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Souffel’, le retour en Pro B raconté par Stéphane Eberlin

Les finales de Nationale 1 n’ont pas encore livré leur verdict. Pourtant, depuis plus d’un mois, Souffelweyersheim savoure son retour en Pro B, trois ans après l’avoir quittée. Un dernier match en apothéose, face au dauphin havrais (qui pourrait également monter) et dans une salle surchauffée qui récompense une saison somme toute dominée largement par les Alsaciens. Au passage, ils battent le record de victoires jusqu’ici détenu par … Gries-Oberhoffen (31 succès, 3 défaites). Une juste récompense même si, dans le sport, les temps de joie sont souvent vite éclipsés par la nécessité de préparer une nouvelle saison qui s’annonce dure mais passionnante.

Pour les amateurs de Pro B, le nom de Souffelweyersheim n’est pas inconnu : trois saisons entre 2013 et 2016 couronnées d’une finale de Leaders Cup, perdue. Pourtant, en reparlant de ces années passées, les souvenirs sont loin d’être négatifs pour Stéphane Eberlin, coach et « historien » du club : « on a su rebondir depuis notre relégation en 2016 et on montre, avec ce retour, qu’on sait bien travailler. Sportivement, cela s’était bien passé à ce niveau. C’est surtout structurellement que cela a été plus compliqué. Comme on est déjà passé par la Pro B, on sait à quoi s’attendre et maintenant, si on veut pérenniser le club à ce niveau, il faudra se développer : commercialement avec le sponsoring et sportivement avec la création d’un centre de formation. Et puis, on reste un club formateur : Jacques Alingué, Jessie Begarin ou encore Jérôme Cazenobe sont passés par chez nous et on cherche à tendre de plus en plus vers la formation de jeunes joueurs ». Un pari jusque-là gagnant.

Une surprise avant la satisfaction ?

Demander au coach souffelois comment il se sent au sortir de cette éprouvante saison, le terme « satisfaction » devrait être un des premiers à être prononcé, quoique : « c’est avant tout une surprise car nous n’étions, et n’avions, pas prévus de jouer le titre. Le réel objectif était les Playoffs » avoue-t-il. Mais, l’appétit vient en mangeant dit-on : « on était devant toute la saison et on s’est donc logiquement pris au jeu. Et au moment d’aborder la seconde phase, nous nous sommes dit : pourquoi pas nous ? ».

Quand bien même le titre et la montée directe n’étaient pas cochés au départ, c’est surtout la victoire d’une équipe : « le groupe a vraiment été extraordinaire dans l’état d’esprit, l’abnégation et le travail ».

Une équipe revancharde

Pourtant, en début de saison, la construction de l’effectif n’a pas été aisée. Réputé pour les qualités défensives de ses équipes, Stéphane Eberlin épaulé par son staff souhaitait se tourner vers cette direction cette saison. Après tout, on ne change pas une équipe qui gagne : « déjà, nous devions faire face à une importante baisse de masse salariale, de l’ordre de 100 000 €. On savait dès lors que nous n’aurions que sept joueurs pros et qu’il était difficile de s’attacher les services de joueurs en pleine bourre. On a donc cherché à construire une équipe possédant certains atomes crochus. Aldo Curti tout d’abord, puis Jason Bach, puisque le premier nommé n’est autre que le témoin de mariage du second. Puis Sylvain Sautier, qui a déjà évolué avec Jason ou encore Cédric Bah qui était déjà passé par Souffel’ auparavant. On savait qu’en procédant ainsi, nous construisions une équipe qui vivrait bien ensemble. En plus, chacun joueur avait en lui un esprit revanchard et une forte envie de prouver qu’ils étaient capables de réaliser de grandes choses ».

souffel---le-retour1560460230.jpegStéphane Eberlin et son équipe après avoir obtenu le titre de champion de NM1 (photo : Myriam Vogel)

Pour entourer tout cela, quoi de mieux qu’un staff se connaissant presque par cœur : « Avec Daniel (Pereira, son assistant, ndlr), on travaille ensemble à Souffel’ depuis plus de dix ans. J’ai une entière confiance en son travail. Dans une structure comme la nôtre, nous sommes amenés à faire beaucoup de choses et il nous aide beaucoup. Cette stabilité, c’est rare mais c’est une force. L’apport de Christophe (Ruqueboeuche, le GM, ndlr) nous aide beaucoup aussi en termes de management notamment ».

Il n’y a qu’une réponse à la défaite…

Winston Churchill, l’ancien Premier Ministre du Royaume-Uni, disait : « il n’y a qu’une réponse à la défaite, et c’est la victoire ». Bien que les comparaisons entre son auteur et le BC Souffelweyersheim s’arrêtent là, cet adage symbolise à lui seul la fin de saison des Souffelois. En état de grâce jusqu’à leur déplacement du côté de Saint-Quentin (70-65, début février), c’est bien la défaite en Picardie qui allait lancer les hommes de Stéphane Eberlin vers le titre : « notre défaite lors de ce match a clairement eu un effet positif sur le groupe. Cette rencontre était très importante pour la suite. L’environnement hostile, une salle pleine entièrement acquise à la cause de notre adversaire, perdre Anthony Labanca dès le début de la rencontre, et malgré cela, jouer les yeux dans les yeux avec notre adversaire, ceci a clairement fait naître quelque chose au sein de l’équipe. Et à la fin du match, dans le vestiaire, j’ai dit à mes joueurs que j’étais sûr que nous allions être un vrai prétendant à la montée ».

Les exploits du BCS ne se limitaient pourtant pas aux parquets de Nationale 1. La Coupe de France a également permis de mettre en lumière les guerriers souffelois. Gravelines-Dunkerque et Aix Maurienne sont tombés, Rouen a eu très chaud : « ce parcours nous a apporté une confiance supplémentaire et surtout, il a prouvé aux joueurs qu’aucun challenge n’est impossible pour eux ».

Quel visage en Pro B ?

Travailler dans la continuité, c’est le souhait de Stéphane Eberlin. Dès à présent, cinq joueurs ont déjà choisi de rempiler dans la périphérie strasbourgeoise : Jason Bach, Sylvain Sautier, Frank Tchoubaye, Anthony Labanca et Cédric Kuakumensah fouleront les parquets de Pro B flanqués d’un maillot du BCS. Même si Aldo Curti et Cédric Bah évolueront sous d’autres cieux, c’est déjà un beau gage de stabilité. Mais comment compléter l’effectif, avec toutes les contraintes liées à la promotion ? « Lors de notre montée précédente en Pro B, j’avais déjà pu garder sept joueurs. C’est notre volonté. Il va falloir intégrer la règle des moins de 23 ans également, et j’aimerais trouver au moins trois jeunes qui pourraient profiter de notre aventure pour lancer leur carrière ».

Non loin de la salle des Sept Arpents se situe le Rhénus. Une proximité qui a déjà créé certains ponts par le passé, alors pourquoi pas dans un futur proche, grâce notamment aux licences AS : « nous avons souvent eu la chance de récupérer des jeunes sortant du centre de formation de la SIG, comme Anthony Labanca et Cédric Bah qui étaient avec nous cette année. Pour les licences AS, nous avions déjà abordé le sujet l’an passé. Une grande difficulté était cependant apparue, ce fut de savoir comment s’organiser pour que le joueur s’entraîne à la fois chez nous et à la SIG. Mais c’est une solution que nous étudions et qui, pour un dixième joueur par exemple, est largement envisageable ».

L’intersaison a déjà démarré et les regards de tous au BCS sont tournés vers la Pro B. Sans oublier d’où ils viennent, car oui, ils étaient déjà là et entendent bien y rester encore plus longtemps, cette fois.

À Souffelweyersheim,

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