Paris dernier après 6 journées ; Jean-Christophe Prat fait le point
Dans le coup un quart-temps et demi dimanche à Monaco, le Paris Basketball a finalement lâché pour s’incliner dans les grandes largeurs (100-75). Limitée à sept joueurs professionnels confirmés contre l’ogre du championnat, l’équipe de Jean-Christophe Prat n’était pas en capacité de lutter. Si le président David Kahn a annoncé un objectif de playoffs, afin de jouer une Coupe d’Europe en 2022-2023, que le club dispose de la sixième plus grosse masse salariale du championnat, Paris reste un promu rappelle son coach. Un promu limité à une seule victoire – au buzzer à Cholet – et donc dernier après six journées de championnat. Après la défaite à Monaco, Jean-Christophe Prat a fait le point.
Jean-Christophe, encore un match compliqué ce dimanche…
Compliqué, pourquoi compliqué ? On était en Pro B l’année dernière. Tout le monde attend de Paris monts et merveilles. Il ne faut pas oublier qu’on n’est pas Monaco ni l’ASVEL. On a plutôt fait un bon début de match. On a commis quelques petites erreurs qui fait qu’on n’a pas assez de marge au premier quart-temps. Après, comme toutes les équipes qui perdent un petit peu, il y a du doute qui s’installe. Dès que l’adversaire commence à mettre deux/trois paniers difficiles – notamment quand on était à 2-3 points de retard au milieu du deuxième quart-temps, il y a Paris Lee qui a mis un tir avec la planche qui vient de nulle part -, on a pris un écart. Après il y a des différences de dynamique. Nous on est peut-être dans une dynamique un peu moins bonne. Après ce (dimanche) soir on joue à sept. On a deux joueurs blessés, ce n’est pas une excuse mais on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a.
Est-ce que, malgré les 100 points encaissés, vous avez constaté des progrès défensifs ?
Je vais peut-être vous surprendre mais je trouve que défensivement on n’a pas été si (mauvais). On donne 8 points sur rebonds offensifs en première mi-temps et ils mettent 14 points sur des balles perdues. C’est juste sur notre jeu d’attaque qu’on leur donne des lay-ups. Sur demi-terrain il y a eu du mieux. Après les joueurs sont toujours en décalage parce que quand tu gagnes c’est bien, quand tu perds ce n’est pas bien. Non, non aujourd’hui je trouve qu’avec l’effectif qu’on avait, je m’attendais à pire. Maintenant, cette équipe de Monaco on n’en a jamais vu des comme ça dans le championnat de France. Donc, même si on était venu pour faire quelque chose, ce n’est pas notre championnat.
« Monaco et l’ASVEL, ce n’est pas notre championnat »
Après Monaco, vous recevez l’ASVEL samedi…
Oui, oui, ce n’est pas notre championnat non plus. Tout simplement. Notre championnat est autre part. On les prend hein. Si on pensait essayer d’embêter Monaco 15 minutes, il faut essayer de voir si on peut embêter l’ASVEL un petit peu plus longtemps. Et notre championnat commencera après, mais j’ai bon espoir.
Revenons sur les blessés, justement où en est la cheville d’Amara Sy ?
Cela fait déjà 15 jours qu’il est blessé, on va faire un test en milieu de semaine pour voir s’il est arrêté ou pas.
Et Gauthier Denis ?
Pareil, on va faire un test en milieu de semaine pour voir de combien de temps est l’arrêt. On a un effectif qui est petit, on a 9 joueurs, enfin 10 avec Loïs Gendrey. Quand il nous manque deux joueurs comme Amara et Gauthier, de suite ça fait la différence. En plus, alors qu’on était une des équipes les plus adroites à 3-points, on a eu un paquet de bons tirs à 3-points et on fait 4/21. Ce n’est pas une excuse mais quand tu ne mets pas les tirs ouverts, ça devient compliqué. A la mi-temps, je crois qu’on a eu 7 tirs à 3-points ouverts. Si t’en mets ne serait-ce que 3/7, il n’y a plus le même gap. Mais bon… c’était bien joué de la part de Monaco étant donné que Gauthier n’était pas là. On ne se cherche pas d’excuse, on va continuer à avancer.
Potentiellement, s’il y a un arrêt longue durée, il y aura besoin d’un ou plusieurs renforts, au moins momentanés ?
Oui, oui sinon c’est moi qui vais jouer (rires). Franchement je ne peux plus jouer. On va attendre de voir ce qui va se passer pour les joueurs mais je n’ai pas de réponse pour l’instant.
Du coup, avec cet effectif limité, Pacôme Dadiet (né en 2005) est rentré. Il a notamment planté un dunk en contre-attaque.
Il est rentré parce que sur ce qu’il montre à l’entraînement, dès son jeune âge il peut être sur le terrain. Voilà pourquoi il est rentré. Je ne fais pas de cadeaux, je ne donne pas des minute gratuitement. Aujourd’hui, je suis très, très content de ce qu’il produit à l’entraînement. Pour l’instant, c’est Pacôme qui a le momemtum mais on a aussi Mo Diawara en qui on croit beaucoup. Peut-être que demain ce sera Mo Diawara. Pacôme, sur ce qu’il a montré, c’est plutôt pas mal pour un gamin qui est né en 2005. Maintenant cela ne suffit pas. Pacôme et Mo s’entraînent au quotidien avec le groupe professionnel, ils jouent en U18 et en Espoirs. Dès que j’ai l’opportunité, je n’ai pas peur de les mettre sur le terrain.
Très bon en Espoirs en début d’après-midi, Pacôme Dadiet a pu marquer son premier panier en Betclic ELITE quelques heures plus tard… sur un dunk (photo : Lilian Bordron)
A contrario, est-ce qu’il n’y aura pas besoin à un moment donné d’avoir un apport d’expérience supplémentaire ?
Je vais vous donner le numéro de mon président (rires). C’est un peu tôt dans la saison pour savoir si. Ce qui est sûr, c’est que si on n’arrive pas à accrocher une victoire assez rapidement, bien entendu qu’on se posera des questions. Aujourd’hui on est un projet un peu atypique parce qu’on n’est parti avec 4 étrangers. Quand je vois qu’il y en a beaucoup (à Monaco), si vous voulez nous en prêter on en prend quelques uns (rires). On est surtout parti avec six joueurs de moins de 20 ans dans les douze. C’est un projet un peu atypique mais la réalité de ce métier là c’est qu’il faut gagner les matches. Peut-être que mon président se posera la question à un moment donné ou un autre ou que nous on en discutera avec lui. Tout se fait autour de discussions. Une fois qu’on aura joué l’ASVEL – et on va les jouer avec l’ambition de gagner -, cela deviendra un peu plus notre championnat et on se posera la question de savoir si on doit peut-être modifier cet effectif-là. Ça va aussi dépendre d’Amara et Gauthier, comment ils vont revenir.
A Monaco,
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