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ITW Michael Oguine : « Souffel’, un super endroit pour commencer une carrière »

Auteur d'une belle première saison au niveau professionnel avec Souffelweyersheim en Pro B (13,3 points, 3,1 rebonds et 2,7 passes décisives pour 12,5 d'évaluation), l'Américano-Nigérian Michael Oguine (1,88 m, 24 ans) a l'avenir devant lui. L'Angelino revient sur son parcours, son choix de démarrer sa carrière à Souffelweyersheim, sa saison rookie et ses objectifs pour le futur. 
ITW Michael Oguine : « Souffel’, un super endroit pour commencer une carrière »
Crédit photo : Sébastien Grasset

Michael, c’est votre première saison au niveau professionnel. Comment vous sentez-vous par rapport à cela ? 

Honnêtement, je me sens bien. Je pense que je suis dans une bonne position, avec un bon club. J’aime le rôle que j’ai avec mon équipe, le coach (Stéphane Eberlin) a confiance en moi, les joueurs aussi, même si c’est ma première saison. J’ai beaucoup appris, très rapidement et c’est une très bonne expérience.

Vous avez choisi Souffelweyersheim, un club dans une petite ville. Pourquoi être venu ici ?

Déjà, j’ai directement pensé que c’était un bon choix, quand mon agent me l’a présenté. C’est un super endroit pour commencer une carrière, même si le club est petit, même si le marché est petit. Il y a une belle histoire dans le club, mon agent m’a parlé de beaucoup de bonnes choses sur les bons joueurs qui sont passés par là, qui ont vraiment aimé joué ici, qui ont très bien commencé leur carrière ici. Donc je pense que c’était un très bon ajustement et je suis content de ma décision. C’est clairement un bon endroit pour progresser. Même si avec la COVID, c’est un peu différent cette année, j’ai vraiment une bonne sensation par rapport aux supporters, qui nous suivent même en cette période particulière. Ils sont passionnés par le club, même s’il est petit. Les choses se passent bien, j’aime ça.

Michael Oguine contre Paris Basket (photo : Lilian BordronMichael Oguine sous les couleurs du BCS (photo : Lilian Bordron)

Vous avez fait votre cursus universitaire entier aux Montana Grizzlies, en NCAA. Qu’est-ce que cela vous apporte au niveau professionnel et quelle est la principale différence entre les deux championnats ?

J’ai joué avec plein de bons joueurs à l’Université du Montana, on a affronté beaucoup de bonnes équipes, certains faisant partie des meilleurs programmes du pays. Cela m’a préparé à jouer à un niveau intense, on a gagné deux finales, on a participé à la March Madness deux fois, on a gagné beaucoup de matches, donc je pense que cette expérience m’a vraiment aidé à être intense sur le terrain. Quand je suis sur le terrain, je veux toujours gagner, je suis très compétiteur. J’ai trouvé qu’en Pro B, il y a beaucoup d’athlètes, j’étais surpris par ça. Mais je dirais que la différence principale, ce sont les joueurs d’expérience. Dans ce championnat, beaucoup de gars jouent depuis longtemps au niveau professionnel, certains depuis qu’ils sont adolescents. Cela se ressent sur le terrain, même s’ils ne sont pas les plus rapides ou les plus athlétiques, ils sont très bons dans la vision du jeu, en défense, ils t’obligent à lire le jeu et prendre le jeu étape par étape. Je pense que c’est ça la différence, l’expérience, surtout chez les meneurs, qui impactent les matches d’une façon différente, que par les qualités athlétiques. Les joueurs connaissent mieux le jeu, c’est un fait.

Avec votre très grosse saison Junior (16 points et 5,5 rebonds de moyenne), auriez-vous pu aller en NBA ? Si oui, pourquoi ne pas l’avoir fait ? 

Vous savez, c’est une question à laquelle je ne réponds pas beaucoup. Après mon année Junior, j’ai pensé me présenter à la Draft NBA. J’ai fait certains tests, mais je n’ai pas eu beaucoup de retours. Les gens me disaient « fais-ci, fais-ça », mais c’est juste une idée, ils te font te préparer, te disent les profils qu’ils recherchent, mais les retours n’étaient pas très bons. Je ne l’ai pas fait, mais pour être honnête, aujourd’hui, je pense que c’était la bonne décision, j’ai vu les intérêts potentiels des équipes, j’ai vu ce sur quoi j’avais à travailler. J’ai fait le choix de ne pas me présenter et je ne le regrette pas.

« On n’a pas abandonné… On est revenu plus fort »

Actuellement, vous êtes douzième du Pro B avec Souffelweyersheim, avec 9 victoires en 20 matches. Quel regard portez-vous sur la saison de votre équipe jusqu’ici ? 

Je pense qu’actuellement, on doit être satisfait de là où on est. On a très bien commencé dans le championnat, on a gagné plusieurs matches d’affilée. Après, on a eu un très mauvaise passe, on a perdu six matches de suite, mais la chose positive, c’est que ces défaites, pour la plupart, c’était des matches très serrés, ça aurait pu pencher de notre côté. On est resté très positifs, et après cette série de défaites, on a réussi à battre Fos-Provence, Quimper et Saint-Quentin. C’était trois grosses victoires pour nous. On n’était pas surpris, parce qu’on savait qu’on pouvait rivaliser avec n’importe quelle équipe dans ce championnat, c’était juste la façon de terminer les matches dans la série de défaites, on a fait des erreurs sur les fins de match. Comme je l’ai dit, je pense que les victoires contre Fos, Quimper et Saint-Quentin ont été très bénéfiques pour la confiance, pour aller de l’avant, parce qu’on avait les qualités pour rivaliser avec les meilleures équipes, même si on a un petit budget, un petit marché. On n’a pas abandonné quand c’était le plus dur et on est revenu plus fort.

Cette année, vous êtes entraîné par Stéphane Eberlin, un coach reconnu pour être défensif. Que pensez-vous de sa façon d’entraîner et qu’apporte t-il dans le vestiaire ? 

C’est un coach très intense, mais en même temps, il donne beaucoup de confiance à ses joueurs. Il demande beaucoup de notre part, surtout en défense, il veut vraiment mettre la pression. Surtout avec quelqu’un comme moi, il me dit souvent : « Tu as des qualités que d’autres n’ont pas, donc j’attends plus de toi, j’attends que tu mettes tout le temps la pression sur le terrain en défense ». Il me challenge beaucoup pour être un bon joueur en défense et je pense qu’avec de telles attentes, il pousse toute l’équipe vers le haut. Si mes coéquipiers me voient être très dur en défense, mettre la pression sur les meneurs, toute l’équipe suit derrière, cela fait de nous une meilleure équipe tout simplement. Sa philosophie impacte vraiment toute l’équipe.

Vous avez une équipe très jeune. Comment gérez-vous cela, dans un championnat plutôt dur ? 

On est jeune, mais nos jeunes sont vraiment très talentueux, j’ai été très surpris du talent des jeunes joueurs de notre équipe. Certains viennent de plus gros clubs, de Jeep ELITE et ils sont là à Souffelweyersheim pour avoir l’opportunité de montrer leur talent. Donc même s’ils sont jeunes, c’est vraiment bien, ils ont plein de qualités. En plus de ça, on a un bon mix de jeunes joueurs et de joueurs d’expérience, tout le monde s’entend très bien, peu importe l’âge. Les jeunes ne cessent jamais d’apprendre, tous les jours on vient à l’entraînement, tout le monde progresse, c’est l’un des avantages d’avoir une équipe jeune : on voit la progression tout au long de la saison, parce qu’on a pleins de choses à apprendre. Les joueurs expérimentés donnent beaucoup de conseils, c’est le signe d’une bonne ambiance.

L'effectif de Souffelweyersheim (photo : Myriam Vogel Photographie)
Avec Oguine mais aussi Marnette, Miyem, Berchel, Vergiat ou encore Hmae, Souffel’ met de nombreux jeunes sur le terrain (photo : Lilian Bordron)

« Je veux avoir mon destin en main »

Maintenant que vous avez fait vos débuts en professionnel, quels sont vos objectifs ? Avez-vous les yeux vers la Jeep ELITE, voire des niveaux supérieurs encore ?

C’est une très bonne chose d’avoir lancé ma carrière et en tant que joueur, je suis évidemment très ambitieux, donc oui je pense à ces championnats. Mais en même temps, j’aime prendre les choses étape par étape, donc pour le moment, je veux vraiment rester concentré sur faire la meilleure saison possible, ici à Souffel, en Pro B. Je veux avoir mon destin en main et j’espère faire assez pour prouver que notre équipe a des qualités pour jouer à plus haut niveau. Donc oui, j’ai des ambitions mais je prends aussi mon temps, profiter toutes les étapes du chemin et pour l’instant avec Souffel, je suis vraiment heureux et je veux finir fort.

Que pensez-vous avoir à travailler afin d’atteindre le haut-niveau ?

Je pense que juste jouer et prendre de l’expérience vont naturellement m’aider pour mieux voir le jeu et ralentir le tempo. Une des choses qui vient avec l’expérience, c’est ça. Mieux lire le jeu, les fenêtres d’opportunités de prendre l’avantage sont de plus en plus grandes quand tu continues de jouer encore et encore. Je pense que ce serait mon truc, mieux voir le jeu et je pense déjà avoir fait des progrès là dessus, depuis que je suis au club. Je continue d’apprendre sans relâche et ce travail devrait finir par payer.

Pour finir, sur une note moins « formelle », si vous étiez : 

– un joueur : 

Si je peux prendre n’importe qui, je dirais Luka Doncic. Toutes les choses qu’il peut faire sur les terrains, c’est impressionnant, il est spécial. Il est l’un de ceux qui ont un don.

– une équipe :

J’ai grandi comme un gros fan des Lakers, je suis de Los Angeles, donc ce serait vraiment incroyable de jouer pour les Lakers. Mais en Europe, je dois admettre que Monaco est vraiment attirant. C’est un endroit où il a l’air bon de jouer, à vivre aussi. Jouer l’EuroLeague, vivre avec le soleil, une belle histoire, le Grand Prix, ce serait cool de jouer là-bas.

– un move : 

Ce n’est pas vraiment un move en soi, mais j’aime beaucoup pénétrer et attaquer les grands, surtout sur pick and roll. Je vois les grands et leur dissuasion, donc j’adore les attaquer, finir au cercle, partir avec un désavantage physique et finir par mettre les grands en difficulté, c’est ce que j’aime le plus.

– une salle (pour son ambiance, sa beauté…) 

J’ai encore beaucoup à apprendre des salles européennes, mais j’ai vu quelques matches d’EuroLeague et je dois avouer que dans l’Est de l’Europe (Serbie, Lituanie etc.), c’est juste fou. L’ambiance, ça ressemble au football, je ne savais pas qu’il pouvait y avoir autant d’ambiance dans une salle de basket. Je ne pourrais pas citer un nom de salle, mais l’une d’elles dans l’Est de l’Europe, ce serait mon choix. Ce serait fou de vivre ça un jour.

 

 

 

 

 

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