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À 30 ans et dans son prime, Amath M’Baye conserve un objectif moteur : « Continuer à m’épanouir »

C’est « l’ancien » de l’équipe de France masculine version fenêtre internationale. Amath M’Baye (2,03 m, 30 ans) est le seul trentenaire du groupe, avec Thomas Heurtel qui renforce l’équipe pour ces deux derniers matches de qualification à l’EuroBasket 2022. Toujours souriant, sympathique et posé, le Bordelais est sur une très belle dynamique en club. Avant le sprint final, en championnat turc et en Ligue des Champions (BCL), il profite de cette trêve internationale.

« Les fenêtres, c’est toujours une bonne coupure pour moi et je pense les autres aussi. Par rapport à la saison, qui peut être éprouvante en club, de pouvoir revenir, retrouver des potes et une bonne ambiance, en plus avoir l’opportunité de vraiment travailler ensemble pour atteindre un objectif comme celui que l’on vise, c’est toujours quelque chose qui fait plaisir. »

Samedi soir, les Bleus tenteront de valider leur billet pour le prochain Euro. Pour cela, ils devront dominer l’équipe hôte, le Monténégro. Avec des match-ups intéressantes sur le poste 4 pour le joueur du Pinar Karsiyaka Izmir qui devra faire face à Danilo Nikolic notamment, un ailier-fort un peu plus grand, fuyant mais moins mobile.

« Ce sont des profils que je connais assez bien, que ça soit en club ou en équipe nationale, il y a toujours des 4 fuyants ou des 4 qui jouent plus à l’intérieur. Ce n’est pas forcément quelque chose qui va me poser problème », assure-t-il.

Contrairement à la dernière fenêtre, où il était le seul véritable poste 4, il va cette fois bénéficier de l’aide de Maxime Roos, un nouveau venu en Bleu.

« Il a un super potentiel, super gars sur et en dehors des terrains. Il a des bras énormes, j’ai commencé à faire un petit peu connaissance avec lui. Il m’a contré quelques fois je n’aime pas trop ça (sourire). Comme d’habitude, on a un très, très bon groupe, que ce soit les anciens, les nouveaux, c’est toujours un plaisir de partager le terrain avec ces gars-là. »

Cette notion de plaisir est essentielle pour Amath M’Baye qui ne cesse de répéter son bonheur de faire partie de l’équipe de France. Une expérience également bénéfique au niveau sportif.

« C’est une très grande fierté. Cela m’apporte beaucoup juste du fait d’être là, de pouvoir me considérer comme international français. Que ce soit tôt ou tard, c’est quelque chose qui me rend extrêmement heureux. Après c’est vrai que c’est un basket extrêmement différent par rapport à celui qu’on pratique en club. Notre jeu en club est un peu plus libéré, ici c’est un peu plus structuré. Il m’a fallu une petite période d’adaptation mais maintenant que c’est fait je peux vraiment en profiter et ça m’apprend beaucoup de choses. C’est une riche expérience. »

Remporter le titre en Turquie avec Izmir

Deuxième du championnat turc avec 17 victoires en 21 matches, le club d’Izmir n’est devancé que par l’Anadolu Efes Istanbul qui n’a pas perdu de rencontres jusqu’ici (21 sur 21). Le club espère fait un coup en playoffs en terminant champion.

« C’est l’objectif ! C’est vrai que l’Anadolu Efes est en train de jouer à très, très haut-niveau en ce moment. Mais je pense qu’on joue à très haut-niveau aussi et sur une série de cinq manches je pense que tout est possible, surtout en playoffs. Sans aucun doute c’est notre objectif d’arriver à arracher un titre cette année.

En deux ans je n’ai toujours pas perdu contre le Fener (sourire), donc je m’en fais pas trop. C’est vrai que l’Anadolu Efes est super fort, le Fener (15 victoires et 6 défaites, NDLR) aussi j’en suis parfaitement conscient. Je pense qu’on a un très bon groupe, que ce soit le staff ou les joueurs et qu’on se connaît très bien. Cela fait presque deux ans qu’on joue ensemble, on a changé quelques petites pièces. L’année dernière on était capable d’avoir des très bons résultats avant la coupure. Là c’est pareil, je pense qu’on a beaucoup de confiance en nous, on sait qu’on peut aller loin si on continue à travailler comme on fait. »

« La priorité est de rester heureux »

Quant à l’avenir, alors qu’il réalise une excellente saison aussi bien collectivement qu’individuellement, qu’il est au top de sa carrière – son « prime » comme disent les Américains -, l’ancien espoir du STB Le Havre ne l’envisage qu’à travers un biais : celui de rester épanoui.

« Mon objectif est de continuer à prendre du plaisir à jouer au basket. Ces dernières années, à Izmir ou en équipe de France, j’ai vraiment réappris à reprendre du plaisir en jouant au basket après une année difficile à Milan. Et je me suis rendu compte à quel point il était important d’être heureux sur le terrain. C’est vrai que ça participe beaucoup à ton bonheur en dehors du terrain aussi. Si j’arrive à trouver une opportunité en EuroLeague qui va me permettre de continuer à m’épanouir, sur et en dehors du terrain, je vais la saisir sans aucun doute mais la priorité est de rester heureux. »

Pour lui sa saison 2017-2018 à Milan est derrière lui et il semble d’ailleurs apprécier les performances du club lombard cette saison – leader en Serie A (15 victoires, 2 défaites), facile vainqueur du Final 8 et troisième en EuroLeague (15 victoires, 8 défaites).

« Je ne suis pas du tout surpris par leurs résultats. Ils ont une très bonne équipe. L’organisation a toujours été top. J’avais un problème quand j’étais là-bas, c’était le coach (Simone Pianigiani), je ne m’entendais pas bien avec lui. Je pense qu’il n’était pas très bien adapté à ce club-là en général et je pense qu’ils ont fait les bons changements. Leur effectif est très référencé donc je pense qu’ils ont fait ce qu’il fallait pour se mettre dans la position dans laquelle ils sont aujourd’hui. »

Quant aux Jeux olympiques de Tokyo, du 23 juillet au 8 août, il semble clair aujourd’hui qu’Amath M’Baye est partie pour les disputer, même si la concurrence reste élevée au poste 4 (Guerschon Yabusele, Adrien Moerman, Louis Labeyrie, Livio Jean-Charles…).

« Je me suis toujours débrouillé pour faire un petit peu au jour le jour et laisser mon travail parler pour moi même. C’est vrai qu’il y a toujours une compétition saine une fois qu’on ait sur le même terrain mais à part ça je ne fais pas trop attention à ce qu’il se passe sur les autres terrains. Je pense plus à mes objectifs en club et mes objectifs individuels et le reste arrivera. »

Et l’objectif est clair pour lui ce jeudi : bien préparer le match de samedi en profitant allégrement de cette nouvelle expérience.

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