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ITW Jayson Tchicamboud : « J’ai ressenti une confiance dans mon tir que je n’avais jamais ressenti auparavant »

Jayson Tchicamboud (1,95 m, 19 ans) est l’une des révélations françaises du Mondial U19, en Lettonie. Dans l’ombre du phénomène Victor Wembenyama, le meneur de Strasbourg (BetClic Elite) a réalisé une compétition de grande qualité. Avec 10 points à 60% de réussite aux tirs, dont 58,3 % à 3-points, 4,9 rebonds et 4,6 passes décisives, il s’est révélé comme un acteur majeur de la réussite des Bleuets, médaillés d’argent après leur défaite en finale face aux Etats-Unis (83-81). Moins en vue qu’en demi-finales face à la Serbie (19 points à 8/10, dont 5/7 à 3-points), le Strasbourgeois s’en est quand même bien sorti, avec 9 points et 5 rebonds. Après quatre années passées dans la couveuse de la SIG, en Espoirs, et 31 matchs joués chez les professionnels cette saison, le fils de Steed Tchicamboud sera prêté par le club alsacien. Certainement à Tours (Pro B), comme nous l’avions annoncé. Avant d’entamer une nouvelle aventure, il avoue s’octroyer « quelques jours de vacances ». Avant cela, il revient sur la belle odyssée lettone vécue par son équipe. Sans omettre d’expliquer les déterminants d’une telle réussite aux tirs, il estime avoir réalisé un  »bon mondial ». 

 Vingt-quatre heures après votre défaite face à Team USA, quel sentiment prédomine ?

De la frustration. On aurait pu gagner le match. On savait que ce ne serait pas un match facile pour eux et pour nous aussi. Mais il ne faut pas cracher sur le Mondial qu’on a fait. Les gens ne savent pas qu’on a fait que 5 entraînements au complet. On est contents de ce qu’on a montré. C’était certainement notre dernière compétition tous ensemble.

Jusqu’à la fin du troisième quart-temps, vous menez. Votre plan de jeu fonctionne. Dans le dernier acte, vous subissez les événements (exclusion de Wembanyama pour 5 fautes notamment) et les Etats-Unis prennent l’avantage pour ne le plus lâcher. Qu’est-ce qui a facilité ce renversement de situation ?

Ils nous ont mis une pression d’enfer sur les montées de balle. On n’a pas réussi à apporter les bonnes réponses. Leur jeu, c’est la contre-attaque. Quand tu perds des ballons et tu ne rentres pas les tirs, ça devient très compliqué.

Lucas Ugolin blessé, Matthew Strazel gêné à la cheville… Vous avez aussi pâti des pépins physiques.

Ça nous a beaucoup affecté. Même si on a réussi à boucher le trou en l’absence de Lucas (Ugolin). La blessure de Matthew (Strazel) a été dure à encaisser. C’est un des joueurs cadres de l’équipe. On a pris un coup.

Individuellement, vous vous êtes imposé comme un des leaders de l’équipe. Il y a trois ans, vous étiez en bout de rotation avec les U16. Comment jugez-vous votre compétition ?

J’ai fait un bon Mondial. Je m’étais préparé toute l’année pour faire une belle compétition et montrer que j’avais une place dans cette équipe. J’ai fait des bons et des mauvais matchs. En finale, je fais un match correct, mais j’aurais pu mieux faire.

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Avec Strasbourg, Jayson Tchicamboud a vécu une première saison quasiment pleine avec le groupe professionnel (photo : Sébastien Grasset)

 »J’ai mûri dans mon jeu »

Avez-vous l’impression d’avoir pris en maturité ?

Avec tout ce que j’ai vécu entre les U16 et U19, j’ai engrangé beaucoup d’expérience. Depuis que je suis petit, j’ai du leadership. Quand on me met dernier meneur en U16, c’est difficile d’être leader. En U16, je me souviens avoir été convoqué au premier regroupement. Ça se passe bien. Au dernier regroupement, je ne suis pas appelé. L’équipe était en train de se construire. Cette année, je suis arrivé en fin de préparation. J’ai beaucoup échangé avec Fred (Crapez) en amont. Il m’envoie des systèmes et je lui dis ‘’ça me convient ou pas‘’. Il m’a donné quelque chose. J’ai pris conscience que je pouvais être l’un des leaders de cette équipe.

Lors de cette compétition, vous avez su faire preuve de constance au niveau du tir (7/12 à 3-points, soit 58,3% de réussite). Qu’est-ce que vous avez mis en place avec Strasbourg pour être plus efficace ?

Il y a eu beaucoup de répétition avant et après les entraînements. Tant que je ne faisais pas 10/10 sur tous les spots, je ne partais pas de la salle. Quand ça allait bien, je mettais en place des routines. Lorsque je m’apercevais que ça ne rentrait pas, je revenais sur des choses basiques : des tirs devant le panier. J’ai ressenti une confiance en mon tir que je n’avais ressenti auparavant. Ça a été plus que bénéfique.

Le Mondial vous a mis dans la lumière. Tours a manifesté son envie de vous engager. Des échanges ont eu lieu. Vos performances sont-elles de nature à bouleverser vos plans ?

Je vais aller à Tours. Ça va être annoncé bientôt. Je vais prendre quelques jours de vacances. Ensuite, je ferai le Quai 54. Je ne sais pas encore si je vais m’entraîner avec mon père (Steed Tchicamboud). Le but, c’est de passer un cap cet été pour être prêt l’année prochaine.

Quels sont vos objectifs à moyen terme ?

J’ai envie de montrer que je peux faire de belles performances en Pro B. J’ai mûri dans le jeu. Mon tir est désormais fiable. L’objectif, ce sera aussi de grapiller des minutes et réaliser de belles performances avec mon équipe.

Sur quels domaines devez-vous encore travailler pour vous imposer dans le monde professionnel ?

Mon physique. Il faut aussi que je continue à bosser mon tir, notamment le shoot après le dribble. C’est mon plus gros point faible.


Jayson Tchicamboud a pris une place essentielle dans le collectif de Frédéric Crapez, sur et en dehors des terrains (photo : FIBA)

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