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ITW Kezza Giffa (Metropolitans 92): « J’ai dû travailler encore plus du fait que je sois le fils de Sacha Giffa »

Auteur d’un parcours atypique puisqu’il a dû suivre son père, Sacha, partout où il allait, Kezza Giffa (1,86 m, 19 ans) s’est aujourd’hui établi aux Metropolitans 92, où il réalise une saison très prometteuse. Récemment pré-sélectionné dans le groupe de l’Equipe de France U19 pour la Coupe du Monde de la catérogie, le meneur revient, avec nous, sur son parcours, sa saison et ses ambitions.

« J’ai eu des coaches qui m’ont fait confiance »

Kezza, avant tes saisons espoirs aux Metropolitans, quel a été ton parcours dans le basket ? 

Il faut savoir que mon père (Sacha Giffa) est un ancien basketteur professionnel. Donc depuis tout jeune, j’ai baigné dans le basket, depuis ma naissance j’ai un ballon à la main. Voir les matches de mon père, c’est ça qui m’a fait aimer ce sport. Avant je faisais du foot en même temps que le basket, j’ai dû faire un choix parce que les entraînements et les matches, ça commençait à devenir trop compliqué d’accumuler les deux. J’ai fait le choix du basket, c’était un choix de coeur et en regardant mon père faire la carrière qu’il a fait, ça s’est a été naturel. Avant d’être à Levallois, j’ai commencé le basket en club à Strasbourg, quand mon père jouait à la SIG, ensuite je l’ai suivi à Fos-sur-Mer, il a changé de club pour aller à Châlons-Reims, donc là aussi je l’ai suivi puis j’ai intégré le centre de formation de Levallois. Mon parcours s’est fait en fonction de là où mon père jouait en fait.

C’est ta troisième saison en espoirs, comment te sens-tu d’un point de vue basket à ce jour ? 

Je me sens bien, parce qu’au début, plusieurs personnes pensaient que j’étais trop petit pour jouer avec les espoirs. Au fur et à mesure, j’ai réussi à me faire ma place qui s’est d’abord faite à l’entraînement. J’ai eu des coaches qui m’ont fait confiance, comme Emmanuel Pinda, qui en deuxième année (U17), a commencé à me faire jouer avec le groupe espoir. Ensuite, en troisième année cadets (U18), j’ai eu un petit problème de croissance au pied qui a fait que j’ai démarré la saison très tard, en novembre/décembre, donc j’ai commencé avec le groupe cadets, puis Jean-Paul Besson m’a intégré au groupe espoir et cette année, c’était ma véritable première saison espoir et ça s’est très bien passé. J’ai eu un coach qui m’a donné des minutes et qui m’a laissé m’exprimer et si je fais une saison comme ça, c’est grâce au travail et à la confiance qu’il y avait entre moi et mon coach.

Sur cette saison, tu as complètement explosé dans le championnat (17,8 points, 3,2 rebonds et 3,8 passes décisives), comment explique-tu une progression aussi forte par rapport à l’an dernier ? 

En fait, je pense que ces performances, j’étais capable de les faire, mais je n’en avais pas eu l’opportunité. Pendant le confinement, je n’ai fait que de travailler comme un acharné. Je ne suis pas parti en vacances, je me suis préparé pour cette saison et j’ai su saisir l’opportunité. La travail a fini par payer et j’en suis content, je n’ai jamais douté de mes capacités à faire ce genre de performances.

Aujourd’hui, vous êtes sixième de la poule B avec Levallois, avec 6 victoires pour 8 défaites. Vous êtes toujours en lice pour prendre la quatrième place et la qualification pour le Trophée du Futur. Est-ce un objectif ?

Evidemment, l’objectif c’est de se qualifier. Malheureusement, je suis off encore deux matches pour une tendinite, donc ils vont devoir se passer de moi. C’était un objectif dès le début de la saison. J’avais dit que j’aimerai emmener mon équipe au Trophée du Futur, mais je ne peux pas jouer les 3 derniers matches, je n’ai pas joué l’ASVEL et je ne pourrais pas non plus jouer les 2 prochains. Je suis un peu déçu, mais je fais confiance à mes coéquipiers qui vont se donner à fond, on a des bons talents dans notre équipe donc je ne m’en fais pas trop pour ça.

Tu l’as évoqué, ton père est Sacha Giffa, ancien international français. Quel rôle joue-t-il dans la gestion de ta carrière ? 

C’est quelqu’un avec qui je m’entraîne beaucoup déjà. Le matin, j’aime bien m’entraîner avec lui, tout ce qui est travail individuel, ça se passe avec lui. Dans ma carrière, pour l’instant il n’a pas joué un très grand rôle, si ce n’est que, comme je l’ai dit, je l’ai suivi dans tous les clubs où il est passé. On verra pour le futur, ce qu’il va se passer, mais pour l’instant ça a été plutôt une gestion assez simple.

Justement, y a-t-il une certaine pression du fait qu’il ait fait toute sa carrière à haut-niveau, en plus d’être assistant coach de l’équipe professionnelle dans ton club ? Ou au contraire, c’est plutôt un avantage ? 

Je dirais que c’est un avantage et un inconvénient. Quand je suis arrivé, au début beaucoup de gens disaient « C’est le fils de Sacha (Giffa), s’il est là, c’est grâce à son père » et donc, avec tout ce qui se disait, j’ai dû travailler encore plus dur et j’ai dû montrer que j’avais le talent et le niveau pour jouer et que je n’étais pas seulement « le fils de Sacha Giffa ». L’avantage, c’est qu’il me conseille beaucoup et je suis plus serein à l’abord des matches etc.

« C’est un défi bénéfique, la concurrence est saine. »

Tu viens d’être pré-sélectionné pour la Coupe du Monde U19, comment as-tu pris cette sélection ? Etait-ce un objectif au début de saison ? 

L’année dernière, c’est un objectif que je me suis fixé. J’ai toujours été quelqu’un d’ambitieux et je n’hésite pas à me fixer de gros objectifs, même si je ne les atteins pas, je donne le maximum de moi-même. En apprenant cette sélection, j’étais très content parce que le travail a porté ses fruits avec toutes les personnes qui m’ont aidé dans ma progression, que ce soit le préparateur physique, mon père, mon coach et autres qui m’ont aidé dans mon aventure. C’est une fierté, en plus c’est pour une Coupe du Monde, ce n’est pas rien. Après ce n’est pas acquis non plus, c’est une liste de 25 joueurs donc la concurrence risque d’être rude, mais c’est génial.

En parlant de la concurrence, tu vas jouer aux côtés de joueurs déjà référencés au niveau professionnel sur ton poste, tels que Matthew Strazel, Jayson Tchicamboud ou encore Rudy Demahis-Ballou, comment vois-tu cela ? 

Je le vois comme un challenge. En Equipe de France, c’est assez spécial parce que, dans la liste des 25, tout le monde est talentueux, donc tout le monde peut scorer et moi je vais tout simplement montrer ce que je peux apporter pour l’équipe. Je vais arriver, je vais jouer et je serai prêt à gagner ma place, comme tout le monde. C’est un défi que je considère comme bénéfique. La concurrence est très saine, pour moi, de voir des joueurs qui jouent en EuroLeague, EuroCup, Ligue des Champions (BCL) et d’être en concurrence avec eux, c’est un honneur.

A bientôt 19 ans et maintenant que tu as réalisé une très grosse saison avec les espoirs, quelles sont tes ambitions pour la suite ? Souhaite-tu intégrer le groupe professionnel, rester en espoir ou encore aller chercher un peu de temps de jeu en Pro B par exemple ? 

Pour l’instant, j’avoue que je ne sais pas du tout. Je n’ai pas encore eu ma réunion de fin d’année avec le club, donc je vais voir et je prendrai ma décision en fonction. C’est vrai que ce serait pas mal d’intégrer le groupe pro, je me suis entraîné toute l’année avec eux, ça s’est d’ailleurs super bien passé. J’avais déjà fait quelques entraînements la saison dernière, donc il y a des joueurs que je connais depuis ça, après il y a des nouveaux et il y une bonne énergie dans ce club et au sein du groupe pro donc, ça s’est fait naturellement.

« Je suis ambitieux donc, évidemment, je pense à la NBA et à l’EuroLeague »

Comment te définirais-tu en tant que joueur et sur quoi devrais-tu travailler pour progresser ? 

Comme je suis gaucher, j’aime beaucoup aller à gauche. Donc je pense que je devrais progresser sur ma main droite pour être aussi efficace à droite qu’à gauche, parce qu’il y a encore un petit décalage entre les deux. Je travaille aussi avec mon préparateur physique pour gagner en gabarit, pour être prêt. Pour jouer en professionnel, onne  se focalise pas sur les qualités offensives, parce que il y a tellement de talent offensif donc ça se joue beaucoup sur la défense et avoir un plus gros impact physique, ça me permet d’être mieux de ce côté là et je vais devoir en plus l’améliorer.

En tant que joueur, j’ai toujours joué meneur, parfois sur le terrain il y a deux meneurs, donc ça m’arrive de passer poste 2, mais je suis plus à l’aise sur le poste 1, parce que je sais faire jouer les autres et c’est là que je peux faire la différence. Donc à l’avenir, je ne me vois pas vraiment changer de poste, en tout cas, pas devenir que poste 2, je pourrais devenir une sorte de « combo » qui peut se décaler sur le poste 2, mais pas exclusivement.

Quels sont tes objectifs sur le long terme ? Pense-tu à des championnats comme l’EuroLeague ou la NBA ? Comment atteindre ces objectifs ? 

Comme je l’ai dit, je suis très ambitieux, donc oui, évidemment j’y pense. La NBA est un objectif. Quand on voit certains joueurs qui sont déjà en NBA, je pense à Théo (Maledon) et Killian (Hayes), mais Théo surtout, qui fait une très belle saison, c’est encourageant pour les joueurs européens. Depuis Luka Doncic, les Américains ont l’air beaucoup plus ouvert aux Européens qu’avant, donc c’est une aubaine pour moi. Tout ceux là, ce sont des joueurs de qui je m’inspire. On verra par la suite, je vais travailler dur pour ça. Même l’EuroLeague, c’est un championnat qui est m’intéresse beaucoup aussi, parce qu’il y a de très forts joueurs. Quand je vois Shane Larkin ou encore Mike James, même s’il vient de partir en NBA, ce sont aussi des joueurs qui m’inspirent, que je regarde, pour me permettre de voir comment atteindre le haut-niveau. Donc oui l’EuroLeague et la NBA, ce serait le rêve et je vais essayer de me donner les moyens d’y arriver.

 

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