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ITW Babacar Niasse : « Être un joueur majeur de Jeep ELITE d’ici 5 ans »

Grand espoir de la génération 2000 française, et de l’Elan Chalon, Babacar Niasse (1,93 m, 19 ans) a connu un parcours semé d’embuches avant de devenir le joueur qu’il est maintenant.

L’histoire commence dans la banlieue de Châteauroux pour Babacar. Elevé dans une famille de basketteurs, c’est tout naturellement qu’il vient au basket. Il entame donc sa carrière à l’US Poinçonnet, avant de partir à la Berrichonne pour effectuer ses années benjamins (U13). En première année minime (U14), il continue de suivre un parcours classique en rentrant au pôle espoir d’Orléans tout en jouant encore en région à la Berrichonne. Contraint d’évoluer en championnat de France pour sa deuxième année au pôle (U15), il a fini son cursus minime à Fleury-les-Aubrais, auprès de Lamine Kebe (entraineur des équipes de France jeunes et du Pôle France). Durant cette année il a réalisé le triplé de champion de France avec Fleury, en remportant le championnat de France UNSS, le championnat de France U15 et la Coupe de France. Des belles performances collectives mais aussi individuelles qui ont intéressées bon nombre de centres de formations.

Pas retenu par le Centre Fédéral

Cependant, contrairement à son ami et coéquipier Mathis Dossou-Yovo, il n’a pas été admis au Centre Fédéral à l’issue des tests. Une déception confie Babacar qui a vu alors ses amis prendre un autre chemin que lui : « Au début, j’étais vraiment dégouté, mais ce qui m’a redonné espoir et confiance ça été ma sélection en équipe de France U15.  J’ai compris que je pouvais quand même être un joueur majeur de ma génération. » C’est alors que courtisé par plusieurs clubs, Babacar décide de choisir le centre de formation de l’Elan Chalon qui lui offrait le plus de responsabilité dès le départ : « A Chalon on m’a directement fait confiance, ils avaient compris que j’avais besoin de jouer au meilleur niveau possible. » Babacar s’est senti à l’aise et l’adaptation s’est faite naturellement : « Il y avait des joueurs que j’avais côtoyé, que ça soit en pôle ou en équipe de France, qui étaient à Chalon, donc tout était plus facile. » Mathis Dossou-Yovo le retrouvera quelques années plus tard, suite à son passage au CFBB : « Mathis, on se suit depuis le Poinçonnet, on a tout fait ensemble. De Châteauroux à l’équipe de France en passant par Fleury, c’est comme un frère pour moi. »

Un joueur précoce

Avec la confiance de ses coachs et du club, Babacar commence à s’entrainer avec les professionnels et jouer des matchs avec les espoirs dès la fin de sa première année cadet (U16). Précoce dans le jeu et surtout physiquement, Babacar ne manque pas de réaliser des gros cartons offensivement. Lors de sa dernière année espoir, l’arrière tournait à 15,9 points, 4,9 rebonds et 2,9 passes pour 16 d’évaluation. Mais au-delà de ses statistiques, il a su se former un vrai caractère de leader sur le terrain. Le cap plus que franchi avec les espoirs, Babacar n’a pourtant jamais l’occasion de prouver en Jeep ELITE avec Chalon. Une frustration pour celui qui se sentait prêt à jouer avec les pros : « A l’entrainement j’étais vraiment à l’aise. Pour moi je jouais comme un mec qui joue 20 minutes par match… donc je ne comprenais pas trop. »

Et ce n’est pas la faute d’un manque de confiance des entraîneurs, qui ont toujours su lui apporter de l’expérience : « Je ne pense pas que c’est à cause de tel ou tel entraîneur, au contraire je me suis entendu avec tous, que ça soit Romain Chenaud, Jean-Denys Choulet ou encore Philippe Hervé. Même si avec Romain c’était spécial parce qu’il m’a lancé dans l’effectif pro, et il n’a pas arrêté de me guider depuis. » Babacar et Chalon ont alors décidé de se mettre d’accord sur un prêt pour faire progresser le joueur en lui donnant des minutes de jeu en Pro B : « Je suis parti à Denain pour m’aguerrir et découvrir le monde professionnel. Je le connaissais mais cette fois-ci il fallait que je sois sur le terrain. » En février dernier, juste après le Camp LNB, Babacar s’est dirigé à Denain, où l’adaptation s’est faite très rapidement, puisqu’il tournait à 8,7 points, 2,3 rebonds, 1,3 passes pour 9,7 d’évaluation en 16 minutes par match : « En arrivant le coach m’a directement fait comprendre que je ne serais pas sur le banc de touche mais sur le terrain. Ça m’a plu et j’ai donc tout donné. » De belles statistiques freinées par la fin de saison prématurée : « J’ai un goût amer parce que j’étais sur une belle lancée, et je suis sûr que j’aurais pu continuer voire faire mieux. Ça m’aurait permis de montrer à Chalon que j’ai le niveau. Mais d’un autre côté cette fin est logique. Je pense qu’il ne faut pas reprendre du tout cette saison, car la santé des joueurs est bien plus importante que le reste. Donc en attendant je ne vais pas me plaindre, j’ai la chance d’avoir un espace pour garder la forme en faisant du sport et mangeant équilibré. »

Un avenir plein de réussite ?

Malgré cette fin de saison, le poste 2 aura quand même réussi à envoyer un message aux dirigeants chalonnais puisque le jour de notre entretien il venait de s’entretenir avec Julien Espinosa, le coach de Chalon : « Il m’a appelé ce matin pour me dire qu’il ne savait pas comment aller être la saison prochaine, mais au vu de ce que j’ai pu montrer je serais un joueur dominant en Jeep ELITE à l’avenir. Il me l’a certifié. Moi aussi je suis persuadé de devenir un joueur dominant. » L’objectif pour la saison prochaine ? Le joueur ne se donne aucune limite : « En prouvant sur cette fin de saison j’avais l’objectif de revenir le plus vite possible en Jeep ELITE, mais j’ai 19 ans et j’ai le temps. Je pense donc qu’être en Pro B avec un rôle important ne peut qu’être bénéfique pour moi. Et puis avec ce que j’ai fait, je pense que Denain veut prolonger mon prêt. »

Mais ce serait mal connaître Babacar Niasse de dire qu’il souhaite se contenter de ça. Après avoir connu des sélections en équipe de France U15, U16, U18, U19, et avec des médailles à la clé, la suite logique serait l’équipe de France A : « Porter le maillot bleu c’est un honneur pour moi, donc l’équipe de France A j’y pense c’est sûr. On a déjà loupé le championnat d’Europe U20 et je peux te dire que je suis vraiment dégouté donc l’équipe de France, oui j’y suis vraiment attachée. Plus que le sport on est une bande de potes. » Mais avant ça il faudra se donner les moyens pour réussir et en réalisant de bonnes performances à haut-niveau : « Avant, il y a du chemin mais si tout est dans l’idéal je veux être un joueur majeur de Jeep ELITE d’ici 5 ans, avec pourquoi pas l’opportunité de jouer pour un club d’EuroLeague. » Des objectifs fixés pour le joueur de 19 ans, qui ne manque pas de travailler pour y arriver. Et contrairement à beaucoup de jeunes, Babacar souhaite progresser sur ses points forts afin d’exceller dans le domaine : « Il faut que je travaille encore mes points forts, c’est-à-dire mon physique, ma défense et mon tir pour ainsi être un des meilleurs dans ces domaines. Et puis bien revenir sur quelques lacunes de mon jeu, comme notamment ma dextérité. » Je pense que vous l’avez compris, c’est avec beaucoup de détermination et de confiance que Babacar Niasse souhaite concrétiser les espoirs placés en lui. La question n’est pas se savoir si Babacar en a les moyens mais plutôt de savoir quand va-t-il y parvenir. Affaire à suivre.

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