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« Au CSP, je ne peux pas passer 27 minutes sur le terrain sans voir un ballon » : la frustration évacuée de Nicolas Lang

Betclic ÉLITE - Après avoir passé une semaine à ruminer son manque d'impact contre Monaco (seulement trois shoots tentés) et la prestation collective de Limoges, Nicolas Lang a superbement réagi samedi à Strasbourg. Le capitaine limougeaud a cumulé 21 points à 7/9 afin d'offrir au CSP la première victoire de sa saison.
« Au CSP, je ne peux pas passer 27 minutes sur le terrain sans voir un ballon » : la frustration évacuée de Nicolas Lang
Crédit photo : Philippe Gigon / SIG Strasbourg

Massimo Cancellieri préférait presque en sourire. « Peut-être qu’il a goûté une flammekueche vendredi soir et que ça lui a fait du bien, je ne sais pas… » Ancien entraîneur de Nicolas Lang au Limoges CSP pendant deux saisons, le technicien transalpin a subi le réveil du capitaine cercliste (21 points à 7/9 et 8 rebonds en 31 minutes), de retour dans son Alsace natale. Ou, du moins, son sursaut d’orgueil, l’évacuation d’une frustration enfouie depuis une semaine, suite à une première cauchemardesque contre Monaco (3 points, 2 rebonds, 1 passe décisive et 3 balles perdues) : seulement trois shoots tentés en 27 minutes, son plus faible total sous le maillot du CSP, si l’on excepte sa blessure après 5 minutes face à Roanne en mai dernier. « Je suis désolé mais je ne peux pas, au Limoges CSP, passer 27 minutes à traverser le terrain sans voir un ballon », ressassait-il samedi en fin d’après-midi au Rhénus, sept jours après ce faux-départ. « Je pouvais le faire à l’ASVEL, je peux le faire en équipe de France mais pas à Limoges. C’est la réalité. Je joue au basket pour le plaisir et juste courir, faire des aller-retour, comme j’ai fait la semaine dernière, ça m’apporte zéro plaisir. Zéro plaisir. Marquer ou pas, ce n’est pas le truc mais ce que j’aime, c’est toucher la balle. »

« À notre niveau,
tu ne peux pas penser que tout le monde sait tout faire »

Muet dans le dernier acte, où il a laissé la vedette à McGusty, Lang en était déjà à 21 points après trois quart-temps samedi au Rhénus (photo : Philippe Gigon)

Certains joueurs ont la capacité de vite passer à autre chose après une soirée ratée. Ce n’est pas le cas de Nicolas Lang. Dans le huis-clos de Beaublanc, l’ancien prisonnier d’Alpha Diallo a passé la semaine « à faire la gueule » et n’avait toujours pas basculé mentalement avant de débarquer à Strasbourg. « Je n’avais pas forcément un bon pressentiment, je n’étais pas de bonne humeur. » Mais au Rhénus, à proximité de l’un des évènements les plus douloureux de son parcours (un accident de la circulation en avril 2019, alors qu’il défendait les couleurs de la SIG), le Mulhousien a été replacé au centre du jeu. « J’ai été beaucoup plus agressif que contre Monaco, ça aide à marquer des points », synthétise-t-il. Alors oui, il y a son poignet bionique, qui peut lui permettre de trouver la cible à 7,5 mètres au buzzer, malgré les bras levés de Dan Akin et Léopold Cavalière. Mais il y a aussi eu les multiples erreurs strasbourgeoises qui l’ont mis en confiance. « On a travaillé sur Nico avant le match, il n’était pas censé sortir des écrans et il a fait ça toute la soirée », regrette son ex-coéquipier Hugo Invernizzi. « Il a du talent et une personnalité », était forcé d’applaudir Massimo Cancellieri.

Plus que sa simple performance individuelle, certainement plus sa priorité à l’âge de 33 ans, le capitaine Lang n’avait surtout pas apprécié le jeu stéréotypé du CSP face à la Roca Team (59-72), un match traversé sans hiérarchie interne. Des défauts typiques d’une équipe jeune, en partie corrigés au Rhénus (87-80)… « À Strasbourg, j’ai trouvé notre équipe beaucoup plus équilibrée que contre Monaco. En attaque, c’était du peu importe : celui qui avait la balle shootait. Pour moi, il est très important de mettre la balle au bon endroit. Il ne faut pas être un expert du basket pour voir que quand Monaco met Alpha Diallo sur moi tout le match, qu’il me regarde dans les yeux, c’est pour une raison. Si on se dit que je vais simplement servir de leurre ce soir, ils ont déjà gagné en fait. Tu leur donnes raison. Il faut trouver le juste milieu, je n’ai jamais shooté 25 fois dans ma carrière, je ne vais pas forcer. Mais oui, on a des leaders d’attaque et si la balle passe par eux… Dans chaque équipe, il y a des leaders et d’autres gars qui font certaines choses. Je prends toujours l’exemple du CSP d’il y a deux ans : on avait des leaders offensifs, des leaders défensifs, etc. Ce n’est pas péjoratif, chacun fait sait ce qu’il sait faire. Je sais ce que je peux faire ou pas. Que McGusty prenne 14 shoots à Strasbourg, c’est positif pour moi vu que ça va être l’un de nos leaders d’attaque. Que Simi (Shittu) mette quelques contres, c’est positif. Quand chacun est dans son rôle et apporte ce qu’il sait faire, on a plus de chance de gagner des matchs. Il n’y a pas de secret : à notre niveau, tu ne peux pas penser que tout le monde peut tout faire. » Surtout quand peu savent shooter comme Nicolas Lang…

 

À Strasbourg,

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