Dépression, pression mentale : Ricky Rubio critique la culture NBA
Ricky Rubio lorsqu’il évoluait sous les couleurs de Cleveland face à Atlanta
L’ancien meneur international espagnol Ricky Rubio a livré un témoignage bouleversant sur sa lutte contre la dépression, révélant avoir touché le fond au point de ne plus vouloir continuer à vivre. Dans une interview accordée à Jordi Évole sur La Sexta, le joueur de 34 ans est revenu sur les moments les plus sombres de sa carrière.
« Je ne voulais plus continuer, pas avec le basket, mais avec la vie »
Révélé à seulement 14 ans en Liga ACB avec Joventut, Ricky Rubio a porté le poids des attentes dès son plus jeune âge. Drafté en 5e position par les Minnesota Timberwolves en 2009, devant Stephen Curry, il n’a jamais pleinement exploité son potentiel durant ses 13 saisons en NBA. Le décès de sa mère a marqué un tournant dramatique dans sa vie.
Ricky Rubio opens up about his mental health struggles:
"One night, I was in a hotel and said ‘I don't want to continue anymore.’ I'm not talking about basketball, but about life. There are moments when everything is so hard…I thought my life had no meaning”
via @bogdan99913 pic.twitter.com/CPHrmz1KFR
— NBA Retweet (@RTNBA) July 5, 2025
« Une nuit, j’étais dans ma chambre d’hôtel, et j’ai dit que je ne voulais plus continuer. Pas avec le basket, mais avec la vie », a confié Rubio. « Il y a eu des moments où tout autour de moi créait un fardeau, où je pensais que ma vie n’avait aucun sens. Quand je réfléchis à ma carrière, je ne suis jamais satisfait, parce que ce n’était jamais assez. »
Le meneur espagnol a également révélé ses difficultés avec la reconnaissance : « Je n’étais pas extatique quand je recevais un prix, je me disais que j’étais faux, que je ne méritais pas ça. »
Une critique acerbe de la culture américaine et NBA
Parallèlement à ses confessions personnelles, Rubio n’a pas épargné la NBA et la culture américaine dans une interview accordée à Marca. Ses propos témoignent d’une désillusion profonde envers le basket outre-Atlantique.
« Je ne suis jamais tombé amoureux des cultures et des traditions américaines. L’impact des USA sur le basket… ils ont transformé la NBA en un grand show, un business. Ils ont laissé derrière l’amour du basket. Et ça arrive maintenant en Europe. Donc qu’est-ce que je prendrai des USA ? La réponse, c’est plutôt ce que je ne prendrai pas », a déclaré l’ancien joueur de Cleveland.
Ces révélations ont suscité de nombreuses réactions dans le monde du basket espagnol. Alfonso Reyes, ancien joueur professionnel, a salué la sincérité de Rubio sur les réseaux sociaux : « Ce n’est pas parce que tu joues bien au basket que tu es une meilleure personne, nous sommes tous égaux. Le sport ne te rend pas meilleur par défaut : tu es quelqu’un de bien si tu l’es de nature. Si tu es un imbuvable, tu le resteras, même si tu es un phénomène avec un ballon. »
Malgré ses regrets, Rubio peut se féliciter d’un palmarès remarquable avec des médailles olympiques et des titres européens. Son témoignage marque un tournant dans la prise en compte de la santé mentale dans le sport de haut niveau.
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