Pourquoi l’exploit de Loïs Boisson à Roland-Garros a un gros lien avec le basket

Loïs Boisson, 364e mondiale, débutante à Roland-Garros, et quart de finaliste du tournoi !
Jusqu’ici, elle était encore la fille de Yann Boisson, l’ancien basketteur pro. Mais désormais, c’est de l’histoire ancienne. Depuis ce lundi 2 juin, c’est désormais Yann Boisson qui sera considéré comme le père de Loïs Boisson, et plus l’inverse.
Encore totalement inconnue du grand public la semaine dernière, la jeune tenniswoman (22 ans) a fait irruption parmi les figures du sport français en l’espace d’une semaine. Invitée à Roland-Garros, l’actuelle 364e mondiale réalise un tournoi de rêve, qualifiée pour les quarts de finale après avoir sorti la 3e mondiale Jessica Pegula au terme d’une partie homérique (3-6, 6-4, 6-4).
— JDA Dijon Basket (@jdadijonbasket) June 2, 2025
Le père Yann Boisson, ancien basketteur pro
Loïs Boisson est née à Dijon, en mai 2003, lorsque son père, Yann, était le manager général de la JDA. Auparavant, il avait mené une longue carrière de joueur, arpentant les parquets français pendant treize ans, formé à la CRO Lyon (jusqu’en 1984), avant de passer par l’ASVEL (1984/85), Saint-Étienne (1985/87), Dijon (1987/90) et Tours (1990/92). En 1985, avec l’ASVEL, le Lyonnais passa même à un panier de la finale de la Coupe des Coupes (défaite contre le Zalgiris Kaunas).
Dirigeant historique à la JDA Dijon et Monaco
Brièvement reconverti comme agent, Yann Boisson a ensuite passé une longue partie de sa carrière professionnelle aux manettes sportives de la JDA, restant en poste douze ans, avant d’être poussé vers la sortie en novembre 2007 par l’ex-président Michel Renault, esseulé et fragilisé par un début de saison raté.
Ses états de service parlent pourtant pour lui : il a participé à la conquête des deux premiers trophées majeurs de l’histoire du club bourguignon (Semaine des As 2004 et Coupe de France 2006), participé à une finale de Coupe d’Europe (EuroCup Challenge 2004) ou déniché Boniface Ndong en Allemagne : le pivot sénégalais allait ensuite quitter Dijon pour les Los Angeles Clippers (NBA), avant de remporter l’EuroLeague avec le FC Barcelone.

Ensuite un peu plus éloigné des terrains, Yann Boisson a tout de même connu une dernière expérience productive dans le basket, accompagnant la montée en puissance de l’AS Monaco pendant six ans, d’abord en tant qu’éphémère manager général, pour le titre de champion de France NM1 en 2014, puis en tant que directeur administratif, facilitant le retour du club de la Principauté en LNB. « Au départ, c’était un marécage infernal, mais la confiance s’installe et le club se reconstruit. L’idée, c’est de pérenniser le truc, développer le commercial, attirer le public, structurer un club grand format », expliquait-il en décembre 2015 à L’Équipe Magazine. Il a quitté ses fonctions en janvier 2020, alors que la Roca Team était redevenue un cador du championnat, déjà double finaliste de Pro A, finaliste de la Champions League et triple tenante de la Leaders Cup.
🎈🎂 Joyeux anniversaire Yann Boisson, directeur administratif de la #RocaTeam et ancien joueur professionnel. pic.twitter.com/2e4gXanLRf
— AS Monaco Basket 🇲🇨 (@ASMonaco_Basket) June 8, 2017
Le frère a joué aussi…
Le frère de Loïs Boisson, Anton Boisson, possède également un petit passé de basketteur : désormais coach sportif, il a longtemps évolué en Espoirs avec l’AS Monaco (jusqu’à 13,8 points de moyenne en 2018/19). Il s’est ensuite exilé pour une année aux États-Unis, avec Williston State, avant de goûter au monde professionnel le temps de quelques secondes de jeu, avec Aix-Maurienne, en Leaders Cup Pro B contre Antibes en septembre 2020.

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