Du côté de l’université de Northern Kentucky (NKU), Paul Djoko continue son petit bonhomme de chemin en cette période chargée en matchs de conférence en NCAA, le championnat universitaire étasunien.
Malgré la dernière défaite à Dayton face à Wright State University 81 à 77, l’objectif avoué de terminer en tête de la conférence Horizon est toujours d’actualité. Avec un bilan de 10-4 dans la conférence (20-7 au total), NKU occupe malgré tout le premier rang au classement, à égalité avec leur dernier bourreau. Si tout va plutôt bien d’un point de vue collectif, le plan individuel n’est pas en reste pour Paul Djoko. Depuis le début de saison, il pointe à presque 16 minutes de jeu en moyenne (plus de 19 même depuis mi-janvier). Il s’est même établi un record de passe et d’interceptions (7 et 2) lors de la rencontre face à Detroit Mercy. Une première partie de saison intéressante pour lui qui avait le statut de « redshirt » lors de la précédente saison. Surtout, une année qui lui offre du temps de jeu et lui permet de progresser et d’apprendre.
Champion d’Europe U18 3×3
Car en plus de se préparer à son futur en 5×5, Paul fait également partie des jeunes joueurs suivis par la Fédération française de basketball (FFBB) pour le 3×3. Officialisée depuis juin 2017 comme discipline olympique et donc présente dès les prochains jeux de Tokyo en 2020, la FFBB a décidé de mettre l’accent sur le développement de cette pratique. Avant comme point d’orgue de sa jeune carrière 3×3 son titre de champion d’Europe U18 en 2016. Il avait été recommandé à la fédération par son coach de l’époque au CCRB, Patrice Koenig. Gwen Pestel, entraîneur national de cette génération, nous raconte : « Lorsque la fédération a embrayé le pas sur le 3×3, il a fallu repérer les jeunes joueurs capables d’intégrer le projet. Et pour nous aider, nous avons fait appel au réseau d’entraîneurs en place en France ».
Dès les premières rencontres avec Paul, cela a bien fonctionné : « Il a accroché dès le début et cela a été un des critères primordiaux pour la sélection. Quand en plus nous avons vu que ses qualités physiques et mentales matchaient avec notre profil 3×3, notre choix s’est porté sur lui ».
Un vrai profil 3×3
Des qualités multiples et essentielles à la pratique de cette discipline, différentes dans bien des domaines comparée au 5×5 : « Paul est quelqu’un de très actif sur un terrain. Il a un cardio et une détente énormes. De plus c’est quelqu’un de très agressif sur un terrain et qui va jusqu’au bout des choses. Même dans son adresse extérieure, qui reste peut-être l’une des facettes de son jeu qu’il doit développer, il a montré des progrès intéressants ».
Mais pour suivre les performances des jeunes, notamment ceux évoluant à l’étranger et aux Etats-Unis, ce n’est pas le plus aisé : « C’est en effet assez compliqué de suivre l’évolution des nos jeunes. Il serait bien sûr préférable de les voir en vrai plutôt qu’en images mais avec les réseaux sociaux, nous disposons de plus d’informations que des simples statistiques. Et même si nous n’entretenons pas des liens étroits avec les universités, la fédération continue elle d’en avoir avec les joueurs ».
Dans ce projet ambitieux qu’est le 3×3, Paul Djoko a donc les moyens de faire partie de cette belle aventure. D’ici quelques années, la discipline pourrait même bien devenir professionnelle et un projet de centre d’entraînement (identique au Pôle France 5×5) pourrait voir le jour.
De quoi se fixer de beaux objectifs.
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