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ITW Adrien Moerman (Monaco) : « Je suis devenu un autre homme »

Après sept saisons à l'étranger, Adrien Moerman est de retour dans le championnat de France, à l'AS Monaco. Le nouveau capitaine de la Roca Team s'est exprimé avant le premier match de la saison, ce samedi contre Nanterre.
Crédit photo : Manuel Vitali / Direction de la Communication

Capitaine de l’AS Monaco, Adrien Moerman arrive sur le Rocher avec de grandes ambitions. Celles d’aider le club de la Principauté à franchir un nouveau palier et construire sur le long terme avec la Roca Team. L’ailier-fort de 34 ans avait aussi besoin d’un nouveau challenge, après deux titres d’EuroLeague en quatre ans avec l’Anadolu Efes Istanbul.

Qu’est-ce qui vous motive dans ce nouveau projet à Monaco ?

Gagner le championnat français et faire du mieux possible en EuroLeague. Je veux tout gagner avec Monaco. C’est un gros objectif et un joli challenge à relever. Je viens à Monaco avec de grandes ambitions. L’ASM essaye de grandir. Son ascension est très rapide : elle est passée de l’EuroCup à l’EuroLeague en quelques années.

Avec ce que l’ASM a accompli l’an dernier en EuroLeague, elle a gagné le respect de certaines équipes européennes. Personne ne voyait les Monégasques dans le top 8 de la compétition dès leur première année. L’Europe sait situer Monaco sur une carte et sait que ce ne sera jamais facile contre la Roca Team. Faire les playoffs d’EuroLeague dès la première saison du club à ce niveau, ça change les choses. Ça donne encore plus envie au club de progresser, d’aller de l’avant et pourquoi pas de gagner l’EuroLeague. On ne remportera pas forcément la C1 cette saison mais ce qui est important, c’est la progression du club. Ce sera très difficile de gagner l’EuroLeague mais il faut qu’on se donne de l’espoir et la force d’y croire. Je suis venu à Monaco pour la gagner mais comment, c’est une autre question.

Des propositions en Chine et en Israël, des pourparlers avec l’ASVEL

Un retour dans le championnat de France était recherché ?

Après mon 2e titre d’EuroLeague avec l’Efes, je voulais sortir de ma zone de confort. Je suis un compétiteur donc je voulais relever d’autres challenges. Je veux toujours aller de l’avant et voir plus haut et c’est ce côté-là qui prend le dessus à chaque fois. C’est ma personnalité et c’est ce qui pousse à partir à droite à gauche et d’arriver dans des clubs pour gagner. La Betclic ÉLITE est le deuxième meilleur championnat européen après l’Espagne, beaucoup de joueurs passés par la France vont en NBA… Le basket français a progressé et c’est ce qui m’a aussi fait venir à l’ASM.

J’ai eu des propositions de Chine et d’Israël mais Monaco était le meilleur endroit pour poursuivre ma carrière. On a eu des pourparlers avec l’ASVEL mais comme ils avaient déjà deux gros joueurs à ce poste-là, c’était plus difficile pour eux.

Adrien Moerman Istanbul
Adrien Moerman est impatient de venir rejouer à Beaublanc, où il a remporté deux titres de champions de France de suite avec le Limoges CSP. (photo : Sébastien Grasset)

Le bilan est plus très positif avec l’Anadolu…

Deux fois champions de Turquie, deux Coupes du président, une Coupe de Turquie et deux EuroLeague… En quatre ans, tu remportes sept trophées donc c’est déjà pas mal ! Comme l’équipe est restée la même pendant quatre ans, c’était plus simple de gagner. Mais ça a aussi été dur de partir de l’Efes car c’est un club familial. Ce n’était pas évident d’autant que Rodrigue (Beaubois) est devenu comme un frère. On avait une certaine complicité et on se motivait mutuellement quand l’un de nous deux était au plus bas. On était complices.

Banvit, Istanbul, Barcelone… Vous avez passé de longues années à l’étranger. Qu’est-ce qui vous a marqué lors de vos diverses expériences loin de la France ?

La Turquie.  C’est devenu comme une deuxième maison et ce pays restera toujours dans mon cœur. On a été accueilli les bras ouverts avec ma famille et les gens sont très reconnaissants de ce qu’on a pu accomplir. Ma fille est née là-bas. C’est une autre mentalité : dès que tu as un problème, ils sont là pour toi. Quand tu vas au restau, tout le monde est souriant, rigole avec toi…

« J’ai encore plus envie de donner pour le club que je représente »

Qu’est-ce qui a changé entre l’homme que vous êtes aujourd’hui et celui que vous étiez au Limoges CSP en 2015 ?

J’ai grandi. Quand je suis parti de Limoges, j’avais 26 ans et j’en ai 34 aujourd’hui. Je suis devenu un autre homme avec un plus gros caractère grâce à mes expériences à l’étranger. J’ai encore plus envie de donner pour le club que je représente. À l’époque, quand je faisais un mauvais match, j’étais plus frustré et dans ma bulle. Aujourd’hui, j’essaye d’avancer plus vite et d’oublier les mauvais matchs. Je suis plus leader sur le terrain. Mon rôle a changé et j’essaye de le prendre à cœur. Je suis plus vocal, c’était moins évident de l’être quand j’étais plus jeune.

Vous serez un peu le grand frère de Matthew Strazel et Yoan Makoundou, les deux jeunes de l’équipe. Comment les accompagnez-vous ? 

J’essaye d’apporter toute mon expérience et de les pousser dans leurs retranchements. Matthew a déjà de l’expérience car ça fait quelques années qu’il joue en EuroLeague. Yoan joue au même poste que moi donc ce sera plus facile de le pousser. Cette transition vers la C1 n’est pas évidente car tu n’as pas forcément le même rôle, ni les mêmes libertés qu’avant. Ils sont tout le temps positifs et c’est ce qui va les aider à grandir. Je vais essayer de les pousser au maximum et de les rendre meilleurs chaque jour.

Y a-t-il une salle que vous êtes patient de redécouvrir ?

(Rires). Vous connaissez la réponse, je n’ai pas besoin de vous la dire. C’est bien évidemment Beaublanc. Ce sera un moment chargé en émotions car j’ai vécu de très belles années là-bas. On a fait le « back to back ». Cette salle, pff… Ça me fera quelque chose, c’est sûr. Mes années au CSP, ce sont clairement les meilleurs moments de toute ma carrière. C’est Limoges qui m’a propulsé au niveau auquel je suis. C’est grâce à Fred Forte et à ses coups de gueule que je suis arrivé là. Il me poussait le plus haut possible. Je n’oublierai jamais Limoges.

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