Evan Fournier, champion de Grèce : « J’ai pris énormément de plaisir dans ces finales »

Evan Fournier tout sourire après le titre de champion de Grèce 2025
Pour sa première saison européenne depuis 2011-2012, Evan Fournier a terminé sur un sacre. Dimanche 8 juin, l’arrière international français a décroché le titre de champion de Grèce avec l’Olympiakos en battant le Panathinaïkos lors du match 4 des finales. Mais plus encore que cette coupe soulevée, c’est tout ce que ce retour a ravivé chez lui qui donne du sens à cette saison. Il s’est confié à chaud aux journalistes français présents sur place, dont Florentin Bruère.
« J’ai repris le plaisir d’être moi-même »
Interrogé sur le bien-fondé de son choix de quitter la NBA pour l’Europe, Evan Fournier a balayé toute ambiguïté :
« Ce n’est pas un bon choix parce qu’on termine sur un titre, c’est un bon choix parce que j’ai repris le plaisir d’être moi-même, de faire du basket, d’être dans un environnement exceptionnel, dans une grande équipe, avec un soutien populaire extraordinaire. Et rien que ça, même si on avait tout perdu, ça aurait valu (le coup). »
Une déclaration forte pour celui qui a souvent été laissé sur le banc durant ses deux dernières saisons NBA, et qui a retrouvé au Pirée un rôle central dans un contexte ultra-compétitif.

« En Grèce, c’est la guerre »
Connu pour son franc-parler, Fournier n’a pas éludé la dureté de ces finales face au Panathinaïkos, dans une ambiance électrique :
« Je ne me rendais pas compte de ce que ça voulait dire un derby grec en finale. Je ne me rendais pas compte. Même en saison régulière, c’est pas pareil. Là, c’est les playoffs. Il y a le titre qui est en jeu, tu vois. C’est la guerre. C’est vraiment la guerre. Et je suis aussi revenu pour ça. J’ai pris énormément de plaisir dans ces finales »
Un contexte bouillant qu’il a embrassé pleinement : « C’était limite toxique. C’est un kiff ultime. »
Hommage à Moustapha Fall
Gravement blessé lors du match 3, Moustapha Fall a laissé un grand vide dans l’effectif de l’Olympiakos. Fournier a tenu à lui rendre hommage :
« C’est un soldat, un gars sûr. On est tous attristés. C’est un pilier pour l’équipe. Défensivement, c’est notre point d’ancrage. C’est une très grosse perte. Je souhaite le meilleur, j’espère que son opération va bien se passer. »
« Une saison plutôt remarquable quand même »
Sur le plan collectif, malgré la déception du Final Four de l’EuroLeague, Fournier estime que le bilan est largement positif : « On fait une saison plutôt remarquable quand même. On finit premiers de l’EuroLeague, on gagne notre championnat contre le Pana alors qu’on a le désavantage du terrain. C’est une perf’, tu vois. »
S’il n’a pas voulu exagérer l’impact de la défaite en demi-finale contre Monaco sur sa fin de saison (« Je ne dirais pas que ça m’a donné un boost »), le Français conclut son année européenne avec le sentiment du devoir accompli et une réelle reconquête personnelle.

Commentaires