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Wembanyama en double-double, cinquième victoire de rang pour les Mets !

En prolongation, les Metropolitans 92 ont engrangé leur cinquième victoire de rang au terme d'un final irrespirable à Bourg-en-Bresse (95-91). Si Victor Wembanyama a encore impressionné (23 points, 10 rebonds et 4 contres), c'est le meneur Tremont Waters qui a été le héros du money-time, avec 7 points décisifs.
Crédit photo : Sébastien Grasset

C’est l’histoire de deux destins opposés. D’un côté, le besogneux, aucunement prédestiné à ce niveau mais qui s’est construit progressivement, franchissant toutes les étapes une à une de la Régionale 2 à l’EuroCup. De l’autre, le surdoué, le phénomène, l’étoile filante, le gamin à qui tout est promis, à qui tout arrive si vite. Celui qui fait que la NBA (ayant envoyé un cadreur sur place) a passé l’après-midi américaine à tweeter des images du parking d’Ékinox, propulsant la petite ville de Bourg-en-Bresse au centre de la planète basket pour un instant. Mais non, ce n’est pas une fable de la Fontaine, ce n’est pas toujours l’outsider qui gagne. Et pourtant, absolument injouable en deuxième mi-temps dans son style aux antipodes du jeune intérieur francilien (20 de ses 22 points après la pause), Pierre Pelos a tout tenté pour faire craquer Victor Wembanyama et les Metropolitans 92. Sauf qu’à la fin, c’est encore celui à qui tout réussi qui a eu le dernier mot.

Un faux départ pour Wembanyama

Vaincus lors de la première journée à Sportica, les Metropolitans 92 n’ont plus perdu depuis ! (photo : Sébastien Grasset)

Du haut de ses 18 ans, la pépite de Boulogne-Levallois commence à avoir l’habitude : ces dizaines de téléphone tendus vers lui, ces acclamations, ces demandes incessantes de selfies, cette sensation d’être le centre de l’attention. Encore plus avec le premier match hors NBA de l’histoire retransmis sur l’application de la grande ligue ! Justement, les téléspectateurs américains ont pu être décontenancés à l’entame, lorsque le prospect s’est retrouvé renvoyé vers le banc en premier par Vincent Collet, puni d’un début de match hasardeux où il s’était laissé bousculer par Isiaha Mike, intéressant dans le défi physique face au futur numéro 1 de la draft. Un retour aux stands temporaire qui lui a fait le plus grand bien puisque Victor Wembanyama est revenu avec de toutes autres intentions sur le parquet après coup, délaissant la ligne des 6,75 mètres pour privilégier le combat dans la raquette. Là où sa dissuasion fut phénoménale, là où il est rentré dans la tête de nombres d’intérieurs burgiens, à l’image d’Alexandre Chassang, apparu totalement impuissant face à lui et affublé d’un signe « trop petit » par son futur coéquipier en Bleu. Mais en même temps, qui ne l’est pas face à lui ? « Beaucoup plus efficace lorsqu’il s’est rapproché du panier », du propre aveu de Vincent Collet, Victor Wembanyama a laissé ses mauvais souvenirs derrière lui à Ékinox. Il avait découvert l’antre burgienne à l’occasion d’une déroute lors de la finale du championnat de France cadets en 2019 (6 points à 2/9 et 2 rebonds à l’occasion d’une défaite 51-100 en finale lors de la dernière du regretté Pierre Murtin), il le quittera sur une victoire probante (95-91, a.p.), sous les huées (polies) d’un public agacé par les nombreux coups de sifflets à son avantage et une nouvelle démonstration statistique, à défaut d’avoir été complètement éblouissant : 23 points à 7/12 (et 9/10 aux lancers-francs), 10 rebonds, 4 contres, 2 passes décisives et 8 fautes provoquées pour 28 d’évaluation en 37 minutes. Son deuxième double-double de la saison.

 

En prolongation, Waters a été inarrêtable (photo : Sébastien Grasset)

Au-delà du seul cas Wembanyama, Boulogne-Levallois pourra surtout se satisfaire d’avoir engrangé sa cinquième victoire de rang et de confirmer ses immenses progrès par rapport à la première sortie désastreuse à Gravelines fin septembre. Surtout que les Metropolitans 92 démontrent également de très belles vertus mentales, eux qui sont capables d’aller s’imposer dans des salles difficilement prenables, successivement à Antarès et Ékinox après prolongation. « On sait bien gérer ces fins de match maintenant », souligne Hugo Besson (14 points à 6/12, 8 rebonds et 5 passes décisives). Un succès siglé de la patte de Tremont Waters : méconnaissable pendant une grande partie du match, l’ancien joueur des Boston Celtics a bouclé le temps règlementaire avec 4 points à 1/7 au compteur, avant de régner sur la prolongation (7 points à 100%). « On a de la suite dans les idées », enchaîne Vincent Collet. « À l’image de notre meneur qui nous fait très mal démarrer, avant d’être déterminant dans l’emballage final. Il faut que l’on continue de travailler maintenant : les joueurs ont envie de progresser ensemble, de s’améliorer. Cinq victoires d’affilée, c’est bien car je pensais que l’on en laisserait davantage en route. Gagner nous encourage de continuer à bosser, d’autant plus que nous avons une équipe jeune, avec seulement trois étrangers qui sont des rookies en Europe. Le temps travaille pour nous. »

La colère de Fauthoux

Monaco et Boulogne-Levallois : deux fins de matchs litigieuses pour la JL Bourg de Freddy Fauthoux (photo : Sébastien Grasset)

Un credo qui pourrait presque s’appliquer de manière proportionnellement inverse à la JL Bourg. Pendant qu’elle reste injouable en EuroCup, l’équipe burgienne vient de vivre deux dénouements similaires en six jours en Betclic ÉLITE, avec deux décisions arbitrales litigieuses : une faute de James Palmer en Principauté et un marcher contestable sifflé à Isiaha Mike ce samedi. De quoi susciter l’immense frustration de Frédéric Fauthoux, particulièrement remonté contre le corps arbitral. « Je ne sais pas où il y a marcher ! Le haut-niveau se joue sur des détails et ça, c’est un détail. On me dit que je suis nerveux mais oui, ça fait 35 ans que je suis nerveux : c’est notre métier et on doit gagner ! Or, le week-end dernier, on perd sur une faute imaginaire et là, il y a ça, comment on fait ? À un moment donné, c’est lourd. Il faut être con ou très riche ? On ne joue pas à armes égales et c’est dommage. » Toujours est-il que la JL Bourg aurait pu, aurait peut-être dû, plier la rencontre avant : dans un match de séries (de 9-3 à 12-21, de 52-40 à 60-63, de 70-63 à 76-76), avec dix changements de leader à partir du quatrième quart-temps, les Bressans ont multiplié, dans le money-time, les petites erreurs qui ne pardonnent pas à ce niveau-là de compétition. Toutes ces petites erreurs qui incarnent les autres fameux détails du haut-niveau. « Ça s’est joué au talent et aux nerfs », résume Kevin Kokila. Les nerfs d’un Porto-Ricain vexé par sa performance fantomatique, le talent inégalé d’un prodige, par exemple. Et à la fin, plutôt que le besogneux, c’est le génie qui a gagné…

À Bourg-en-Bresse,

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