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L’immense désillusion des Bleues, sorties en demi-finale de l’EuroBasket par l’Espagne

Grande favorite de sa demi-finale, l'équipe de France a pourtant trébuché face à l'Espagne (64-65) de la pépite Awa Fam (19 ans), au terme d'une deuxième mi-temps complètement ratée. Pour la deuxième fois d'affilée, les Bleues devront se contenter de la petite finale de l'EuroBasket.
L’immense désillusion des Bleues, sorties en demi-finale de l’EuroBasket par l’Espagne

Iliana Rupert vient de rater son lancer-franc à 0,8 seconde du buzzer final, et comprend que la France s’est de nouveau inclinée en demi-finale de l’Euro

Crédit photo : FIBA

Et toute la tristesse du monde s’est abattue sur les épaules de la pauvre Iliana Rupert, la tête enfouie dans son maillot puis accroupie, les deux mains posées sur le parquet, vainement consolée par certaines de ses coéquipières… L’intérieure de Mersin avait le lancer-franc de la prolongation au bout des doigts mais sa deuxième tentative a échoué en fond de cercle, précipitant les Bleues vers une déprimante petite finale dimanche.

Peut-être envahie par un sentiment de culpabilité, quand bien même la détresse du jour ne peut reposer que sur son ultime échec, l’ancienne berruyère s’est ensuite exonérée du regroupement final en fonçant seule vers les vestiaires, le visage blême, le regard plein de colère en traversant la zone mixte. Pour une deuxième fois d’affilée, la France ne disputera pas la finale de l’EuroBasket. La malédiction, qui s’étend depuis le sacre de Riga 2009, se poursuivra au moins deux ans de plus…

Car oui, au final, c’est fou comme un petit point peut faire toute la différence. Parce que l’équipe de France a perdu contre un adversaire moins fort qu’elle sur le papier, même si on a payé pour apprendre au fil des ans qu’il ne fallait jamais sous-estimer l’Espagne, cet EuroBasket 2025 ne pourra pas être considéré comme une réussite. Une simple présence en finale aurait pourtant déjà amené un certain éclat à son bilan.

Privées d’adversité depuis une semaine avec des balades contre la Grèce (92-56), la Suisse (111-37) et la Lituanie (83-61), les Bleues se sont cassées les dents sur leur premier véritable test de la dizaine grecque. Et malheureusement, il n’y a pas vraiment d’autre coupable dans l’affaire que l’équipe de France.

Coupable ? 

Coupable de s’être arrêtée de jouer au cœur du troisième quart-temps, alors que tout semblait aller pour le mieux (43-33, 23e minute). Coupable de s’être enfermée dans un jeu d’attaque stéréotypé, sans mouvement ni circulation de balle. Coupable de ne pas avoir su rechercher l’alternance en creusant sa tombe par une déprimante maladresse longue distance (5/30), quitte à refuser des accès ouverts vers le cercle dans le money-time. Coupable d’avoir donné trop de munitions à la Roja, qui a marqué 21 points sur les 13 balles perdues tricolores, certaines bien trop bêtement.

Coupable, enfin, de ne pas avoir tenté grand chose stratégiquement, y compris pour enrayer la prodige Awa Fam, qui s’est régalée face aux intérieures bleues, Iliana Rupert en premier lieu. La prodige de Valence est devenue la première joueuse de moins de 20 ans à planter plus de 20 points en demi-finale d’un Euro depuis… 1989 (21 points à 9/13 et 9 rebonds pour 31 d’évaluation). Jean-Aimé Toupane a eu beau s’agacer sur un temps-mort choc en fin de première mi-temps, demandant à ses joueuses si « elles voulaient perdre le match », on n’a pas perçu la moindre révolte venue du banc, que ce soit par des entrées incisives ou des coups tactiques du sélectionneur.

Awa Fam, 19 ans, grande figure de la soirée (photo : FIBA)

Une léthargie qui interroge, surtout quand l’Espagne s’est présentée, elle, avec une zone match-up qui a progressivement fait dérailler les Bleues. « Elles arrivent à cacher leur faiblesse grâce à une vraie organisation collective et on n’a pas su répondre », regrette la capitaine Valériane Ayayi, qui reflète bien le double visage français, injouable en première mi-temps (13 points à 6/11), bien plus en difficulté par la suite (6 points à 2/7 en deuxième mi-temps.

Quand même une neuvième médaille d’affilée à aller chercher

Alors oui, il manquait des joueuses. Oui, Dominique Malonga aurait peut-être eu le profil pour s’opposer à Awa Fam. Oui, Marine Johannès aurait peut-être pu réveiller l’attaque tricolore d’un éclair dont elle a le secret. Oui, Marine Fauthoux aurait peut-être réussi à stabiliser l’ensemble. Oui, Gabby Williams aurait peut-être eu le caractère nécessaire pour réveiller un groupe qui n’arrivait plus à répondre à la grinta espagnole. Mais la vérité est que cette équipe de France là avait tout à fait les moyens intrinsèques de faire mieux, d’aller chercher au moins une marche plus haut, quitte à tomber contre une Belgique infiniment plus outillée que l’Espagne en finale.

La déception des Bleues après le buzzer final (photo : FIBA)

Il faudra désormais vite oublier, temporairement au moins, pour se recentrer vers une petite finale que personne n’avait envie de disputer dimanche à 16h30 contre l’Italie, héroïque face aux Belgian Cats dans le money-time (de 43-57 à 64-66). Ce n’était pas l’affiche espérée, ni le métal désiré, mais il conviendra tout de même de ne pas banaliser l’affaire. Au bout du compte, il peut y avoir une neuvième médaille européenne d’affilée, une culture à entretenir. « C’est important de finir sur le podium », martèle Jean-Aimé Toupane. Et ensuite, enfin, il sera temps de ranger Le Pirée 2025 au rayon des pires crève-cœurs de l’histoire récente, aux côtés d’Orchies 2013, Valence 2021 ou Paris 2024…

Au Pirée,

Commentaires


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ryosanada
J'imagine que les gens mettront cette défaite sur le dos de Toupane. A un moment donné, les joueuses ont le droit de faire leur boulot. Le pourcentage à 3 points était cataclysmique. Du jamais vu à ce niveau là. Et pourtant la plupart des tirs étaient complètement ouvert. Des ballons perdus par Lacan et Astier alors qu'elles dribblent comme des poulets sans tête. Janelle Salaun dans le dur tout le match. 0/6 à trois points et qui ne va pas plus jouer près du cercle, dos au panier avec son avantage de taille. Et puis Ilyana Ruppert incapable de mettre un tir à 3 mètres ligne de fond pour remettre les Bleues devant qui finit son très, très mauvais match sur un lancer franc raté. 1/4 aux lancers pour elle. Tout ca c'est pas Toupane. C'est les filles. Heureusement que Ayayi, Touré et Romane Berniès étaient venus pour jouer. Le reste ca a craqué sous la pression d'une équipe d'Espagne accrocheuse mais pas imbattable. Franchement le perdre celui là fallait le faire. Quelle déception. Maintenant faut se reprendre et aller chercher le bronze. Faut pas rester là dessus.
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lulutoutvert
OK Carrera et Fam nous ont choppé plusieurs fois à l'intérieur, mais pourquoi on n'a pas été plus les challenger en dessous ? Elles manquent tant de vitesse que ça nos arrières, pour provoquer et s'infiltrer dans la raquette ? car on n'a rien proposé en 2e MT, de la papasse à pépère, et puis un tir à 3 pts. OK les espagnoles ont serré le jeu, mais c'était pauvre coté français. Et un manque de lucidité, comme ce tir pris en urgence à +7 et à 5 secondes de la MT, alors qu'il fallait tenir le ballon jusqu'au bout et prise de tir au buzzer. Ben on s'en est bien sorti, mais ça a donné une possession aux espagnoles. C'est symbolique du manque de sérénité. Bon encore une déception ibérique. Pfuittt !!! Fais chier, alors que c'était hyper prenable.
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glidos
Qui insuffle la grinta, la rage de vaincre et la haine de la défaite aux joueuses ? Le coach... Mais Toupane n'est qu'un autiste de coach, soutenu par la mafia fédérale, comme Collet a été maintenu en poste 15 ans par la même mafia fédérale ! Jamais des joueurs ou des joueuses n'auront le goût du sang dans la bouche, pour un coach qui n'est pas un tueur. Cette énième défaite face à une Espagne amoindrie, qui n'aurait jamais du gagner, c'est encore celle de la mafia fédérale.
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jj61
Quand tu fais 5/30 à 3 points, que tu perds d'un point et que tu te prives de MJohannés (pour être précis quand tu l'encourages à ne plus considérer l'équipe de France comme une priorité) alors oui je considère le duo Toupane/Dumerc comme responsable de ces fiascos répétés.
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pauleric
Ecart de -1 au score, mais 90 à 64 sur l’évaluation collective. Les espagnoles n’ont pas volé leur victoire.
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ryosanada
En même temps quand tu fais 5/30 à trois points, tu creuses ta tombe. 16.7% de réussite à 3 points, c'est ridicule à ce niveau là.
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dauw24
Et comme d'hab on se fait "espagnisés". Y a quand même un problème de complexe et de gestion mentale dès qu'on joue contre l'Espagne en sport co, hommes et femmes.
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benjam
L'équipe de France féminine comme souvent est sa pire ennemie. Sans vouloir minimiser ce qu'ont réussi les Espagnoles, la deuxième mi-temps fut trop laborieuse pour espérer s'en sortir. Elles ont été vaillantes, n'ont pas abdiqué, mais le 3eme quart a été une faillite sur le plan mental. Une équipe en confiance qui a produit du jeu pendant le tournoi, on n'a pas trop senti les absences jusqu'à ce match, où Gaby Williams par son mojo aurait été précieuse. Ça pouvait quand même passer car la France avait une équipe plus complète, mais bravo à l'Espagne qui reste le bourreau éternel, filles et garçons confondus.
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ryosanada
Tu le perds pas ce match si Gabby Williams est là mais même avec ca, les balles de match sont là en deuxième mi-temps pour gagner le match. La défense était solide. C'est une vraie contre performance.
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diplocodus- Modifié
Je suis trop déçu. C'est l'équipe dont je suis le plus fan d'entre toutes celles que je suis, celle dont je n'ai pas raté un match depuis les JO de Londres... Elles sont talentueuses, attachantes et toussa toussa. Mais putain comme chez les garçons avant Fournier et son manque d' humilité ("on est là pour l'or") , il manque à cette équipe le goût du sang... Je suis super triste parce qu'elles étaient vraiment au-dessus...
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rix75- Modifié
Je rejoins les commentaires de ryosanada mais je rajouterais que Toupane est trop gentil envers les arbitres, ils fallait montrer les muscles un peu comme en Euroligue.
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alco23
Quelle affreuse deuxième mi-temps! Pas possible de flancher comme ça... la "grinta" était espagnole, des deux côtés du terrain. La défense a tenu son rang, mais en attaque c'était vraiment trop prévisible pour la Roja. La presse, à force d'annoncer partout que nos Françaises venaient pour l'or, pour battre les Belges, etc. ne les a-t-elles pas vues trop belles?
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lefree74
Ruppert sui choke au pire des moments, dommage en prolongation qui sait ce qu'il se serait passé. Trop trendre et un coach qui a l'air de gérer sans plus et qui n'a pas d'influence sur le match. Dommage après il nous manque fauthoux, Marine et Gabby
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