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D.J. Cooper, « des pieds dans l’eau à Bangkok » à un retour tonitruant avec Roanne

Betclic ÉLITE - Trois ans après sa dernière apparition chalonnaise, D.J. Cooper a signé son retour en France, avec Roanne. Toujours à court physiquement, l'ancien MVP a pourtant délivré une prestation éclatante à l'Astroballe. Sera-t-il le sauveur de la Chorale ?
D.J. Cooper, « des pieds dans l’eau à Bangkok » à un retour tonitruant avec Roanne
Crédit photo : Infinity Nine Media

« Ceux qui pensaient que D.J. Cooper est mort, il vous envoie le bonjour », a lâché Jean-Denys Choulet dimanche après-midi, avec l’air satisfait de celui qui a réussi son coup. Le technicien ligérien n’a certes pas quitté l’Astroballe avec une victoire, mais avec quelques certitudes sur l’avenir, malgré l’actuel statut de relégable (16e) : l’intégration de l’ancien MVP du championnat de France (en 2017 avec l’Élan Béarnais) transfigure complètement son équipe, capable de tenir tête à l’ASVEL avec seulement sept professionnels valides (88-93). Et encore, sans la sortie pour cinq fautes de son nouveau chef-d’orchestre à 3 minutes et 43 secondes du buzzer final (81-78), dans la foulée de sa 14e offrande de l’après-midi (pour Lewis Sullivan), la Chorale aurait peut-être pu signer l’exploit du week-end à Villeurbanne. « Malgré une condition physique qui reste encore à revoir, on a vu toute la classe et le talent du joueur », applaudissait JDC.

« Il sait très bien que s’il fait une connerie,
le basket, c’est fini pour lui »

Dès la 22e minute, D.J. Cooper en était à 16 points et 10 passes à l’Astroballe (photo : Infinity Nine Media)

La première mi-temps de D.J. Cooper (1,83 m, 32 ans) fut effectivement une réminiscence des plus belles heures françaises de l’ex-maestro de l’AS Monaco. Capable de trouver des angles de passe improbables, le Chicagoan a également compris que sa nouvelle équipe roannaise avait besoin d’un apport au scoring supérieur à sa première sortie insipide en Coupe de France à Saint-Chamond (0 point à 0/3). Alors il s’est attelé à faire preuve de nettement plus d’agressivité, compilant 14 points en première période. Sachant qu’il en était à 7 passes décisives à la pause, cela signifie ainsi qu’il était impliqué sur 31 des 42 points de son équipe ! Le double-double est ensuite arrivé à la 22e minute… « Je trouve mon rythme », a-t-il sobrement commenté. « Le coach a beaucoup de confiance en moi. C’est pour lui que j’ai choisi Roanne, on a bien discuté avant que je signe. Je suis là pour aider cette équipe à gagner des matchs, la victoire apporte de bonnes choses pour tout le monde. J’ai trouvé que la Chorale était une belle opportunité pour moi. »

« Une belle opportunité », la phrase la plus convenue du monde pour une nouvelle signature, mais qui, dans son cas, s’applique relativement bien. Malgré ses formidables états de service en LNB, Donell Cooper Junior souffre encore d’une image écornée en France. Allez donc taper son nom sur Google et vous verrez que la première suggestion proposée par le moteur de recherche est « enceinte », allusion évidente à son contrôle antidopage positif en 2018 à une hormone anabolisante, spécifique aux femmes en état de grossesse. À la fin de la saison 2017/18, l’ancien meneur de Gravelines-Dunkerque aurait alors substitué à son urine celle de sa femme, alors enceinte, afin de masquer des traces de cannabis. À l’issue de sa suspension de deux ans, il avait ensuite renoué avec la compétition à l’Élan Chalon, tout en étant très loin de son niveau d’antan. « J’ai traversé beaucoup de choses ces dernières années mais je suis heureux d’être de retour en France, c’est le niveau où je veux être : je veux prouver que je peux encore gagner et bien jouer ici », souffle le joueur. « Tout le monde sait ce qu’il s’est passé avec lui », embraye Jean-Denys Choulet. « Il est conscient qu’il doit être exemplaire, il m’a donné sa parole à ce sujet. Il sait très bien que s’il refait une connerie, le basket, c’est fini pour lui. »

La plus haute moyenne de passes décisives du monde !

D.J. Cooper avec Pau en 2016/17, la saison qui l’a fait MVP (photo : Guillaume Poumarède)

Oubliez son bref crochet bourguignon, conclu par un départ précipité en octobre 2020 après seulement trois matchs, D.J. Cooper a depuis renoué avec ses galons de meneur génial. Après deux saisons pleines en Ukraine, il a compilé l’an dernier une moyenne hallucinante de 13,5 passes décisives en Israël. « Avec 19 passes décisives contre le Maccabi Tel-Aviv », rappelait, impressionné, Jean-Denys Choulet, avant de livrer les coulisses de son arrivée à Roanne. « Il n’est pas dans nos moyens financiers. Mais il est venu parce qu’on se connait depuis très longtemps, depuis qu’il est sorti de l’université. En début de saison, je lui avais presque trouvé un club à Dubaï pour une somme phénoménale. Quand je l’ai appelé début octobre, il était à Bangkok, les pieds dans l’eau à la plage depuis deux semaines. C’est sûr qu’il n’est pas arrivé en pleine condition physique mais 16 points et 14 passes décisives pour son premier match de championnat, c’est remarquable ! C’est un grand joueur. Il n’est toujours pas au niveau physique mais donnez-moi un autre joueur à son niveau à la passe dans le championnat… Il n’y en a pas. Nulle part. » La saison dernière, avec ses 13,5 caviars par match, il avait même la moyenne la plus haute de la planète basket, loin devant les 11 passes décisives par match de Robert Zinn, en Suisse, et de… Nikola Jokic, en NBA. Rien que ça.

À Villeurbanne,

 

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