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Xavi Forcada, le patient catalan

Arrivé en toute discrétion du côté de Gries-Oberhoffen lors de la saison 2017/18, Xavi Forcada n’en finit plus de surprendre et de séduire. Auréolé d’un titre de champion de France de Nationale 1 lors de sa première saison, il contribue depuis au très bon parcours des verts en Pro B. Mardi soir encore, il a donné la leçon (21 points à 6/11 aux tirs, 6 rebonds, 5 passes décisives, 5 interceptions, 7 balles perdues et 6 fautes provoquées pour 24 d’évaluation) à la Chorale de Roanne (leader du championnat) et le BCGO s’est imposé 87-71.

L’amour du basket est arrivé jeune chez Xavi et comme souvent, elle lui a été transmise par quelqu’un de proche, son frère en l’occurrence : « Mon frère jouait au basket à l’école. Et tout naturellement, je l’ai suivi sur les terrains ». Suffisant pour faire éclore son talent précoce qui l’emmènera rapidement du côté de la capitale catalane, au sein du grand FC Barcelone. 

Barcelone, école de vie

Il y fera ses premières gammes et connaitra ses premières expériences internationales : « Ce que je retiens de cette période, en plus du basket, sont toutes les belles expériences que j’ai pu vivre là-bas. Quand tu es dans un club comme le FC Barcelone, tu disputes beaucoup de tournois, en Espagne ou à l’international. Tu visites beaucoup de villes et rencontres énormément de gens, dont certains sont encore des amis à ce jour ».

Las, son aventure au sein du club double vainqueur de l’EuroLeague s’arrêta en 2005. S’ensuivirent plusieurs saisons disputées en seconde division espagnole (LEB Oro) jusqu’à son arrivée dans le Nord de l’Alsace en 2017. Une vraie découverte puisque le championnat français n’était pas vraiment, à ce moment-là, dans un coin de sa tête : « Non, je ne connaissais pas les compétitions françaises. J’en avais bien sûr entendu parler, entendu dire que c’était un championnat physique, mais cela s’arrête là ».

Un besoin d’adaptation

La densité physique des compétions françaises est souvent un élément cité lorsque l’on souhaite qualifier le basket national. Et forcément, lorsqu’on est formé et que l’on arrive d’un championnat au jeu plus offensif et spectaculaire, un temps d’adaptation est nécessaire : « J’ai dû m’adapter, surtout l’année dernière, je me souviens des premiers matchs disputés ici. J’avais du mal à jouer et à me situer sur le terrain.  Je n’étais pas habitué à évoluer à un tel niveau physique et cela me dérangeait. Maintenant, je suis mieux préparé ». Ne pouvant se mesurer à bons nombres de joueurs dans le domaine physique, Xavi fait donc ce qu’il sait faire de mieux, jouer au basket. Avec sa tête, ses mains et sa voix.

Et puis, il a pu retrouver en Alsace un des ses anciens coéquipiers en la personne d’Asier Zengotitabengoa. Fers de lance du jeu Griesois, les deux joueurs ont déjà fait leurs armes ensemble plus jeunes, au sein de sélections espagnols. Une vraie aide pour Xavi, tant au niveau du terrain qu’en dehors : « Cela m’a rendu l’adaptation plus facile, c’est clair. Nous avions déjà joué ensemble plus jeunes et nous nous souvenions d’avoir un bon feeling ensemble sur le terrain. On se trouve facilement et il faut avouer que cela facilite beaucoup de choses ».

Du succès sur le terrain…

Une entente qui a rapidement fonctionné et permis à Gries de décrocher le titre en N1 et d’accéder en Pro B. Une première saison parfaite et rêvée, où les joueurs avaient rapidement pris conscience de pouvoir réaliser quelque chose de grand : « A mon arrivée ici, je ne savais pas vraiment quel type de saison nous pouvions réaliser car je ne connaissais pas l’environnement, le championnat, dans lequel nous allions évoluer. Mais rapidement, après trois mois de compétition, nous savions que nous allions réussir. L’équipe était comme une petite famille et cela se voyait sur le terrain. Cette saison, c’est comparable. Nous ne sommes pas les plus talentueux, les plus physiques, mais notre cohésion nous permet de réaliser de belles choses ».

… Mais pas que

Disposant encore d’un an de contrat avec le BCGO, ses performances (qui se traduisent par de très belles statistiques) ne devraient toutefois pas laisser indifférents certaines formations plus huppées (15 points, 6,7 passes décisives – deuxième meilleur passeur et 17 d’évaluation de moyenne – il est aussi le meilleur intercepteur de la ligue). Malgré cela, Xavi semble heureux en Alsace, même s’il faut le dire, Gries ce n’est pas tout à fait Barcelone : « La météo et les horaires ont été difficiles au début. Mais aujourd’hui, nous sommes heureux ici avec ma copine. La vie en France me plaît ».

L’adage disait tout vient à point à qui sait attendre. Et cela, en voyant évoluer Xavi Forcada, prend tout son sens.

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