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Beaucoup de larmes et un maillot retiré : une soirée chargée d’émotions pour Zachery Peacock et la JL Bourg

Lorsque Ékinox s’est rallumé, sur les coups de 22h45, de nombreux yeux étaient rougis par les larmes. Et ce n’était ni à cause des allergies pollen ni à cause de la défaite contre Strasbourg (73-81). Afin de célébrer la fin d’un cycle qui l’a amené de la Pro B au Top 16 de l’EuroCup, la JL Bourg a fait les choses en grand, avec une cérémonie de 70 minutes, afin d’honorer certaines figures qui entreront directement dans son Hall of Fame. Outre Alen Omic, célébré pour avoir battu le record de 20 rebonds de Charles-Henri Bronchard (21 contre Dijon le 6 juin), et Pierre Pelos, pour son trophée de meilleur sixième homme de la saison, quatre hommes étaient au centre des festivités : Danilo Andjusic, Zack Wright, Savo Vucevic et Zachery Peacock.

Danilo Andjusic, un amour retrouvé pour le basket à Bourg

Arrivé dans l’Ain en catimini en septembre 2019 avec un contrat d’un mois pour remplacer Garrett Sim, Danilo Andjusic repart deux ans plus tard par la grande porte. Visiblement touché hier, lui qui avait eu du mal à s’épanouir ailleurs jusque-là au cours de son parcours, le sniper serbe a reçu deux trophées : l’un symbolisant son titre de meilleur marqueur du championnat (20 points), l’autre sa place dans le cinq idéal de la saison. « Je dois avouer que je ne pensais pas vivre une aussi belle histoire en arrivant ici », a-t-il confessé au micro dans le rond central d’Ékinox. « Bourg m’a tellement donné, je me suis remis à aimer le basket ici. Je suis heureux d’avoir participé aux deux meilleures saisons de l’histoire du club. » Dans les petits papiers de quatre équipes d’EuroLeague, Andjusic a su se servir de la JL Bourg comme d’un tremplin afin de redonner de l’impulsion à une carrière qui battait de l’aile. Sélectionné par Igor Kokoskov afin de tenter d’emmener la Serbie aux Jeux Olympiques, il a quitté la cité burgienne sur les coups de 3h du matin, non sans avoir offert des chocolats ou du champagne à tous les salariés du club.

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Danilo Andjusic pose avec ses deux trophées
(photo : JJ Pauget)

Zack Wright réincarné en mascotte

Incapable de se poser dans un club plus d’un an jusque-là, Zack Wright en a passé trois en Bresse. « Pendant tout ce temps, il fut un père pour notre équipe, un cerveau et surtout une personne qui aura toujours fluidifié les relations dans le vestiaire », applaudit Frédéric Sarre. Toujours indécis sur la suite des évènements, entre la perspective de la retraite ou le fait de trouver un club qui ne jouerait qu’une fois par semaine, lui qui reste encore très performant (et capable de progresser à l’image de ses 39,3% à trois points, contre 26,8% jusque-là) mais régulièrement trahi par son corps, l’Américano-Bosnien restera à Ékinox sous une forme différente puisqu’il sera réincarné en mascotte la saison prochaine, sous le nom de King Zeko. « C’était la première fois de ma carrière que je me sentais aussi à l’aise dans un club, presque comme à la maison », a-t-il indiqué. « Bourg restera dans mon cœur pour toujours. »

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Un dernier sourire pour Zack Wright, avec sa famille, à Ékinox
(photo : JJ Pauget)

Une grande fresque pour Savo Vucevic

Dans la lignée des Jean Grolet, Pierre Murtin, Alain Thinet et Frédéric Sarre, Savo Vucevic va intégrer le Panthéon des plus grands coachs de l’histoire de la Jeunesse Laïque. Avec l’argument d’avoir obtenu les meilleurs résultats de l’histoire du club. « Il restera mon entraîneur préféré et j’aurais aimé qu’il reste ici pour toujours car j’aurais pu continuer à jouer », rigolait Zack Wright. « Savo nous a amenés son humanité et nous allons essayer de la garder longtemps », promettait de son côté le président Julien Desbottes. « Il m’a aussi appris à d’aborder donner la confiance plutôt que gagner la confiance. Son basket était beau et il savait mettre ses joueurs dans des dispositions toutes particulières. » Comme Philippe Braud et Garrett Sim avant lui, le technicien monténégrin s’est vu broder un fauteuil de bord terrain à son nom.

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Savo Vucevic et son fauteuil brodé
(photo: JJ Pauget)

Mais sa marque sera bien plus visible dans la salle burgienne puisqu’il sera réprésenté, en compagnie de Zachery Peacock, par une fresque de 6 mètres sur 4, signée Caroline Blanchet, dans les couloirs d’Ékinox. « J’ai vécu ma plus belle histoire sportive à Bourg », a tenu à dire le Monténégrin, avant de remercier tout le monde, de ses joueurs au staff médical. Avec une attention spéciale pour son capitaine, au travers d’une longue accolade.

Zachery Peacock, l’émotion poignante

Enfin, le moment le plus émouvant de la soirée est bien sûr venu au moment de l’entrée en scène de Zachery Peacock. Revenu spécialement de Miami, alors qu’il vit des heures absolument tragiques avec la disparition de son petit frère Zedekiah, mortellement touché par balles à l’âge de 20 ans, le Floridien a reçu une touchante accolade de son coach et la plus belle ovation d’Ékinox. Plus grand joueur de l’histoire du club, au palmarès bien fourni (vainqueur de la Leaders Cup Pro B 2016, champion et MVP de Pro B en 2017, MVP de Jeep ÉLITE en 2018), d’une fidélité rare pour un étranger avec six saisons à Bourg, une simple broderie sur un fauteuil rouge ne pouvait pas être suffisante pour l’ancien intérieur de Boulogne-sur-Mer et Cholet. « Tu es le symbole, le roc de notre club donc tu mérites un hommage comme nous n’avons jamais rendu », lui a ainsi dit le président Desbottes au micro. Alors, la JL a choisi de retirer son n°15 et de le hisser aux cintres d’Ékinox, une première pour un maillot d’un ancien du club. D’un naturel taiseux, Zack Peacock n’aurait sûrement pas fait de grand discours dans des circonstances normales et il eut logiquement toutes les peines du monde à aligner deux phrases. « Bonsoir à tous, j’aimerais avoir plus de mots à vous dire que merci. Je veux tous remercier, merci », est-il seulement parvenu à dire, d’une voix étranglée par les larmes, complètement submergé par l’émotion, avant d’être enlacé par ses coéquipiers, particulièrement touchés aussi, à l’image de Zack Wright et Danilo Andjusic, aux yeux embués.

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Bouleversé, Zachery Peacock regarde son maillot être hissé aux cintres d’Ékinox
(photo: JJ Pauget)

Le double All-Star a ensuite réussi à retrouver le sourire au contact des plus fidèles supporters du club, pendant de longues minutes après la cérémonie. Et la meilleure nouvelle de la soirée est que Peacock pourra peut-être avoir l’occasion de retrouver le public d’Ékinox et d’évoluer sous son maillot géant puisque son nom circule actuellement parmi plusieurs écuries de Jeep ÉLITE. Parmi lesquelles, sans surprise, l’Orléans Loiret Basket de… Germain Castano, l’entraîneur qui l’a fait venir en France.

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Plus aucun joueur ne portera le n°15 à Bourg
(photo: JJ Pauget)

À Bourg-en-Bresse,

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