À Quimper, Noah Burrell tire la sonnette d’alarme après un nouveau revers à domicile : « On n’est pas un groupe »

Noah Burrell tape du poing sur la table
Quimper traverse une période compliquée. Battus une semaine plus tôt sur le parquet de Champagne Basket, les Béliers ont de nouveau perdu ce vendredi soir au Kostum Park face à l’Alliance Sport Alsace (71-77). Plus que le résultat, c’est surtout le discours tenu par Noah Burrell (1,94 m, 28 ans) après la rencontre qui a marqué les esprits. Dans Ouest-France, l’arrière franco-suisse n’a pas caché son inquiétude quant à l’investissement collectif de son équipe.
Un manque d’envie pointé du doigt
Déjà ancien capitaine la saison passée, Noah Burrell n’a pas mâché ses mots en conférence de presse d’après-match. Pour lui, les discours et les réunions ne suffisent plus si l’état d’esprit ne suit pas. « On aura beau faire tous les discours, toutes les réunions qu’on veut à l’entraînement, tant que l’envie de mouiller le maillot n’est pas là, on n’y arrivera pas et la saison sera comme ça tout le long », a-t-il expliqué dans Ouest-France.
Un constat brutal, mais assumé, qui fait écho à d’autres prises de parole au sein du vestiaire quimpérois ces dernières semaines.
La comparaison avec la saison passée
Dans ses propos, Noah Burrell n’a pas hésité à comparer la situation actuelle avec celle de la saison précédente, beaucoup plus aboutie collectivement. « L’année dernière, personne n’avait envie d’être la star de l’équipe. On savait pourquoi on était là. On faisait les efforts pour tout le monde », rappelle-t-il, regrettant une équipe aujourd’hui moins engagée défensivement.
Il poursuit : « Cette saison, on ne fait pas les efforts défensifs, on se cache derrière des shoots à 3-points. On n’a pas envie d’aller au combat ». Une critique sévère, mais qui illustre le malaise ressenti par plusieurs cadres de l’effectif.
« On n’est pas un groupe »
Au-delà de l’envie, c’est la cohésion qui semble faire défaut. Noah Burrell décrit une équipe qui peine à appliquer les consignes et à se battre ensemble sur le parquet. « On n’arrive pas à respecter les plans de jeu du coach, à être sérieux tout au long d’un match, à mettre de l’envie dans ce qu’on fait. Défensivement, on n’est pas dedans, la cohésion d’équipe n’est pas là », confie-t-il, toujours dans Ouest-France.
L’arrière suisse va même plus loin : « Chacun veut sauver l’équipe, fait ses trucs à sa façon mais on n’est pas un groupe. On s’aime bien à l’extérieur (du terrain), mais quand il faut aller à la guerre sur le terrain devant les gens, c’est plus compliqué ».
Créer du lien pour espérer rebondir
Pour Noah Burrell, la solution passe par une meilleure connaissance entre les joueurs, dans un effectif remodelé avec plusieurs étrangers et nouveaux arrivants. « Il faut que l’on apprenne à se connaître, à cerner les personnalités de chacun. Savoir à qui tu fais la passe, pour qui tu défends. On est un groupe, c’est primordial », insiste-t-il.
Malgré tout, le joueur n’oublie pas le soutien du public quimpérois, toujours présent malgré les résultats. « On peut remercier les supporters d’être toujours là. À leur place, j’arrêterai de venir. On leur manque de respect en jouant comme ça ».
Avant la fin de l’année civile, Quimper aura encore trois rendez-vous importants, à Saint-Chamond, contre Blois puis à Vichy, pour tenter d’enrayer une dynamique inquiétante. L’équipe compte déjà 10 défaites après 14 journées.






















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