tables rondes

Qui dit trois intervenants dit trois interventions. Une quatrième était prévue et organisée en commun et toutes se basaient sur des sujets exclusivement basket, Pierre Vincent ne voulait en aucun cas tomber dans du management. Chacune de ces interventions étaient immédiatement suivie d’une table ronde lors de laquelle chacun des entraîneurs présentait son point de vue sur le sujet évoqué précédemment. 

« Ces interventions techniques étaient sur des thèmes choisis par les entraîneurs présents. On a donc développé autour de choses que l’on faisait (attaque face à une zone, défense sur pick&roll…) sur des sessions plutôt courtes de 45 minutes à 1 heure. Ensuite, les coachs sont par table de 6 ou 7 et chacun explique son point de vue et ses stratégies personnelles concernant le point technique évoqué. L’idée, c’était d’apporter des éclairages un peu différents. Souvent, les entraîneurs n’ont pas le temps de s’organiser, de se documenter ou d’échanger. »

Une formule des plus plebiscitées

Une fois le camp lancé, impossible d’arrêter les coachs présents sur place. Si bien que ce sont les personnes de l’organisation qui ont dû les pousser vers la sortie la nuit tombée. 

« Quand on voit l’énergie et la ferveur que l’on a eu durant les débats, on se rend compte qu’il y a un vrai manque. On a eu que des retours super enthousiastes. Moi qui pilotait, j’étais en difficulté quand il fallait les obliger à s’arrêter pour aller manger parce qu’ils étaient branché à 400%. Même quand le programme était libre, ils demandaient à travailler au lieu de sortir par exemple et c’est les personnes de l’organisation qui ont été obligées de nous virer parce qu’on ne s’arrêtait pas. »

Nul doute donc que ce projet devrait refaire son apparition, avec une formule quasi-similaire à celle mise en place pour cette première édition. D’autres projets sont également en cours.  

« La formule a été plebiscitée donc on refera. Toujours dans cette volonté de camp réduit, accessible à tous. Donc des questions se posent pour peut-être augmenter le nombre de ces camps à 2 ou 3. Il y avait une volonté de faire quelque chose de familial. Avec mon fils aîné, on voulait faire tout un tas de chose autour du basket. L’idée du camp d’entraîneur m’est venue mais on a aussi développé une application. Elle n’est pas encore en place mais qui a vocation de faire du travail technique avec près de 2 000 exercices référencés. On est en train de la mettre en forme. »

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La plaquette de présentation du camp

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